IIOui, elle lui avait fait cette promesse, et celle-ci était sincère. Mme Sauvert avait été réellement touchée de la délicate beauté de l’enfant rencontrée un jour dans le parloir de la pension Regnard, à Angers, où elle allait voir la petite-fille d’une amie. Elle s’était informée, et avait appris qu’elle se trouvait en présence de Marie-Reine du Helly, la fille du lieutenant du Helly, la pupille de M. Douvre, qui avait été l’ami de son père. Mme Douvre avait mis aussitôt en pension la petite orpheline et, comme elle ne se piquait pas de dévotion, dans une pension laïque, bien que le lieutenant du Helly eût fait jusque-là élever sa fille au couvent.
Mme Sauvert était bonne – de cette bonté facile, prometteuse, charmante, qui se rencontre souvent dans le monde. Elle aimait à voir les gens
