Gabrielle Je m’étais levée ce matin l’esprit en ébullition, encore hantée par ce que j’avais surpris la veille. Le choc ne m’avait pas quittée. Une partie de moi avait eu envie d’ouvrir la porte sur-le-champ et de la confronter, mais j’avais dû refréner cette impulsion. J’étais consciente que ce n’était pas la meilleure chose à faire. Avec Nathalie, nos rapports n’avaient pas vraiment évolué : ils ne s’étaient ni améliorés, ni empirés, et je marchais toujours sur des œufs en sa présence. Elle continuait à manifester une espèce d’indifférence à mon égard. En revanche, avec ses sœurs, c’était tout l’opposé : elles me témoignaient beaucoup d’affection, et nos liens s’étaient réellement renforcés. Elles étaient désormais très attachées à moi. Merveille, d’ailleurs, avait déjà essayé à plusieu

