Dès qu'ils sont arrivé, rokhaya a été admis en urgence. Le médecin qui s'occupait d'elle avait demandé à Ismaël de sortir et de les laisser seuls.
- c'est votre mari qui vous a fait ça ? Demande le médecin.
- mon mari ? Je ne connais pas homme plus doux.
- la plupart des femmes battues disent ça.
- j'ai l'air d'une femme battue ? C'est plutôt sa fille qui a versé du savon en liquide sur le carrelage de la salle de bain et j'ai glissé.
- c'est un enfant ?
- oui elle n'a que 9 ans c'est une gamine.
Le médecin un peu sceptique s'est mise à lui faire les examens nécessaires. Elle avait le bras gauche cassé et ça lui faisait vraiment souffrir.
Le médecin a informé Ismaël et en attendant que le plâtre soit posé, il a emmené aby chez sa mère.
- je sais ce que tu as fait aby. Je ne te dirais rien mais sache que je vais te priver de beaucoup de choses jusqu'à ce que tu comprennes comment tu dois te comporter avec ta tante. J'espère que ce weekend te permettra de réfléchir. Tu n'as que 09 ans mais ça ne t'empêche pas d'être polie.
Il s'est arrêté devant la porte et a attendu que sa fille entre avant de démarrer. Il n'avait pas envie de voir son ex femme ou son ex belle famille.
Il est ensuite retourné auprès de sa femme. Le médecin leur a donné quelques instructions et les a laissé partir. Ismaël lui ne pouvait regarder sa femme en face. Il avait terriblement honte des actes de son enfant. Il ne savait pas où il avait fauté pour que sa fille soit ainsi. Encore plus petite elle ne pouvait faire du mal même pas à des mouches. C'est sûrement après son remariage qu'elle est devenu ainsi. Ressentant sûrement de la jalousie. Sans oublier aussi sa mère qui ne cessait de gâcher sa vie.
À la maison il l'a installé dans le salon et elle lui donnait les instructions nécessaires pour cuisiner. Il ne savait pas cuisiner mais allait essayer pour sa femme. Malheureusement il a fini par brûler le repas et il a alors fini par commandé à manger. Il s'est occupé de lui faire manger et de ranger la maison.
- ma chérie j'ai tout fait. Tu veux quelque chose ?
- non. Merci mon amour.
- pourquoi ?
- pour le repas pour le ménage pour tout.
- c'est normal. Je vais appeler pour qu'on nous trouve une femme de ménage. Tu sais que je suis nul en cuisine.
- haha très nul Oui.
- ne te moques pas aussi. Tu vas devoir prendre des congés.
- mais non je vais juste m'ennuyer toute seule ici.
- je serai là avec toi.
Rokhaya a posé sa tête sur son épaule et il se met à lui caresser la tête. Rokhaya avait un peu mal donc il l'a emmené dans la chambre pour qu'elle s'allonge un peu.
Pendant ce temps aby racontait tout ce qu'elle a fait à sa tante dans la semaine. Sa mère paraissait contente des exploits de sa fille.
- la prochaine fois ramène beaucoup plus de choses à manger....dit Oumy à sa fille.
- mon sac n'est pas très grand.
- on trouvera une solution.
Oumy n'avait jamais aimé son ex mari, elle venait d'une famille pauvre et elle s'est marié pour l'argent. Ismaël faisait tout pour elle, elle ne travaillait pas tout ce qu'elle savait faire c'était dépenser l'argent de son mari.
Avec le divorce elle avait touché beaucoup d'argents mais elle avait tout dépensé très vite. Ce qu'elle faisait c'était vivre aux crochets de ses parents et de ce que lui ramenait sa fille . Cette fille qu'elle utilisait à sa guise. Il y a 10 ans quand elle a appris qu'elle était enceinte, elle avait tenté d'avorter mais ça n'a pas abouti. Elle ne voulait pas avoir un enfant d'un homme qu'elle n'aimait pas. Mais à la naissance de aby elle avait compris que c'était un point de pression. Cette fille allait assurer son avenir mais ça ne s'est pas passé comme elle l'avait prévu.
