l'amour au delà des différences raciales

Je m’appelle Géraldine, j’ai 18 ans et je vis avec mes parents (Robert et Annie) dans un petit village de la RDC, nous sommes à l’époque coloniale. Je travaille comme ménagère dans la maison de Mr Jacques (un blanc), ma mère y travaille aussi ; quant à papa, il travaille dans les plantations de Mr Jacques, la vie n’est pas très rose mais on s’y fait. Le chef de police a deux enfants : Roland et Laurence. Des vrais enfants pourris gâtés, leur mère Eléonore, c’est le diable en personne, de fois je me demande pourquoi Dieu nous a mis dans le même monde que ces gens, ils ne nous considèrent pas comme des humains ; nous sommes des animaux à leurs yeux. En tout cas à l’exception du Père Romain et de Laurence, je ne connais pas des blancs gentils. Je sais que vous vous posez des questions, pourquoi Laurence ? c’est vrai, il est très gentil, il n’est pas comme sa famille. C’est un jeune garçon de 18 ans, grand et brun, et surtout trop mignon ; mes parents me tueraient s’ils savaient que je fantasmais sur un blanc. - Néné ! Néné ! C’est ma mère qui crie mon nom partout, c’est comme ça qu’elle m’appelle - C’est quoi ça ! tu veux me tuer c’est ça, le coq a chanté, ç’a fait longtemps, et tu n’es toujours pas réveillé ! - Je suis réveillé maman, tu sais que j’avais des maux de tête hier - Lève-toi vite ! les enfants DUBOIS arrivent aujourd’hui de l’internant, Mme Eléonore va nous faire fouetter si on arrive en retard - Oui maman, je me lève C’est que maman a dit est bien vrai, un jour, elle avait attrapé le palu, elle ne pouvait aller travailler, Mme Eléonore l’a fait fouetté, j’ai tellement pleuré, c’est un miracle qu’elle soit encore en vie. Mimi, mon amie depuis l’enfance, a perdu sa maman, Mr Jacques l’avait v***é puis battu, ce n’était pas la première fois, mais cette fois-là, elle avait succombé aux coups. Depuis ce jour Mimi nourrit une haine immense contre la famille DUBOIS. Nous avons nettoyé la maison de fond en comble, fallait voir la dame Eléonore, faites ci, faites ça ; c’était insupportable. Les enfants DUBOIS sont arrivés à midi, nous étions tous alignés dans la cour pour les accueillirent, ils descendirent du véhicule, Laurence était tellement beau dans son uniforme d’écolier. - Mes enfants ! venez voir maman, vous m’avez tellement manqué ! - Tu nous as manqué aussi On avait préparé tellement de nourritures, ils n’allaient même tous mangés, et le reste de la nourriture, ils le jettent à la poubelle, gare à celui qui ira le ramasser. Ils entrent tous dans la maison et nous, nous retournons à nos occupations. - Géraldine ! - Oui - Mme Eléonore t’appelle - Eh ! - Qu’est-ce que tu as encore fait - Je n’ai rien fait maman - Je te conseille d’aller vite, elle est très en colère parce que le jeune Roland a repris l’année Je me dirige rapidement à la salle de séjour le cœur battant. - Me voici Mme - Laurence ! c’est cette négresse qui va s’occuper de toi, elle est ta ménagère personnelle. Et toi, comment tu t’appelles déjà ? - Géraldine Madame - Oui c’est ça, les affaires de mon fils sont dans sa chambre, va vite les arranger. Et tu as entendu ce que j’ai dit à mon fils, tu dois être ici avant qu’il ne se reveuille le matin, et tu t’en iras après qu’il se soit endormi. Tu as compris ? - Oui madame - Tu peux t’en aller maintenant Je suis quand même un peu soulagé, si je ne dois m’occuper que de Laurence, je n’aurai pas beaucoup de travail à faire. J’arrive dans la chambre, je commence à ranger tous ses affaires, un moment j’ouvre un sac et je vois un livre, il y a un noir dessinait dessus, il y a aussi des écrits mais je ne sais pas lire. - SHAKA Je sursaute à l’entente de cette voix que le livre tombe par terre ; je me retourne et vois Laurence au pas de la porte, il s’approche et ramasse le livre - Le livre, ça raconte l’histoire de SHAKA, un zulu Voyant que je ne réponds toujours pas - Tu ne le connais pas ? - Non - Le zulu est un peuple d’Afrique du sud. Tu ne sais pas lire ? - Non - Ce livre t’intéresse ? - Un peu - C’est une très belle histoire, et j’aime beaucoup les histoires, j’aurai aimé faire l’histoire à l’université, mais mon père veut que je fasse la médecine - C’est bien, tu seras docteur - Mais ce n’est pas ce qui me passionne. Tu sais, je pourrai t’apprendre à lire - C’est vrai ?? - Oui. En échange tu me raconteras toutes les histoires de ton pays, les mythes, les contes, ça m’intéresse beaucoup - D’accord, mais si votre mère l’apprend… - Qui le lui diras ? on commence demain, d’accord ? - D’accord Je me remets à ranger ses affaires, toute joyeuse, dans notre village aucun noir ne sait lire ; mon père m’a dit une fois qu’à Léopoldville, il y a des noirs instruits. Ma mère me dit qu’il faut se méfier des blancs, ils sont des menteurs, j’espère que Laurence n’est pas comme ça, et qu’il m’apprendra belle et bien à lire. Le lendemain, j’arrive chez les DUBOIS avant même que le coq ne chante, l’aube m’a trouvé entrain de balayer la cour. Dès que je finis, je vais attendre au pas de la porte. Quelques minutes après, Laurence se reveuille, je vais directement lui préparer son bain avec tout le tralala… je rentre au pas de la porte, je toque, il me dit d’entrer. - Bonjour Monsieur Laurence, j’ai préparé votre bain - Merci Géraldine ; tu peux m’appeler Laurence - Non, je ne peux pas Monsieur - D’accord. Comment tu vas aujourd’hui ? - Je vais très bien Monsieur. Votre bain va refroidir - Ah oui, j’y vais Il sort et va dans la salle de bain. Pendant qu’il prend son bain, je fais un peu de rangement ; sur sa table de nuit, il y a plusieurs livres, décidemment il aime beaucoup la lecture. Une fois que la chambre est propre, je vais à la cuisine aider les autres à faire le petit déjeuner. - Hum ! Géraldine, façon madame t’as chargé de t’occuper de Mr Laurence, faut faire très attention C’était Mimi, mon amie - Ah quoi encore ! vous voyez le mal partout - Tous ce que Mimi veut dire c’est fait attention à ne pas finir dans le lit de Mr Laurence ! dit Jeanine un employé de la maison - Comment ça ! - Ah ! tu es bête ou tu fais exprès ? - Mais je ne comprends de quoi vous parlez - Ne te fait pas enceinter par le jeune patron - Eeh ! moi ! mais vous êtes folles ! comment pouvez-vous penser à un truc pareil ? - C’est juste un conseil, prends ça comme tu veux - En tout cas je ne veux pas de problème. Me faire enceinter par le jeune patron ! n’est-ce pas Mme Eléonore va me tuer - C’est pourquoi on te demande d’être sage - Je ne suis pas bête - Eh ! toi et ton mal bouche ! on te donne des conseils mais c’est le venin qui sort de ta bouche