IV UN CADAVRE IV UN CADAVREComment cela se fit-il ? on ne saurait le dire, mais le bruit que Marcel Favrin avait assassiné sa femme, qu’à onze heures la police devait perquisitionner chez lui, faire des fouilles dans son jardin, s’était répandu dans toute la ville. Aussi, lorsque le groupe formé par les gendarmes, Croiserel, les cantonniers qu’on avait finalement recrutés pour retourner la terre, arriva rue de la Comète, eut-il la surprise de voir déjà, devant la maison, une cinquantaine de curieux parlant avec animation. À une fenêtre du premier étage de la villa, Favrin, coiffé d’un béret basque, regardait l’attroupement avec une expression de défi. « Qu’est-ce que vous voulez ? » criait-il de temps en temps d’une voix manquant de clarté. Personne ne lui répondait. Les bruits qui cour