Aby aimait être avec sa mère mais ne voulait pas durer chez elle. Là-bas elle prenait juste le petit déjeuner et le déjeuner, pas de dîner. Chacun s'occupait de son ventre et sa mère lui achetait du couscous ou des biscuits. À ces moments là elle regrettait la cuisine de sa tante.
Le dimanche soir, Ismaël a envoyé le taxi pour qu'il ramène sa fille, elle devait aller à l'école le lendemain. Aby a retrouvé rokhaya logé dans les bras de son père, la jalousie a monté alors elle les a rejoint et s'est mis entre eux.
- fais attention avant que tu ne blesse ta tante. Et toi tu salus pas les gens ?
- salut papa.
- et rokhaya.
- salut... dit-elle en la poussant.
Sans faire de bruits rokhaya s'est décalé de son mari et a posé sa tête sur le canapé.
- j'ai faim papa.
- tu viens d'arriver et tu dis que tu as faim. Attend le dîner.
- mais j'ai faim.
Son père connaissant la situation de son ex belle-famille savait que sa fille ne se nourrissait pas bien là-bas.
Il est donc allé dans la cuisine pour lui préparer quelque chose.
- c'est quoi ce que tu as au bras ? Demande aby à sa tante.
- tu devais le savoir, tu m'as cassé le bras.
- oui comme ça papa va te quitter et maman va revenir.
- ha bon ? Tu penses que ton père va me quitter à cause d'un bras cassé?
- Oui.
- ma chérie tu es encore jeune. Tu comprendra après que ton père m'aime et que je l'aime. Tu devrais aussi essayer de m'aimer.
- JAMAIS... cria-t-elle en tirant la langue mais l'a vite remis dans sa bouche avec l'arrivée de son père.
Ismaël a fini par trouver une femme de ménage qui allait pourvoir passer la nuit. Pendant 3 jours il est resté à la maison avec sa femme mais fallait bien qu'il vérifie le travaille de ses employés et de gérer l'hypermarché en attendant que rokhaya aille mieux. Cette dernière l'avait suppliée de le laisser aller travailler. C'était juste un bras qui était invalide elle pourrait Beaucoup de choses là-bas mais il avait refusé. Heureusement la femme de ménage, sala, était agréable et elle passait la journée avec elle. C'était une fille très active et discrète. Elle n'avait certes pas de problème dans la maison mais elle ne pouvait supporter le comportement de aby. Elle l'entendait être grossière avec rokhaya et celle-ci ne disait rien. Sala ne pouvait digérer tant d'indiscipline dans ce petit corps. Parfois ça l'arrivait de vouloir la corriger mais elle se rappelait que ce n'était pas ses ognons et en plus elle avait besoin de travailler.
Parfois elle faisait le ménage et avant que celà sèche, aby y passait avec ses chaussures humides. Elle prenait sur elle et ne disait rien. Ce n'était pas juste ça des fois elle entrait dans la cuisine et ouvrait ce qu'elle était entrain de préparer et mangeait le poisson ou la viande. Une fois elle a failli la frapper.
Le pire c'est quand rokhaya a recommencé à travailler et qu'elle restait seule à la maison avec elle. Aby faisait ce qu'elle voulait. Elle a supporté ce qu'elle pouvait et lui a donné une correction. Le taximan venait de la déposer et elle est allé directement dans la salle de bain pour faire pipi. Ensuite elle a ouvert le robinet et est allé dans la chambre laissant l'eau couler. Quand sala s'en est rendu compte l'eau était déjà arrivé au niveau des escaliers.
Elle a oublié sa fatigue et a tout nettoyé. Quand elle a fini elle est allée dans la chambre de aby et n'a pas hésité à la frapper jusqu'à ce qu'elle pleure.
- je ne suis pas là pour réparer tes dégâts et sache que je ne suis pas rokhaya moi je sais bien frapper les impolis. Tu restes ici jusqu'à l'heure du repas, si tu viens dehors avant ça tu verras.
S'en était trop, elle savait que si cette fille n'était pas recadrée très vite elle risque de faire pire et ça ne portera préjudice qu'à ses parents.
