Chapitre 3

1340 Words
J'ai passé la pire soirée de toute ma vie. Entre ma migraine et me rappeler à onze heure du soir que j'avais un devoir super important en plus de l'exposé ça a été le summum de toute ma colère. Il me restait seulement trente minutes pour me préparer et me mettre en route. Ce semblant d'insomnie involontaire me mit en mode zombie. Je mis un jeans troué dans les genoux, un grand pull couleur lavande, des baskets puis me fit un chignon et descends ensuite manger. J'étais déjà en retard autant arriver le ventre plein. Aujourd'hui c'est mon dernier jour avant la remise des diplômes et obtenir ce stage de photographie chez Sullivan et Harper. Je rêve de ce jour tous les jours quoi. Et aujourd'hui l'un des fondateurs de S&H seront présents. Pour nous donner une note. J'espère que ces clichés auront un impact sur lui parce que si non je peux dire adieu a mon stage. Je voyais les étudiants eux aussi hyper stressés. D'autres qui se la jouaient cool. J'allais dans la salle où je dois exposer mes photos pour tout arranger et ensuite attendre. Une demi heure plus tard un homme rentra dans la pièce dans laquelle j'étais. Il était plus ou moins costaud pas trop mince. Il me dépassait de deux tête je dirais. Et dégageait chez lui quelque chose qui m’était familier. -Bonjour. Il se mettait à observer les photos les bras derrière le dos, il me regardait en plissant des yeux. Puis me posa la question tant redoutée. -Pourquoi S&H devrait vous compter parmi nos stagiaires ? J'avais la gorge sèche, les mains moites. -Je suis assidue et j'aime ce que je fais. J'apprends vite et bien. Sans me laisser finir il continua à regarder les photos. Je suis f****e. -Audrey Scott c’est cela? -Oui monsieur. Puis il s'en alla sans rien me dire de plus. Ça y est je suis f****e. Je n’avais plus la force de suivre les cours de la journée, je rangeai mes affaires et me rendis chez ma mère. Elle avait ce don de m’insuffler son courage sa force. J’avais besoin d’elle et de ses précieux conseils. Dans le bus pour aller chez ma mère, une voiture de luxe s’arrêta près de moi et comme par hasard mon coeur se mit à battre en voyant que le conducteur n’était nul autre que le propriétaire de Dana, comme si elle m’avait reconnue elle sortit sa tête de la voiture et nos regards se croisèrent, elle se mit à me japper fort. J’eus le temps de baisser ma tête et de me prendre l’autre siège dans le nez ce qui me fit relever la tête encore une fois et de croiser le regard de ce bel inconnu sadique. Je détournai aussitôt mon regard en faisant attention de ne pas me cogner cette fois. J’étais à deux pâtés de maison de celle de ma mère, vu l’embouteillage j’en aurai pour trente minute voire plus. Je mis mes écouteurs et descendis le bus, marcher me fit un bien fou mais ne m’empêcha pas d’avoir cette impression d’être suivie. Je ne me retournai pas et pressai le pas. Une fois arrivée, je m’arrêtai et il n’y avait personne. Je rentrai en soufflant et trouvai ma petite maman, endormie sur le transat. Il n’y a qu’elle qui puisse s’endormir sous ce soleil de Malibu. -Maman. Hé réveille-toi. -Je ne peux pas croire que je me sois endormie sous ce soleil. -Rentrons. Où sont Samuel et Lily? -En voyage il rentre ce soir Lily est chez la voisine. Et toi tu as impressionné les recruteurs de stagiaire ? -Non je n’aurai pas mon stage. J’ai été nulle. Tellement nulle que le recruteur ne m’a rien dit à part me demander si mon nom était Audrey Scott. Je la voyais froncer ses sourcils puis me prendre les mains dans les siennes pour ensuite me sourire. -C’est peut-être une bonne qu’il ne t’ait rien dit. Tout va bien aller. -Tu ne serais pas déçue si je le rate? -Comment le pourrai-je? Je suis fière de l’audace dont tu as fait preuve pour en arriver jusqu’ici. Il est vrai que j’étais sceptique avant mais je sais que tu peux percer. Peut-être pas tout de suite ou l’année prochaine comme tu l’espérais tant mais je crois en toi. -Je peux rester cette semaine avec vous? -Bien sur que tu peux rester. Samuel et Lily seront ravis que tu restes. Rien n’a changé dans ta chambre. -Merci maman. Je t’aime. -Je t’aime aussi. -Je t’aide à préparer le dîner ? -Pourquoi tu ne sortirais pas de préférence? Le fils de ma voisine est là il est venu voir sa mère c’est un très bon garçon. -Maman je n’ai pas envie de ça en ce moment. -Tu dois essayer d’avancer sur cette histoire. Richard était un s****d. Et il paiera pour ce qu’il t’a fait mais ne le laisse pas gâcher ta vie. -D’accord d’accord je sortirai. Je vais à la plage. Ne m’attends pas. -Fais attention à toi. Je me rendis dans le garage et pris ma planche de surf. À cette heure de la journée il n’y avait pas vraiment grand monde, quelques couples mignons des enfants faisant leur château de sable, d’autres eh bien apprenaient encore à en faire. Il y avait moi qui surfait encore et encore jusqu’à avaler des goulées d’eaux mais j’en sortais toujours heureuse et en paix. Une fois arrivée, je me dépêchai de mettre ma combinaison de surf et de commencer à surfer. Je surfais sur des vagues plus hautes que d’autres. Je surfais encore et encore, j’oubliais mon stage presque raté. J’oubliais que certaines parties de ma vie ne me reviendront plus jamais en mémoire. J’oubliais que je n’avais plus de vie sociale.Après ce qui me sembles des heures je sortis de l’eau sous le regard émerveillé de ces quelques personnes. Je m’arrêtais net en voyant Richard en combi de surf, son soi disant regard mystérieux . Je fus la seule chose qui me passa par la tête, je me mis à courir. Loin loin de lui. Oh mon Dieu j’espère juste qu’il ne m’a pas vu. Je courais comme si j’avais le diable aux trousses. Jusqu’à me heurter contre quelque chose ou du moins quelqu’un. Il me rattrapa de justesse et me plaqua contre son torse pour ne pas que la moto qui passait à toute vitesse ne me heurte. Cette odeur! Ce nez à torse. C’est la bonne. C’est ce qu’on appelait fuir la mer pour se noyer dans la rivière. J’entendais de loin Richard m’appeler, je fis ce qui me passa en premier dans la tête. Je l’embrassais. Il ne répondit pas à mon b****r mais cela m’était égal, je voulais tout simplement que l’autre me laisse tranquille. Quand je sentis qu’il s’en était allé m, je me détachai de nez à torse, sans le regarder dans les yeux je voulus prendre la fuite mais il me tient par le poignet. -Ne recommencer plus jamais. J’hochai de la tête et courus jusqu’à chez ma mère le visage rougis par la honte et par le fait d’avoir couru.
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