V Emmanuel et Flavio étaient maintenant assis dans le grand salon pavé de mosaïque, un peu obscur et presque frais quand on arrivait de la terrasse ensoleillée. Le comte Mario Pavelli venait de les accueillir avec une courtoisie sans chaleur qui devait être habituelle à cet homme d’apparence froide, réservée, dont le maigre visage creusé de rides eût semblé inexpressif, comme figé, si parfois une lueur jaillie des yeux fatigués ne lui donnait une soudaine vie. En face des visiteurs se trouvait la jeune comtesse, assise près de son père sur un escabeau recouvert d’un petit tapis de Perse. Emmanuel, s’il n’avait été occupé à se demander lui-même où il avait déjà vu cette petite tête brune, ce visage, ces yeux aux couleurs changeantes sous les cils plus clairs que les cheveux, n’aurait pu m

