Chapitre 3

3247 Words
Qu’est-ce que M. Frank Churchill vous a donc fait pour que vous lui supposiez des sentiments aussi dénaturés ? – Je le soupçonne seulement d’avoir appris à se croire au-dessus de ses parents, et de ne penser qu’à son propre plaisir. Il est naturel qu’un jeune homme élevé par des gens qui sont fiers, orgueilleux et égoïstes, se soit formé à leur image. Si Frank Churchill avait désiré voir son père il se serait arrangé à le faire entre le mois de septembre et le mois de janvier. Un homme de son âge – vingt-trois ou vingt-quatre ans, n’est-ce pas ? – trouve toujours moyen d’arriver à ses fins lorsqu’elles sont aussi légitimes. – C’est facile à dire ; c’est bien la manière de voir d’un homme qui a toujours été son maître. Vous n’êtes pas à même, M. Knightley, de mesurer les inconvénients de la dépendance ; vous ne savez pas ce que c’est d’avoir à ménager les gens. – Il est impossible d’imaginer qu’un homme de vingt-quatre ans soit à ce point privé de sa liberté physique et morale ; ce n’est pas l’argent qui lui manque ni le loisir ; nous savons au contraire qu’il a l’un et l’autre et qu’il aime à les gaspiller dans les endroits où l’on s’amuse ; de temps à autre nous apprenons qu’il villégiature dans telle ou telle ville d’eau : dernièrement il était à Weymouth ; ce qui prouve qu’il peut quitter les Churchill. – Oui, quelquefois. – Et ce sont précisément toutes les fois qu’il estime que le déplacement en vaut la peine ou bien lorsque son plaisir est en jeu. – Prétendez-vous juger impartialement la conduite de quelqu’un sans avoir une connaissance parfaite de la situation ? Personne, à moins d’avoir vécu dans l’intimité d’une famille, ne peut dire avec quelles difficultés un membre de cette famille peut se trouver aux prises. Il faudrait que nous fussions au courant de ce qui se passe à Enscombe et exactement renseignés sur le caractère de Mme Churchill pour apprécier ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. – Un homme peut toujours faire son devoir ; M. Frank Churchill a celui de donner à son père cette preuve de respect. Il le sait bien, comme il appert de ses lettres et de ses messages ; rien ne lui serait plus facile que d’agir en conformité. Un homme de sens droit dirait de suite avec simplicité et résolution à Mme Churchill : « Vous me trouverez toujours prêt à vous faire le sacrifice d’un plaisir, mais il faut que j’aille voir mon père immédiatement. Je sais qu’il serait offensé si je ne lui donnais pas cette marque de déférence à l’occasion de son mariage. Je partirai donc demain. » S’il avait parlé sur le ton qui convient à un homme, aucune opposition n’eut été faite à son voyage. – Non, dit Emma en riant, mais peut-être en revanche se fût-on opposé à son retour. Ce serait un étrange langage dans la bouche d’un jeune homme absolument dépendant ; il n’y a que vous, Monsieur Knightley qui puissiez imaginer une chose de ce genre ; mais vous ne vous rendez pas compte de ce que commande une situation si différente de la vôtre. Je vois d’ici M. Frank Churchill tenant un discours de ce genre à l’oncle et à la tante qui l’ont élevé et dont son avenir dépend ! Il se placerait debout au milieu de la chambre, je suppose, en élevant la voix : – Croyez-moi, Emma, ce désir fermement exprimé avec, bien entendu, toutes les formes du respect, lui aurait gagné l’estime de ceux dont il dépend et n’aurait fait qu’augmenter l’intérêt et l’affection qu’ils lui portent. Ils connaissent, comme tout le monde les devoirs d’un fils vis-à-vis son père, et tout en employant leur influence d’une façon mesquine pour retarder ce voyage, ils ne doivent pas avoir au fond du cœur bonne opinion du neveu chez