CHAPITRE 3
1909 Words
--" Allô, Papa ?"
--" Ça..Cami ma chérie c'est bien toi ?"
--" Oui Papa c'est moi !"
--" Oh merci mon Dieu !"
--" Tout va bien papa ?"
--" Ta mère et moi sommes fou d'inquiétude depuis trois jours"
--" Je suis désolée Papa c'est..."
--" Est-ce que tu vas bien au moins ?"
--" Oui papa je vais très bien"
--" Et Luciana ?"
--" Elle est encore au lit et elle aussi vas bien rassure-toi "
--" Tant mieux, c'est tout ce que je voulais savoir "
--" Dis à maman et aux parents de Luciana de ne pas s'inquiéter"
--" C'était tellement irresponsable de votre part de ne pas nous prévenir de ce voyage, tu t'en rends compte ? j'ai mis la police de Coryland à votre recherche et si je ne t'avais pas eu au téléphone j'aurais engagé un détective privé"
--" C'était plus une fuite qu'un voyage papa, et tout c'est passé tellement vite, je t'assure qu'on avait prévu de vous appeler mais tout c'est passé tellement vite ici "
-- " Vous êtes où Camélia ? "
--" Je suis désolée Papa, je ne peux rien te dire, je ne veux pas risquer de perdre l'objectif de ce voyage"
--" Tu ne veux pas risquer de perdre l'objectif de ce voyage ou tu ne veux pas que Patrick Forge sache où tu te caches ?"
--" Je dois y aller Papa, merci pour ton appel "
--" Attends Cami ?"
--" Qu'est-ce qu'il y a papa ?"
--"Ta mère et moi nous t'aimons ne nous refais plus une frayeur pareil. "
--" C'est compris."
Peyton Forge était allongée sur son lit laissant couler le flot de larmes qui lui venait. Cela fait maintenant deux mois que Derek n'est pas venu la voir. Leur dernière conversation téléphonique remonte à deux semaines où il lui a juste dit qu'il allait bien et qu'elle ne devait pas s'inquiéter mais rien d'autre. Pas de "tu me manques" pas de "je t'aime toujours" pas de " je viens te voir bientôt" et même pas de " Toi et moi c'est terminé".
C'est difficile pour elle de savoir qu'elle ne peut même pas l'aimer convenablement. Elle ne peut pas le toucher, elle ne peut pas le voir, elle ne sais pas s'ils sont toujours en couple ou si elle doit avancer et cette incertitude la tue à petit feu.
Peyton se demande ce qu'elle a pu faire pour que les choses deviennent si chaotiques. Ils s'entendaient bien pourtant, Derek avait l'air très amoureux, il était attentionné et un peu possessif, il la traitait comme une reine et du jour au lendemain tout à basculer comme si elle n'était soudainement plus assez bien pour lui mais le pire c'est qu'il n'a rien dit de tel.
Toc toc toc !
Elle se redressa tout doucement, essuya du revers de sa main ses larmes et se racla la gorge.
-- Qui est-ce ?
-- Malcolm
-- Qu'est qu'il y a ?
-- Mademoiselle Stacy est en bas, elle demande à vous voir
-- Dites-lui de monter dans ma chambre, je n'ai aucune envie de descendre
-- Bien mademoiselle.
Cinq minutes plus tard Stacy Blew débarqua dans la chambre de Peyton sans frapper.
-- On ne t'a pas appris à frapper ? Lui demanda Peyton
-- Tu m'as demandé de monter Forgette, ce qui veut dire que tu t'attendais à moi
-- Toujours des arguments stupides !
-- Tu es de mauvaise humeur à ce que je vois !
-- Bravo, tu as pu remarquer autre chose que la couleur de tes cheveux !
-- Je remarque tout, seulement je n'en fais rien parce que je m'en fiche
-- Tu m'étonnes !
-- Bon allez, je vais faire une exception. Qu'est-ce qui te mets dans cet état ?
-- Je sais bien que tu n'a aucune envie de le savoir donc je passe mon tour
-- On dit que ceux qui s'en fiche son souvent d'une bonne écoute !
-- Personne n'a jamais dit ça Stacy !
-- C'est un dicton que j'ai inventé et oui quelqu'un l'a déjà dit puisque je l'ai dit il y a une minute
-- Pfff.. dis-moi plutôt ce que tu es venue faire ici pour qu'on en finisse
-- Voilà que tu te reprends enfin!
-- Non, tu m'agaces et je sais que la seule façon de te faire partir d'ici est de t'écouter.
-- Qu'est-ce que tu me connais Forgette, c'est touchant !
-- Arrête ton sarcasme tu veux ? Vas-y parle.
-- J'organise une fête chez moi ce weekend !
-- Et tu ne sais pas quel robe te mettre ?
-- Si c'était le cas je ne serais pas venue te voir, non mais tu as vu tes fringues ?
-- Pour la dernière fois, Stacy Blew qu'est ce que tu fiches ici ?
-- Cette fête est un autre plan pour me rapprocher de ton frère, je veux lui rappeler le bon temps qu'il passait avec moi en soirée avant de rencontrer cette idiote de Camélia !
-- Désolée de te décevoir mais Patrick est très attaché à elle depuis quelques temps alors je doute fort qu'il vienne à ta soirée !
-- Nooon, ne me dis pas que tu n'as pas appris la nouvelle ?
-- Laquelle ?
-- Camélia MacConely à quitté la ville depuis maintenant trois jours et personne ne sait où elle se trouve, ses parents ont même alerté toute la police de Coryland
-- Quoi ? Elles ont été kidnappées ou quoi ?
