Quand je suis assez sûre que la voie est libre, je relève la tête et regarde autour de la clairière. J'entends des hommes crier au loin et je reste cachée parmi l'herbe haute, trop effrayée pour bouger. Trop effrayée pour même respirer alors que je les entends se rapprocher de la clairière. Leurs voix deviennent plus fortes, heureusement pour moi, ils courent si vite et la neige et l'herbe masquent mon odeur. Assise droite, je scrute de nouveau mon environnement avant de courir dans la direction d'où ils venaient, espérant qu'ils ne feraient pas demi-tour.
Une fois cachée par les grands arbres, je continue à courir tout droit, cherchant le moindre signe de la clôture de barbelés qui entoure toute la ville. Avec les arbres au-dessus, l'obscurité devient plus sombre au point que, même avec