qui il trouve si peu de résistance à leurs caprices ; si ce dernier s’inspirait toujours de sentiments aussi naturels, il aurait vite fait de plier, selon son gré, leurs esprits rétrécis. – J’en doute fort : quand les esprits rétrécis sont ceux de gens considérables par la situation et la fortune, ils ont une tendance à s’enfler démesurément et deviennent aussi difficiles à influencer que les grands. D’autre part, je puis imaginer que si vous, Monsieur Knightley, vous vous trouviez transporté tel que vous êtes à la place de Frank Churchill, vous seriez peut-être à même de dire et de faire précisément ce que vous suggérez ; vous pourriez obtenir un excellent résultat ; les Churchill ne trouveraient sans doute rien à répondre, mais vous, vous n’auriez pas à lutter contre des habitudes invétérées d’obéissance et de soumission. Pour lui, au contraire, ce ne doit pas être si facile d’entrer de plain pied dans un ton de parfaite indépendance et d’oublier en un instant tous les titres qu’ont son oncle et sa tante à sa reconnaissance et à son respect. – Dans ce cas, il ne sent pas comme moi ; sa conviction n’est pas si forte, sinon elle produirait le même effet. – Je voudrais que vous compreniez la difficulté qu’il y a pour un jeune homme d’un caractère doux, de s’opposer directement aux volontés de ceux auxquels il a obéi toute sa vie. – Votre aimable jeune homme est un jeune homme très faible, s’il n’a pas déjà dans d’autres circonstances affirmé sa volonté ; il devrait avoir, depuis longtemps, pris l’habitude d’agir conformément à son devoir, au lieu de recourir à des expédients. Je comprends la crainte chez l’enfant, mais je ne l’admets pas chez l’homme : il pouvait continuer à se soumettre à leur autorité, il ne devait pas se plier à leur tyrannie ; il aurait dû s’opposer fermement à la première tentative faite pour l’amener à négliger son père. S’il avait, dès le début, pris l’attitude qui convenait, il ne se trouverait pas embarrassé aujourd’hui. – Nous ne serons jamais d’accord à son sujet, répondit Emma, je ne me le figure pas du tout d’après ce que m’a dit M. Weston comme ayant un caractère faible, mais probablement sa nature est plus douce, plus aimable, plus soumise que vous ne le jugez convenable chez l’homme idéal ; il perdra peut-être de ce fait certains avantages mais il doit avoir les qualités de ses défauts. – Sans doute ses dispositions lui permettent de rester immobile quand il devrait agir et de vivre dans l’oisiveté et le plaisir à condition de trouver quelques excuses appropriées. Quand il s’est assis à son bureau et qu’il a écrit une belle lettre emphatique, remplie de protestations et de faussetés, il est persuadé qu’il a trouvé le meilleur moyen du monde pour conserver la paix en famille, tout en empêchant son père d’avoir aucun droit de se plaindre. Je ne puis souffrir ses lettres. – Voilà qui est singulier ; vous êtes seul de votre avis ; tout le monde est d’accord pour se montrer satisfait de ses lettres. – J’ai idée qu’elles ne satisfont pas Mme Weston. Et comment pourraient-elles contenter une femme de bon sens et de cœur qui tient la place d’une mère sans être aveuglée par l’amour maternel. C’est à cause d’elle que des égards particuliers s’imposaient en cette circonstance et elle doit doublement souffrir de leur absence. Si elle avait été elle-même une personne d’importance il serait probablement venu ; dans ce cas, du reste, la signification d’une telle démarche eût été très amoindrie. Croyez-vous que votre amie n’ait pas fait ces mêmes réflexions ? Non, Emma, votre jeune homme peut être aimable et expert dans l’art de se faire bien venir, mais il manque absolument de délicatesse de sentiment