Quand elle a fini le repas elle est allée dans la chambre pour l'appeler. Elle ne voulait pas venir mais sala l'avait menacé. Elle avait aussi refusé de manger mais quand elle l'a vu lever la main elle a mangé ensuite elle l'a ordonné d'aller dormir. Ce qu'elle a fait sans un mot. C'était ce qui manquait à aby, une personne stricte qui n'allait pas flancher avec son visage d'ange.
Quand rokhaya et Ismaël sont revenu, aby est sorti en courant vers eux.
- papa elle m'a frappé toute la journée ... dit-elle en pointant du doigt sala
- bonsoir aby tu vas bien ? Tu as passé une bonne journée ? Moi aussi j'ai passé une bonne journée.
- papa il m'a frappé.
Son père a fait le sourd et est passé saluer sala avant de monter. Sa fille l'a suivi.
- c'est quoi cette histoire ? Demande rokhaya à sala.
Sala lui a alors raconté ce qu'elle avait fait pour qu'elle la frappe.
- tu as bien fait de la corriger... dit rokhaya après l'avoir écouté.
- cette fille est terrible. Elle a besoin d'être recadrée.
- c'est sure.
Quand rokhaya est entré dans la chambre, aby était entrain de raconter quelque chose à son père. Elle disait beaucoup de choses sur sala et rokhaya savait que ce n'était pas vrai.
- sala m'a tout dit. Elle a ouvert le robinet et l'a laissé comme ça.
- tu mens c'est pas ça.
Sans même hésiter son père l'a giflé et est sorti en la trainant derrière lui. Il l'a fait entrer dans sa chambre et l'a jeté sur le lit. Aby était effrayé jusqu'à même pleurer croyant même que son père allait la frapper.
- tu es privée de télé, de ton ordi, de ton argent de poche et tu partira pas en weekend durant un mois si tu me répond tu recevra ma main de nouveau.
Elle ne disait rien et pleurait comme quelqu'un qui venait de recevoir dix coups.
- et tu la fermes je ne veux pas t'entendre.
Elle a arrêté de pleurer automatiquement pour ne pas que son père éxécute ses menaces.
- ne me dis pas que je ne devais pas la frapper.... dit-il en revenant dans la chambre.
- je n'ai rien dit. Calme toi.
- je suis calme. Je ne sais plus comment faire avec elle.
- ça devient pire en tout cas. Je ne sais pas si je pourrais supporter son insolence encore plus longtemps.
- rokhaya c'est ta fille éduque là à ta manière. Jamais je ne te dirais pourquoi tu l'as frappé ou autre chose. Fais-le à ta guise.
- et sa mère ?
- ce comportement c'est la faute de sa mère alors elle n'a pas son mot à dire.
- ok. Ne dis rien à sala.
- elle l'a et corrigé je n'ai rien à dire sur ça.
Il est allé en bas pour parler avec sala. Cette dernière était rassurée de savoir qu'elle n'allait pas être renvoyé. Ismaël l'avait même donné l'autorisation de la frapper si elle faisait ce qu'elle ne devait pas faire.
Il savait que c'était sévère mais il a laissé sa fille dormir sans manger. Aby s'est réveillé dans la nuit et s'est dirigé dans la cuisine mais malheureusement sala avait fermé la porte à clef. C'est comme ça qu'elle est retourné dans sa chambre. Et le matin elle se levait très tôt. Elle n'a même pas attendu qu'on la force à manger et elle n'avait emmené que son goûter son père ne lui avait pas donner de l'argent.
Les deux jours suivants il avait respecté ce qu'il avait dit et le samedi il ne l'a pas emmené chez sa mère. Celle-ci n'ayant pas vu sa fille jusqu'au soir a décidé d'aller voir ce qui se passait. Elle aurait pu appeler au téléphone mais ce qu'elle voulait c'était d'aller dans cette maison.
Le couple était en bas quand on a sonné. Sala qui était auprès de la porte est allé ouvrir. Oumy l'a bousculé et est entré. Elle est tombé sur le portrait du couple qui riait en étant collé serré.
- où est ma fille Ismaël ?