L'evasion

Tout est noir, mes yeux sont bandés et ma bouche bâillonnée, je sens mes mains reliées derrière mon dos. J'entends des hurlements de douleur et d’agonie autour de moi, des cris de femmes, ainsi que des voix d'hommes qui crient mais même de la même façon. Les voix masculines semblent autoritaires. Ils donnent des ordres, ils insultent. Nom de DIEU, où suis-je ? Des pas s'avancent vers moi puis des mains imposantes me soulèvent, une fois le bandage arraché, je bats des cils plusieurs fois pour faire face à mon agresseur, Des cheveux noirs, des yeux gris, une carrure parfaite, il me contemple en mettant ses mains sur mes épaules, comme s’il vérifie que c’est vraiment moi, je me défais de lui. Je ne le connais pas, je ne l’ai jamais vu. « Je ne le te conseille pas Crystal », dit-il avec une voix basse mais terrifiante à la fois. Qu’est-ce qu’il ne me conseille pas ? De comprendre ce qui se passe ? « Où suis-je ? Et comment connais-tu mon nom ? » Je demande clairement. Un sourire s'affiche sur ses lèvres, franchement si j'oublie cette situation de m***e, j'avoue qu'il est trop beau bordel, mais je reviens très vite à la raison quand je vois des femmes autour de moi se faisant frapper avec beaucoup de violence, le sang coule de partout. Je vois une brune qui se fait v****r aux yeux de tous, mais dans quelle genre de secte suis-je tombée ? C'est tout à fait moi ça, au mauvais moment et à la mauvaise heure à chaque fois. «Pas maintenant, je t'expliquerais tout ça durant le rassemblement. ». Dit-il simplement. « Le rassemblement ? » Je répète abasourdie et choquée. Il se fout de moi au fait, le rassemblement? Mais je ne veux pas de rassemblement moi ! A ce moment-là des milliers de scénarios me viennent en tête, des milliers de questions sans réponses exactes. Il me pousse vers un camion et m'entraîne à l'intérieur, je vois les filles de toute à l'heure, par terre à l'arrière du camion ensanglantés. Elles pleurent, elles agonissent, y’en a même qui vomissent. Je me demande pourquoi n’ai-je pas reçu le même traitement. Pourquoi moi ? Savent-ils qui je suis vraiment ? Savent-ils que je suis ici pour enquêter ? Je dois les aider mon DIEU, mais comment ? Il me fait monter, il redescend et ferme la porte arrière du camion, aussitôt je m'assois par terre devant une fille défigurée. «Hey, on est où ? » Dis-je « Je...Je ne sais pas, je rentrais de chez mon amie, et là ils m'ont attrapé, puis endormie avec quelque chose dans un mouchoir je crois, puis je me suis trouvée ici, j'ai essayé de m'enfuir, mais un homme m'a attrapé et m'a frappé. ». Avoue-t-elle en reniflant. Elle sanglote, je mets ma main sur son épaule, signe de réconfort. Même si je ne vois pas vraiment l’intérêt. « Ne t'inquiète pas, on va s'en sortir. ». Vraiment ? Est-ce qu'on va vraiment s'en sortir ? Je ferais de mon mieux pour sauver toutes ces filles. Après tout c’est pour ça que j’ai fait les forces de l’ordre, grâce à ma détermination en béton, et mon dévouement total à mon travail, j’ai été élue comme la plus jeune officier, promut à un poste de lieutenant. Le trajet se fait un peu long puis le camion s'arrête. Je vois la grande porte s'ouvrir, l'homme aux yeux gris perçant se dévoile en ouvrant les grandes portes en fer, il m'attrape et me fait descendre, je regarde autour de moi et je vois un genre de camp ou une ville abandonnée. Ressemblant fortement à une tribu. C'est une blague ! Mais je trouve que c’est t un peu vieux, de loin j'aperçois des petites maisons, un grand espace vert, et des clôtures de partout. Je m'avance en contemplant chaque coins de cet endroit étrange, jusqu'à ce que je sens une main sur mon épaule, je me retourne et je fais face au bel homme.- « Voici ton nouveau chez toi. » annonce-t-il. Quoi ? Je le regarde perplexe, comment ça mon nouveau chez moi, mais je n'ai jamais voulu déménager moi ! J'ai ma vie, mon chez moi, mon travail, enfin pas tout à fait, mais une autre partie de mon esprit me rappelle que j'avais un but précis, je savais que cette histoire allait mal tourner, mais je dois trouver mes réponses. Cela fait six ans, oui six ans qu'elle a disparue, et si elle était passée par là ? « Viens le rassemblement va commencer ». Je le suis sans rien dire, je me sens confiante à vrai dire, c'est dingue ? Mais j'ai toujours était comme ça, autoritaire et forte de caractère, on entre dans une grande pièce comme un genre de cinéma, une pièce de théâtre, peut-être ? Je vois des sièges, une foule commence à s'asseoir, des femmes et des hommes, je ne comprends toujours pas, et moi qui aime les aventures, et bien je suis bien servie. Je m'avance avec mon apollon d'un soir, et on s'assoie, près des filles de toute à l'heure, deux d'entre elles sont comme moi sans aucune blessure. « Tu m'expliques s'il te plaît? » Je demande au bel homme. « Tu vas tout savoir, ne t'inquiète surtout pas, Crystal. ». Bordel d'où connaît-il mon prénom, je soupire d'agacement et je regarde la scène, un homme d'une trentaine d'années, je dirais, monte sur scène. Il a les cheveux bruns et longs, ses yeux sont noirs, le parfait tueur en série. « Bonsoir tout le monde ! » lança l'homme avec une voix amusée. « Bienvenue à nos nouvelles recrues tout d'abord. » Recrus ? C'est hunger games ou quoi ? « Je sais que vous vous demandez ce que vous faites ici, et bien chacune de vous a été choisie par chaque hommes ici présents, c’est une nouvelle vie qui commence pour vous mesdemoiselles, il y aura des hauts et des bas, tout dépendra de vous, il y’aura des règles et des punitions. » Ah et puis non, c'est cinquante nuances de Grey, ah et puis m***e, moi et mon caractère de m***e je me trouve dans une belle situation merdique, et je trouve ça amusant, peut être que c'est le stress. « Des questions? » Lança l'homme avec sarcasme, Les filles éclatent en sanglots. Puisque mon bel apollon ne veut rien me dire, je prendrais l’initiative toute seule. Je lève ma main, tout le monde me regarde y compris le tueur en série sur scène. « Non mais tu fous quoi ? » Lança le bel homme à côté de moi. « J'ai une question au fait » dis-je à voix haute. Ce dernier croise les bras en levant un sourcil, « Je t'en prie vas-y », dit-il avec toujours autant de sarcasme. « Quand vous dites punitions, jusqu'où ça peut aller ? ». Il rit en tournant sa tête de gauche à droite.