et n’a rien de ce qu’il faut pour inspirer de l’affection. – Vous semblez être prévenu contre lui et résolu à le mal juger. – En aucune façon, reprit M. Knightley d’un air mécontent ; j’aurais été disposé à reconnaître ses mérites comme ceux de quiconque ; mais jusqu’à présent je n’ai entendu parler que de ses qualités physiques ; il est grand et beau garçon et sa tournure est élégante. – Eh bien ! S’il n’a d’autres avantages que ceux-là, ce sera encore un trésor pour Highbury. Nous ne voyons pas tous les jours d’agréables jeunes gens bien élevés et de bonnes manières ; ne soyons pas trop exigeants et ne réclamons pas toutes les vertus par dessus le marché ! Vous imaginez-vous, Monsieur Knightley, la sensation que son arrivée produira ? Dans les paroisses de Donwell et d’Highbury, il n’y aura pas d’autre sujet de conversation ; tout l’intérêt sera concentré sur lui ; nous ne parlerons plus que de M. Frank Churchill ! – Vous m’excuserez de ne pas être ébloui à ce point. Si je trouve ce jeune homme d’un commerce agréable, je serai content d’avoir fait sa connaissance ; mais s’il n’est que fat et bavard il ne me prendra pas beaucoup de mon temps ni de mon attention. – J’imagine qu’il sait plier sa conversation au goût de chacun et qu’il est en mesure de réaliser son désir de se rendre agréable à tous. À vous, il parlera agriculture, à moi peinture ou musique, et ainsi de suite, ayant des connaissances générales sur tous les sujets qui lui permettront, suivant l’occasion, de diriger le débat ou de donner la réplique ; voilà l’idée que je me fais de lui. – Et la mienne, dit M. Knightley vivement, c’est que, s’il ressemble de près ou de loin à ce portrait, ce sera l’être le plus insupportable du monde ! Quoi ! À vingtquatre ans, se poser comme le roi de son milieu, le grand homme, le politicien avisé qui lit dans l’esprit de chacun et qui se sert des talents de tous pour la glorification de sa propre supériorité ! Ma chère Emma, votre bon sens s’accommoderait mal d’un personnage aussi ridicule. – Nous avons tous deux des préventions : vous, contre lui ; moi, en sa faveur, et nous ne pourrons pas nous mettre d’accord tant qu’il ne sera pas là pour nous départager. – Quant à moi, je n’ai pas de préventions ! – Mais moi j’en ai et je n’en rougis pas. Mon affection pour M. et Mme Weston m’incite à me montrer partiale à son égard. – Pour ma part, je ne donne jamais une pensée à ce jeune homme qui m’est parfaitement indifférent, reprit M. Knightley avec tant d’acrimonie qu’Emma changea immédiatement de conversation. Emma s’étonna d’une antipathie aussi peu motivée ; elle avait toujours jugé M. Knightley très impartial et bien qu’elle le sût porté à avoir une opinion de son propre mérite, elle n’aurait jamais supposé qu’il pût se montrer aussi injuste dans l’appréciation de celui des autres. Les deux amies marchaient ensemble un matin et Emma jugeait le moment venu de changer de conversation : elle ne pensait pas qu’il fût nécessaire pour le soulagement d’Harriet et l’expiation de son propre péché de parler plus longtemps de M. Elton ; en conséquence elle s’efforçait habilement de se débarrasser de ce sujet et elle croyait avoir réussi lorsqu’il revint inopinément à la surface : Emma ayant parlé non sans éloquence des souffrances que les pauvres endurent pendant l’hiver n’avait obtenu pour réponse qu’un plaintif « M. Elton est si bon pour les pauvres ! » Il fallait chercher un autre dérivatif. Elle eut l’idée de faire une visite à Mme et Mlle Bates, dont la maison se trouvait précisément sur son itinéraire. Peut-être trouverait-elle le salut dans le nombre ! Ce serait d’autre part une occasion de se montrer attentionnée et