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Les Bourgeois de Garocelle

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Extrait : "En 1846, vers le milieu de la rue Saint-André-des-Arts, une maison bombait au-dessus du trottoir sa façade jaune où se lisait, peinte en lettres dorées de la plus grande dimension, cette enseigne : « Hôtel de la Boule-d'Or. » Cette maison à cinq étages, aux fenêtres rapprochées et garnies uniformément de rideaux rouges, présentait, à son rez-de-chaussée, une boutique où les locataires et quelques pensionnaires venaient prendre leurs repas."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.

• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

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Chapter 1
À monsieur Alexandre SostoPROFESSEUR AU COLLÈGE ROYAL DE RIMINI. Pont de Beanvoisin, 8 septembre, 1874. En échange de certain sonnet, qui valait un long poème, et qui m’arriva de Rimini, un jour que je me plais à appeler le plus beau jour de ma vie, je t’envoie, mon cher ami, un gros livre qui te rappellera le beau pays où s’écoulèrent tes premières années. Ce livre n’est pas d’un grand mérite ; il te paraîtra dicté par des sentiments difficiles à définir ; les jugements que j’y porte sur des hommes et sur des choses que tu connais, tu les estimeras sévères, trop sévères peut-être ; et quant au caractère des gens sur le visage desquels j’ai mis un masque, tu croiras aussi que je l’ai un peu exagéré. Eh bien ! je veux me défendre d’abord de ces critiques que je prévois, par ce motif que, donnât-on au genre humain un pur chef-d’œuvre, le genre humain y trouverait matière à critiques. Or, je suis fort loin de prétendre écrire des chefs-d’œuvre, et je me voue très volontiers au fouet d’Aristarque. Cependant je désirerais n’être censuré que justement, – et l’expérience, hélas ! m’a démontré que l’on critique généralement ce qui est bien, – et qu’on loue assez ordinairement ce qui est mal. Ceci, en littérature seulement, car il m’en coûterait d’entrer dans un développement philosophique, destiné à démontrer qu’on peut dire, à tous les points de vue, ce que je me borne à envisager au seul point de vue littéraire. La seule pensée qui m’ait préoccupé alors que j’écrivais, il y a deux ou trois ans, le Trésor du Commandeur Azupert, était celle de tracer un portrait fidèle d’une petite ville, et de guérir, en en faisant une satire sans fiel, les défauts et les travers de plusieurs habitants d’icelle. Je n’ai point eu et n’aurai jamais l’intention de tourner en ridicule les mœurs de la province. Je trouve, en effet, un trop grand charme à vivre de la vie provinciale, pour la dénigrer, et ce serait jeter une pierre dans mon propre jardin. Mais aussi je t’assure, mon ami, qu’il faut être come torre fermo che mai non crolla, pour résister aux assauts formidables qu’on est obligé de subir, précisément lorsque l’on aime la province, et surtout sa province, et qu’on y veut couler ses jours. À ce propos, j’ai essayé de narrer quelques-unes des péripéties qui menacent, dans ce milieu, l’homme ban, naïf et simple, qui ne peut se faire aimer, et ne veut pas se faire craindre. Dans le domaine des faits, je suis cependant resté toujours au-dessous de la vérité, et n’ai dit que ce qu’il est permis de dire sans médisance. Il s’en suit donc que si j’ai porté des jugements sévères, ils n’en sont pas moins justes et que personne n’aurait le droit de se plaindre. J’aurais peut-être dû, néanmoins, me rappeler ce proverbe : « Toute vérité n’est pas bonne à dire, » Il se trouve que j’appartiens à cette classe de gens que l’on intimide difficilement. Enfin, j’ai si peu exagéré le caractère des personnages que je mets en scène, que je les ai laissés tous incomplets. Mes modèles sont pires ou meilleurs. Je n’ai rien copié servilement, j’ai emprunté un trait à celui-ci, un trait à celui-là, un vice à un troisième. Qui sait ? La Mottière n’est peut-être pas un avocat, ni Varçon, médecin ! Il ne manquera pas de gens qui chercheront à deviner le vrai nom de mes marionnettes. Inutile ! elles ne sont plus de chair et d’os, et ce n’est pas mon livre qui leur donnera l’immortalité. J’ai clone fait comme Cicéron et plaidé pro domo meâ, sans y mettre toute l’ardeur et l’éloquence de l’orateur romain, et ce pour tant de raisons que j’en dispense d’en énoncer une seule. Je présume qu’on ne me demandera pas d’autre explication. Et toi, cher ami, tu liras avec un affectueux intérêt, je le sais, un récit qui te par fera de notre commune patrie, et que met sous ton égide amicale le constant souvenir et le sincère attachement de L’AUTEUR. PREMIÈRE PARTIE Esquisses provinciales

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