KAY

Chapitre 5.

LUYANA

Shane arrive à 18h pétante. J’ai préparer du pop corn, des sodas et des pizzas… Oui encore !

On s’installe sur le canapé dans le salon.

-Tes parents ne sont pas là ? Me demande t-il.

-Non ma mère revient demain, elle a accompagner mon père sur le tournage de son film.

- Oh cool. Il tourne quel film ?

- La vengeance dans la peau. Un film d’action

- Classe !

-Ouais. Bon alors tu veux regarder quoi Action ou Horreur.

- Horreur !

- p****n j’en étais sûr ! Dis je en riant.

- Bah quoi ?

- Je vais flipper toute la soirée !! J’aurai pas dû te proposer horreur ris je.

- Trop tard ! J’ai choisi. Et t’inquiète je serai là au cas où tu flippes ! Dit il en bombant le torse.

- Arrête ton char ! Bon choisi le film je vais chercher les pizzas.

Quand je reviens avec les pizzas, Shane à jeter son dévolu sur « Ouija » un film sur les esprits. Super ! Je sens que je vais encore moins dormir que d’habitude.

On s’assoit sur le canapé, chacun à une distance raisonnable, et je lance le film. Je passe le long du film à sursauter, à me cacher derrière mes mains. Et cet enfoiré de Shane lui se marre de mes réactions. Jamais j’aurai regarder ce film si j’aurai été seule.

Le film se termine, il est 20h30. Shane me remercie pour l’invitation et me dis que la prochaine fois c’est moi qui viendrais dans sa chambre à l’internat pour regarder un film, d’action cette fois. Pourquoi pas.

Au moment de se dire au revoir Shane s’avance pour vouloir me faire la bise, j’ai un mouvement de recul et je lui adresse un sourire contrit. Il fronce les sourcils mais n’insiste pas, se contentant de me faire un signe de la main.

Je range tout le bazar que nous avons mis, et décide d’aller dormir, vu la nuit que je vais passer ça ne me fera pas de mal de dormir tôt.

Comme toujours j’ai encore passer une nuit horrible. Je suis dans la couloir du lycée et retrouve Shane.

- Salut Babe !

- Salut toi.

Sydney interpelle Shane au moment de rentrer en classe.

- Salut Shane ! Tu fais quoi ce soir ? Nate organise une fête chez lui, ça te dit de venir ?

- Babe ? Ça te dit ?

Je secoue la tête pour lui signifier que c’est hors de question !

- Peut-être une autre fois j’avais oublié qu’on devait se regarder un film ce soir. Lui balance Shane.

- Nate ne va pas apprécier qu’une de ses invitations ne soit pas acceptées, siffle t-elle comme une vipère avec une grimace collée sur sa tronche.

La mention de mon ancien meilleur ami me glace le sang. J’aimerais vraiment ne plus réagir dès qu’il s’agit de lui, mais c’est plus fort que moi. Je perds le contrôle dès qu’il est question de Nate.

- C’est un grand garçon, il s’en remettra. Merci, Lindsey.

- C’est Sydney, précise-t-elle en relevant le menton.

Je mords ma lèvre pour ne pas exploser de rire. Shane est vraiment un enfoiré. Elle va avoir du mal à se remettre qu’il ne se souvienne pas de son prénom.

Tandis qu’il prend place à mes côtés, les autres élèves nous observent, étonnés. Eh oui, enfin quelqu’un qui n’est pas un mouton et ne craint pas ceux qui se prennent pour les régisseurs du lycée.

Notre cours d’arts plastiques démarre, mais je sens le regard de Shane qui essaie d’attirer mon attention.

- Qu’est-ce qu’il y a ? chuchoté-je.

- Sydney est venue frapper à ma porte hier, me répond-t-il dans un murmure.

- Qu’est-ce qu’elle voulait ?

- Elle m’a proposé de réchauffer mon lit. Cette fille est vraiment prête à tout.

- Et ? ne puis-je m’empêcher de poser la question.

- Ben, je n’avais pas froid et j’ai le chauffage donc elle ne m’était d’aucune utilité.

Je pouffe malgré moi et me pince les lèvres.

- Elle m’a aussi conseillé de ne pas être ton ami.

- Elle est prévenante avec toi, c’est presque touchant, ironisé-je.

- Je lui ai dit qu’il n’y avait aucun souci puisque je ne compte pas être ami avec toi, mais devenir ton meilleur ami.

- Elle a dû apprécier, chuchoté-je en riant.

Nous stoppons nos bavardages après le regard courroucé de notre professeur, avant que cette dernière nous en apprenne plus sur le cours d’aujourd’hui.

- Pour le premier trimestre, nous allons commencer par l’aquarelle. Vous trouverez tout ce dont vous aurez besoin au fond de la classe.

******

Alors que nous dînons au réfectoire, Sydney revient à la charge.

- La fête commence à 21h, TU es toujours le bienvenue. Dit-elle en insistant bien sur le pronom.

Pour la première fois je sens que Shane perd patience. Il inspire un grand coup en fermant brièvement les yeux, avant de les rouvrir et de regarder Nate plutôt que Sydney.

- Je te l’ai déjà dit, ce soir je passe la soirée avec Lou et elle va finir tard… très tard.

J’incendie Shane d’un regard mortel. Ça ne sert a rien de jeter de l’huile sur le feu.

- Aller viens Babe, reprend-il en se levant et en prenant mon plateau. Ne perdons pas une minute de plus.

Au fond je sais que ça va mal finir. Je le devine à la grimace que Nate tente de dissimuler. Et Shane semble être une personne très calme, jusqu’à ce qu’on le pousse au point de non retour. Et moi je me retrouve entre les deux. Sachant qu’avec le premier nous ne nous adressons plus la parole et avec le second nous nous connaissons à peine et qu’il semble vouloir me rendre justice. Va falloir que j’en calme un des deux.

A peine sommes nous dans le couloir, que je choppé Shane, à voix basse afin de ne pas me faire entendre de tous

- Je te préviens, je ne supporterais pas vos querelles de celui qui a la plus grosse. Je ne veux pas être un sujet de disputes entre vous deux ! J’ai réussi à ne plus prêter attention à lui, alors qu’il été mon ami de toujours, donc je pense que tu peux en faire autant, puisque tu ne le connaissais même pas avant d’arriver ici.

- Je suis désolé mais je ne supporte pas que ce mec fasse sa loi !

- Et tu crois qu’il va se passer quoi si tu le défies ? Tu crois qu’il va laisser tomber ?

- Et donc on ne fait rien ? On le laisse agir et t’exiler du reste du lycée ?

- Ça m’allait très bien !

- Faux Babe ! Sinon tu ne m’aurais pas accueilli aussi vite à tes côtés ! Je ne dis pas que tu aurais du me faire galérer, mais je ne peux pas tolérer son comportement.

- Je te demande juste de prendre sur toi. Il ne me reste plus qu’un an à tirer ici.

- Justement c’est la dernière année pour mettre les points sur les I.

- Il n’en vaut pas la peine. Dis-je alors que je n’en pense pas un mot.

- Là-dessus, on est bien d’accord !