X Ferrière et Fiorinda En voyant paraître son fiancé, la jeune fille avait eu un petit cri de joie et son premier mouvement, tout impulsif, avait été de courir à lui les bras tendus. Et il avait refermé les siens sur elle dans une douce et chaste étreinte, appuyant la chère tête contre son cœur qui battait la chamade, frôlant du bout des lèvres l’opulente chevelure, se grisant du parfum subtil qui s’exhalait de toute sa personne. Un long moment, ils se tinrent ainsi étroitement enlacés. Ce fut elle qui revint la première au sentiment de la réalité. « J’étais sûre que vous me trouveriez ! dit-elle. – Charbieu ! Fussiez-vous cachée au plus profond des enfers que j’aurais tôt fait de vous y découvrir ! » Ils riaient tous les deux. Cependant ils sentaient que leurs paroles étaient très