-- Non, elles ont pris des billets d'avion et fais leurs valises par elles-mêmes d'après mes investigations, elles sont partis pour New York
-- Waho, j'y crois pas, tu es plus informée sur cette affaire que la police de Coryland elle-même
-- J'y est intérêt voilà tout.
-- C'est bien beau tout ça, mais je ne vois toujours pas mon intérêt à moi...je veux dire pourquoi est-ce que tu viens me déranger en cette après midi pluvieux ? Pas juste pour m'informer de ton plan diabolique rassure-moi.
-- Non. Je viens te demander de m'aider à organiser la fête parce que ma mère m'oblige à aller à l'une de ses ennuyeuses soirée de charité, en plus je dois l'aider à terminer l'organisation du coup je ne pourrais pas organiser ma fête à moi en même temps
-- Non bien sûr, mais puisque je ne compte pas t'aider tu ferais mieux de la reporter cette fête tu ne crois pas ?
-- Tu rigoles j'espère ?
-- Non je ne pense pas !
-- Quoi ? Tu préfères rester dans ton lit à te morfondre pour un mec qui n'en a rien à faire plutôt que d'organiser une superbe fête pour te changer les idées ?
-- Que.. Comment tu sais que je suis dans cet état à cause de Derek ?
-- Je te l'ai dit Forgette, je suis intuitive et observatrice
-- Tu as oublié manipulatrice !
-- Oui ça aussi, bon tu l'organise cette soirée ou quoi ?
-- Oui, tu as raison, je dois me changer les idées, je ne veux pas finir dépressive
-- Excellent choix ! Je finis de tout mettre en place et je t'envoie par mail tout ce que tu as à faire
-- ça marche.
-- Je savais que je pouvais compter sur toi
-- Tu m'as manipuler pour avoir ce que tu veux
-- Chacun à sa méthode pour arriver à ses fins, ne dénigre pas la mienne.
-- Vas-t-en maintenant, j'ai des heures de sommeil à rattraper
-- Vérifie tes mails vers dix neuf heures Ok ?
-- OK.
Luciana De la Rosa et Camélia MacConely étaient entrain de faire du shopping dans un centre commercial de la ville de Birth City. Ce centre regorge de boutiques de marque et de restaurants de choix. Elles y étaient pour faire les magasins depuis le début de l'après midi et maintenant il était dix neuf heures.
Avant de rentrer à l'hôtel les filles ont décidés de dîner dans un restaurant italien non loin du Centre Commercial parce que Luciana avait grand envie de lasagnes.
-- Depuis quand tu renoues avec les mets de chez toi ? Lui demanda Camélia.
-- Depuis que j'ai fais un mois chez mes parents
-- Ah oui, ça se tient.
-- Tu sais, si je n'avais pas eu cet accident je n'allais sûrement pas passer autant de temps avec eux. J'avais oublié comment mon père me surprotégeait et à quel point ma mère était ma source de bonheur
-- je suis contente que tu es tiré du bon de cet épisode de ta vie.
-- Oui, il le fallait, à toute chose, malheur est bon.
-- Ouais, après tout c'est le malheur qui m'a permis de revenir à Birth City après toutes ces années !
-- Et c'est aussi le malheur qui est entrain de te transformer
-- De quoi est-ce que tu parles ?
-- Cami, tu détestes faire les boutiques mais aujourd'hui tu étais celle qui m'as faite faire le plus de boutique possible et d'habitude même quand tu m'accompagne faire du shopping, tu n'achètes que des jeans et des pulls mais regarde un peu tes choix aujourd'hui, j'en suis impressionnée
-- Oui tu as raison, je sais très bien ce que j'ai choisi parce que je suis plus que déterminée à devenir une tout autre personne et je pense que la première chose que je puisse faire pour que les gens le voient c'est de changer de look.
-- Très bonne initiative, t'en fais pas nous trouverons un style bien particulier qui t'irais parfaitement et tu verras enfin de quoi je parlais toutes ces années où je t'incitais à changer de style.
-- Oui j'espère bien.
-- J'ai trop hâte de passé à ton relooking.
-- Mon père à appelé ce matin.
-- Quoi ? Tu ne lui as pas dit où nous sommes rassure-moi
-- Non, t'inquiète. Je lui ais juste dit que nous sommes saines et sauves.
-- C'est bien.
-- Tu devrais appeler tes parents Lucia
-- Oui je sais, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Mon père n'est pas comme le tient, ça serait très difficile de ne pas lui révéler où on se trouve tu sais.
-- Dans ce cas appelle ta mère
-- C'est pire, elle va me prendre par les sentiments et je serais obligée de tout lui raconter
-- Hum je vois. De toute façon je pense que mon père les a déjà informé de tout.
-- Ouais sûrement !
-- Alors ma chère amie profitons au maximum de notre séjour.
-- Oui mais ça serait plus intéressant si nous somme plus de deux tu ne crois pas Cami ?
-- J'en sais rien, j'ai pas trop l'habitude de passer mes journées à ne rien faire alors...
-- Profiter à fond de la vie ce n'est pas ne rien faire de ses journées. Je vais t'apprendre à t'amuser sagement d'accord ? Mais pour ça faut que je connaisse des gens pour savoir où ont lieux les soirées branchées
-- Oui ça va de soi. Ce weekend, Monsieur Watson donne une soirée pour les fiançailles de sa fille cadette et nous sommes invitées !
-- Super ! C'est sûr qu'il y aura des personnes très intéressantes à rencontrer
-- Certainement !
-- Alors il nous reste deux jours pour te relooker avant le samedi soir
-- Ouais !
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