amicale. Emma savait, en effet, qu’on lui reprochait de se montrer négligente à l’égard de ces dames et de ne pas contribuer comme elle aurait dû à l’amélioration de leur médiocre confort. M. Knightley lui avait maintes fois fait des allusions à ce sujet, et sa conscience l’avait également avertie, mais rien ne pouvait contrebalancer sa répugnance pour une assiduité qu’elle considérait comme une corvée et une perte de temps ; de plus, elle craignait toujours de rencontrer chez Mme Bates la société de second ordre qui fréquentait le modeste intérieur ; aussi allait-elle rarement la voir. Avant d’entrer, Emma fit observer à Harriet que, d’après ses précisions, judicieusement établies sur les données du calendrier, elles avaient bien des chances, ce jourlà, d’échapper à une lettre de Jane Fairfax. La maison, appartenait à des commerçants et les magasins occupaient tout le rezde-chaussée. Mme et Mlle Bates habitaient l’appartement du premier étage ; elles accueillirent les visiteuses avec une extrême cordialité et une reconnaissance attendrie ; la vieille dame paisible et soignée qui était assise, en train de tricoter, dans le coin le plus abrité de la chambre voulait absolument donner sa place à Mlle Woodhouse et Mlle Bates les accabla littéralement de prévenances de tous genres, de remerciements pour leur visite, d’anxieuses interrogations concernant la santé de M. Woodhouse, de joyeuses communications sur celles de sa mère, de sucreries et de gâteaux. « Mme Cole venait de partir : elle était entrée pour dix minutes et avait eu la bonté de rester plus d’une heure ; elle avait pris un morceau de gâteau qu’elle avait trouvé excellent ; elle espérait donc que Mlle Woodhouse et Mlle Smith leur ferait également la faveur d’en accepter un morceau. » Emma comprit de suite que l’allusion à Mme Cole devait nécessairement en amener une concernant M. Elton : M. Cole, en effet était l’ami intime de M. Elton et Emma n’ignorait pas qu’il avait reçu des nouvelles de ce dernier. Inévitablement le contenu de la lettre serait révélé ; en effet, elles furent mises au courant des engagements mondains de M. Elton, de l’accueil qui lui avait été fait, etc. Emma écouta avec tout l’intérêt voulu et se mit sans cesse en avant pour éviter à Harriet d’avoir à parler ; elle se préparait, une fois ce sujet dangereux épuisé, à entrer dans l’intimité des dames et des demoiselles d’Highbury et à assister à leurs parties de cartes ; mais elle ne s’attendait pas à voir Jane Fairfax succéder à M. Elton ; quoi qu’il en soit, ce dernier fut rapidement expédié par Mlle Bates qui l’abandonna brusquement au profit d’une lettre de sa nièce. – Mme Cole a été assez bonne pour nous faire une longue visite : dès son arrivée elle a demandé des nouvelles de Jane, elle a une vraie prédilection pour elle. Quand Jane est ici, Mme Cole ne sait comment lui témoigner son affection. Je disais donc qu’elle avait demandé des nouvelles en arrivant : « Je sais que vous ne pouvez pas avoir des nouvelles récentes de Jane ; ce n’est pas le moment de sa lettre » et quand j’ai répondu : « Mais vraiment nous avons reçu une lettre ce matin même », je n’ai jamais vu quelqu’un de plus surpris : « Est-ce possible, dit-elle, voilà qui est tout à fait inattendu. Et que vous dit-elle ? » Emma fit preuve de son habituelle politesse, en souriant d’un air d’intérêt et répondit : – Je me réjouis de cette surprise ; j’espère qu’elle est en bonne santé ? – Merci, vous êtes bien bonne ! reprit la crédule demoiselle en cherchant fiévreusement la lettre. La voici ; je savais bien qu’elle n’était pas loin, mais j’avais mis mon carnet à aiguilles dessus de sorte qu’elle était un peu cachée ; je l’avais