Chapitre 151 : Le silence finit par engloutir les échos des rondes lupines. Pourtant, tapis dans la pénombre, les vampires demeuraient immobiles, préférant étudier avec patience les déplacements réguliers des patrouilles. Leur survie dépendait de cette mémoire méthodique : s’ils se trompaient de rythme, ils risquaient d’être débusqués. Modifier leur chemin n’était pas envisageable ; chaque détour rallongerait leur progression et augmenterait les dangers. Les frontières étaient verrouillées de toutes parts. La seule stratégie possible consistait à rester sur la voie choisie et à exploiter les rares interstices du dispositif de surveillance. L’idée de traverser les lignes ennemies sous les yeux mêmes des loups, de les frôler sans être découverts, excitait les trois vampires. Leur audace

