12.

2549 Words

12. L’été touchait à sa fin. Depuis longtemps les deux mille francs prêtés par Charles avaient fondu. Chaque fois qu’ils se trouvaient démunis, les Aftalion disaient : « Ce que nous avons été bêtes. Nous aurions mieux fait de dépenser cet argent autrement. » Et ils énuméraient les divers emplois qu’ils eussent pu lui donner et auxquels ils n’avaient point pensé sur le moment. À la longue, ils s’étaient habitués à ces hauts et ces bas. Comme ceux-là avaient toujours alterné avec ceux-ci, il leur semblait, quand ils traversaient une mauvaise période, que, pour obéir à une sorte de loi de flux et de reflux, leur situation s’améliorerait infailliblement dans les jours qui suivraient. Cette confiance leur faisait porter allègrement les heures les plus pénibles. Pourtant à chaque plongeon nouve

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