chapitre 4

1091 Words
Je le regarde attentivement. Il fait exprès ou bien... Je ne sais pas ce que je dois faire maintenant ! Sa main glisse vers ma mâchoire. Il va m'embrasser ? Il fronce les sourcils tout en continuant à me regarder. Quoi ? j'ai quelque chose sur ma figure ? Mon rythme cardiaque repart de plus belle. Je ferme les yeux, aussitôt fermé aussitôt ré-ouverte. Au moment qu'il lâche, un long soupire, je sens une pression sur mes épaules. Il a déposé son manteau sur mes épaules. Je me lève pour le rendre, mais il me stoppe directement. Ses doigts se posent sur mon menton, qu'il le fait glisser sur tout le long de ma mâchoire. Il est peut-être dangereux, mais... Il y a quelque chose en moi qui me pousse vers lui. J'avale ma salive avec difficulté. - Vous devriez reprendre... Votre... Manteau... Je suis totalement perdu et déboussolée par ses caresses. Il continue à froncer les sourcils, comme s'il essaye de battre ses pensées. Ses mauvaises pensées. Je pose une main sur sa veste, qu'il a déposé sur mes épaules. Une poussée d'adrénaline me pousse à sauter sur lui. Quelle idiote ! Pense à ton travail, Isabelle. Pense à ton travail, Isabelle. - Votre... Au lieu d'écouter mes propres pensées, mon subconscient a pris le contrôle. Quelle idiote ! Je voulais qu'il m'embrasse alors que je sais que c'est impossible. Je ne sais pas quoi faire... Est-ce que je dois me gifler ? Ou est-ce que je dois me mettre à courir comme une folle ? On ne peut pas combiner les deux ? Je me sens si idiote que j'aimerais cacher dans un petit trou. Je le regarde une dernière fois avant reprendre mon sac. - Je devrais partir. On se retrouve dans deux jours. Je me tourne vers la sortie en laissant tout seul dans le bar. Arrivé dehors, je prends une bouffée d'air pour remettre mes idées en place. Qu'est-ce que je suis en train de faire à la fin ? Je suis devenu folle ? Je remarque le temps à tout à fait changé. L'humidité règne dans la ville. Si il pleut, ça sera la totale. Premièrement, mon client est l'homme le plus recherché. Deuxièmement, je suis en train de devenir folle à cause de mon subconscient. Troisièmement, je fantasme sur mon client. Pourquoi donc je n'arrive pas à contrôler mes p****n de pulsions ? C'est cet homme qui me fait ça ? Je croise mes bras sur ma poitrine et fait les cent pas sur le trottoir. Pourquoi donc résistes-tu à ce point ? Tu as très bien envie de lui. Tu as besoin d'un homme. Non ! Je vais très bien toute seule en ce moment même. Je me marierai à trente ans et j'aurais un enfant deux plus tard. Voici ma vie. Je veux profiter de la vie avant qu'il soit trop tard. Il manque juste que tu te retournes à l'intérieur de ce bar et il sera tout à toi. Je ne veux pas. C'est mon client avant tout. J'ai totalement honte de ce que j'ai fait. Tu n'a pas envie de lui. Satanée subconscient ! Tais-toi ! Je me mets à taper mes pieds sur le sol. Une main se pose sur mon épaule. Je sursaute sur place et me tourne. - Clyde, tu m'as fait peur ! - Pourquoi tu fais les cent pas sur le trottoir ? Quelque chose te tracasse ? Il me lit comme dans un livre ouvert. Comme il fait. Ses yeux tombent sur la veste que monsieur Genovese m'a prêtée. - Tu devrais rentrer, il ne va pas tarder à pleuvoir, dit-il avec un sourire tendre. Je t'accompagne et tu me raconteras tout ce qu'il s'est passé. Je sais que ce n'était pas une question, mais une affirmation. Clyde passe un bras autour de mon cou et nous commençons à partir. Je jette une dernière fois un coup d'œil derrière moi. Mon regard tombe sur lui, Monsieur Genovese, autrement dit Michel. Son regard perçant est devenu sombre et glacial. Je me sens... Bizarre. Son regard me donne des frissons agréables qui parcourent sur tout mon corps. Clyde ouvre la porte de la voiture et me fait rentrer. Je me tourne vers Monsieur Genovese, mais il a disparu. Fronçant les sourcils, je donne un sourire rapide à Clyde et l'ordonne de me ramener au bureau. Ce regard était totalement différent. Peut-être que c'est moi qui me fais des idées. Ce n'est qu'une fois arrivé devant le bureau, à ce moment que Monsieur Genovese m'a dit " je m'appelle Michel ". Il voulait tout simplement que je l'appelle par son prénom sans plus.  Ce n'est pas ce genre d'homme qu'il me faut, et puis ça se voit très qu'il n'est pas intéresser par moi. Une femme comme moi ne peux pas attirer le regard d'un homme comme lui. C'est totalement impossible. Je m'appuie sur mes mains qui sont plaquer contre le bureau. Pourquoi je prends la tête pour ça ? C'est tellement énervant. Je prends le reste de mes affaires et rejoins Clyde dans sa voiture. Cette nuit là, pour la première fois de ma vie, j'ai rêvée de Monsieur de Genovese. Je tourne encore et encore dans mon lit, puis finalement, je redresse en remettant mes cheveux en place. Il occupe même mes pensées alors... Alors qu'il n'est pas avec moi.   Je sors de mon lit et me dirige vers la cuisine. Un verre d'eau fraîche ou un verre de whisky. Va pour un verre de whisky. Je repense à la façon qu'il a touchée mon visage. J'étais hypnotiser par sa beauté à couper le souffle.  Je crois que je vais prendre la bouteille finalement. Le lendemain, je suis dans mon bureau en train de tapoter avec mon stylo le bureau.  Je n'arrive pas à sortir de la tête, Monsieur Genovese. Je me demande... Que font les hommes comme lui lorsqu'ils ennuient ? Il peut avoir tellement de possibilité sans limite. En dirait bien que la bouteille de hier soir m'a servi à rien. - Mademoiselle Wilson, vous avez un colis. La secrétaire me tend un bouquet de fleur. Je le prends et puis lit la carte qui dans le bouquet. « Un certain romantisme sommeille au coeur de tout femme » Je connais cette phrase, c'est tirer de Eve Belisle. Comment il sait que c'est le tulipe mes fleurs préférées ? Ils sentent tellement bon. Est-ce que je dois l'appeler pour le remercier ? Je pense que non. Je le dirais demain au moment venu.
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