eue en main il y a si peu de temps, que j’étais à peu près sûre qu’elle ne pouvait être que sur la table. Je l’ai lue à Mme Cole et depuis son départ je la relisais à ma mère, car une lettre de Jane est un si grand plaisir pour elle qu’elle ne se lasse pas de l’entendre. Je dois avant tout m’expliquer touchant la brièveté de cette lettre ; il est de toute justice que vous sachiez qu’en général Jane couvre les quatre feuilles et qu’elle croise ; aujourd’hui, tout à fait par exception, vous voyez, il n’y a que deux feuilles. Ma mère est étonnée que je puisse si bien déchiffrer les lettres de Jane ; elle dit souvent quand on ouvre la lettre : « Allons, Hetty, cette fois je crois que vous allez avoir fort à faire pour déchiffrer cette mosaïque. » N’est-ce pas maman ? Et je lui réponds que je suis bien sûre qu’elle s’arrangerait à faire ce travail elle-même si je n’étais pas là ; en effet, bien que les yeux de ma mère ne soient plus aussi bons qu’ils étaient, elle voit encore, grâce à Dieu, extraordinairement bien à l’aide de lunettes. C’est une bénédiction. Jane dit souvent lorsqu’elle est ici : « Grand’mère, vous devez avoir joui d’une excellente vue pour voir encore comme vous voyez après avoir exécuté à l’aiguille tant de travaux minutieux ; je souhaite que mes yeux me fassent un aussi long service que les vôtres. » Mlle Bates parlait si rapidement qu’elle fut obligée de s’arrêter pour reprendre haleine et Emma en profita pour placer une observation aimable sur l’élégante écriture de Mlle Fairfax. – Vous êtes extrêmement bienveillante, reprit Mlle Bates absolument enchantée, et si bon juge car vous écrivez vous-même si parfaitement ! aucune louange ne pourrait nous être plus sensible que celle de Mlle Woodhouse ; vous savez, ma mère est un peu… et élevant la voix elle ajouta : « Maman, entendez-vous ce que Mlle Woodhouse a l’obligeance de dire sur l’écriture de Jane ? » Emma eut l’avantage d’entendre sa remarque banale répétée à deux reprises avant que la vieille dame pût en saisir le sens. Pendant ce temps, elle réfléchissait à la manière d’échapper, sans paraître impolie, à la lecture de la lettre, et elle était sur le point de formuler une excuse quelconque et de se retirer quand Mlle Bates se retourna soudainement vers elle et reprit : – La surdité de ma mère est insignifiante comme vous pouvez le constater : il suffit d’élever la voix et de répéter deux ou trois fois la phrase pour qu’elle entende ; il est vrai qu’elle est accoutumée à ma voix. Pourtant, chose curieuse, elle entend toujours Jane mieux que moi : Jane parle si distinctement ! Celle-ci ne trouvera pas sa grand’mère plus sourde qu’il y a deux ans ; on ne saurait désirer mieux, à l’âge de ma mère ; et il y a réellement deux ans, vous savez que Jane n’est venue ici. Jamais nous n’avions été si longtemps sans la voir et, comme je disais à Mme Cole, je ne sais pas comment nous ferons pour lui témoigner tout notre plaisir. – Est-ce que vous attendez Mlle Fairfax ? – Mais oui : la semaine prochaine. – Vraiment ! Ce sera une vraie joie pour vous. – Tous nos amis sont surpris et nous témoignent le même intérêt. Je suis sûre que Jane sera aussi heureuse de retrouver ses amis d’Highbury que ceux-ci pourront l’être. Elle arrivera vendredi ou samedi ; elle ne peut préciser, le colonel ayant luimême besoin de la voiture un des deux jours : les Campbell sont assez bons pour la faire conduire jusqu’ici ! C’est ce qu’ils font toujours du reste. Voilà la raison qui lui a fait écrire aujourd’hui : hors de règle, comme nous disons ; en temps ordinaire, nous n’aurions pas reçu de nouvelles avant mardi ou mercredi.
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