II Par un clair après-midi d’avril, Ariane fit sa première visite de voisine à Mme Évennes. Elle fut reçue dans le petit jardin qui s’étendait le long de la façade du pavillon. La grille légère qui le séparait de la cour commune était en partie garnie de lierre qui cachait aux regards indiscrets le berceau, fleuri de roses pendant tout l’été, où aimait à venir s’asseoir le colonel. Une légère senteur de violettes parfumait l’air. Dans la plate-b***e qui s’étendait le long du soubassement de la grille, les fleurs de printemps s’éveillaient, et l’on voyait les feuilles prêtes à éclore dans les longs cordons des rosiers serpentant sur les vieilles briques de la façade. Ariane présenta les regrets de son père qui n’avait pu l’accompagner, car il venait d’être très souffrant. – Je crains qu’

