bc

Les écorchés de la vie - Tome 2

book_age0+
detail_authorizedAUTHORIZED
173
FOLLOW
1K
READ
like
intro-logo
Blurb

Un procureur implacable tombe sous le charme d'une avocate lors d'un procès crucial...

En 2015, Mathilde, devenue avocate, réussit à se construire une nouvelle vie à Montréal. De son côté Nathan, toujours procureur craint de tous, va vivre l’impensable. Deux ans plus tard, un procès permettra à la jeune Française de faire ses preuves et d’affronter " The Killer ” lors d’un gros procès. Fasciné par ses qualités de femme de loi, Nathan l’intégrera peu après à son cabinet. Il fera d’elle son pendant féminin. Les deux écorchés de la vie renoueront petit à petit avec le jeu de la séduction et surtout de l’amour. Mais une ombre va essayer de réduire à néant le bonheur retrouvé. Accompagnez les deux écorchés de la vie dans leur combat pour guérir leurs blessures et marcher ensemble sur le chemin de la vie à deux.

Dans ce second tome, assistez à la suite de cette romance fascinante et mouvementée entre deux êtres rongés par les traumatismes du passé !

EXTRAIT

— Tu sembles avoir eu ton lot de souffrance aussi.

Mathilde fixa son patron. Il sentit son hésitation à lui faire des révélations. Mathilde se contenta de lui sourire, mal à l’aise.

— Où vas-tu ? demanda-il, surpris.

— Tu sembles aller mieux, je vais retourner travailler à mon bureau.

Nathan réprima mal sa déception de la voir partir, de mettre un terme à ce tête-à-tête qui lui avait fait beaucoup de bien. Maladroitement, il la questionna sur un des dossiers qu’elle avait apportés.

— Tu peux annoncer aux autres que la réunion est maintenue, et que je l’animerai comme prévu.

Mathilde lui sourit, ravie de voir qu’il allait mieux. Elle sortit du bureau. Aussitôt, tous les regards du reste de l’équipe convergèrent vers elle. Ils s’étaient attendus à ce que le « Killer » la chasse manu militari de son bureau. Ils s’étaient étonnés de ne pas avoir entendu de cris ni de l’avoir vue revenir en trombe. La voir sortir de l’antre du procureur, d’un pas sûr, et souriante, finit de les surprendre.

— Nathan sera là dans cinq minutes pour la réunion, lança-t-elle, ménageant son petit effet.

Ils manquèrent s’étrangler à cette annonce, et frôlèrent l’apoplexie quand ils virent arriver le procureur peu après dans la grande salle.

La journée se termina tranquillement. Mathilde avait attiré toutes les attentions de ses collègues. Elle était arrivée à dérider « the Killer » un jour où d’habitude il n’ouvrait la bouche que pour grogner et où il n’assurait aucun engagement. Elle se retrouva bientôt seule avec lui comme la plupart des autres soirs. Appuyé contre le bureau, la regardant finir de taper un courrier, Nathan se racla la gorge, un brin nerveux.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Nelly Topscher - Agée de 44 ans, j’ai trois passions dans la vie. L’écriture, la lecture et le droit. Après une longue pause pour construire ma vie professionnelle et privée, j’ai eu envie de reprendre l’écriture en participant à des concours de nouvelles. Et l’addiction qu’est l’écriture est revenue et cette fois ne me quittera plus ! J’ai ressorti mes très nombreuses notes et mes vieux manuscrits de mes tiroirs avec l’envie de véritablement leur donner vie. Retour vers l’amour est donc mon premier roman publié. Il a vu le jour lors d’un stage en commissariat dans le cadre de mes études de droit. Les anecdotes policières ont été lues, vues ou entendues lors de ces semaines d’immersion dans ce milieu. Mêlant mon imagination fertile à la réalité d’une jolie histoire vécue également lors de ce stage, Retour vers L’amour est une romance qui me ressemble.

chap-preview
Free preview
Les écorchés-1
Chapitre 1 Montréal, printemps 2015 Le cimetière Notre-Dame-des neiges était plongé dans une brume, qui ne parvenait pas à se dissiper en ce début du printemps. La jeune femme, hagarde, sursauta en sentant un bras se resserrer autour d’elle. — Mathilde, il faut partir. Allez, viens, fit Damien doucement. Il força Mathilde à bouger, mais cette dernière ne pouvait se résoudre à quitter cet endroit. Le jeune homme échangea un regard entendu avec son collègue à ses côtés. Leur consœur allait avoir besoin d’aide. Mathilde fut approchée par plusieurs personnes. Elle reçut leurs mots sans rien entendre véritablement. À la limite, cette sollicitude l’agaçait. Elle voulait juste qu’on la laisse tranquille. Une femme s’avança vers elle, le visage ravagé de larmes. — Mathilde, tu m’entends ? Les trois personnes encore présentes commencèrent à sérieusement s’inquiéter pour la jeune femme. — Laissez-moi. La voix de Mathilde raisonna enfin dans le cimetière, les surprenant presque. Depuis le début des obsèques plus tôt dans la journée, elle n’avait eu aucune réaction. Elle avait suivi le mouvement, sans être totalement là. — Je vais rester avec elle. Rentrez, Madame, la journée a aussi été dure pour vous, fit Damien à la femme. Cette dernière ne se fit pas prier. Perdre son compagnon était pour elle aussi une rude épreuve. Même s’ils vivaient chacun chez soi, leur relation avait duré plusieurs années. Aujourd’hui, elle avait, tout comme Mathilde, du mal à croire qu’elle ne le reverrait plus. Mathilde regarda les fossoyeurs recouvrir de terre le cercueil de son père. Elle savait ce qui se passait, mais ne voulait pas l’admettre. Pas encore. — Je te ramène chez toi, décréta Damien, la forçant à détourner les yeux de la sépulture. Lentement, la jeune femme hocha la tête, et suivit son collègue de travail jusqu’à la voiture. — T’es sûr que ça va aller ? interrogea Nolan, l’autre avocat du cabinet où ils travaillaient ensemble. Damien opina de la tête alors qu’il ouvrait la portière à Mathilde. Nolan lui sourit gentiment, un peu décontenancé par l’attitude si fragile de sa collègue, d’habitude si gaie et dynamique. La jeune femme sembla, soudain, réagir un peu. — Dis au big boss que je serai là demain. — Je n’en suis pas certain. Prends quelques jours. On a récupéré tes dossiers. — Va falloir que je bosse. Sinon, je vais devenir folle. — Tu verras ça avec Damien. Je te laisse en bonnes mains fit Nolan en souriant. Mathilde ne dit plus rien, et s’engouffra dans la voiture de son collègue. Les deux hommes s’observèrent. — Elle me fait tellement de peine. — Je sais, Nolan. — C’est vraiment bête de se dire que le seul évènement qui va te permettre de passer du temps seul à avec elle soit le décès de son père. — Je ne tenterai rien, là. Les deux hommes se sourirent, se serrèrent la main, et Damien rentra dans le véhicule. Mathilde pleurait en silence, avec sa discrétion naturelle. Il jeta un œil à sa collègue et démarra le véhicule, respectant le silence de celle dont il était amoureux en secret depuis longtemps. La jeune femme ne bougea pas alors qu’ils venaient de s’arrêter devant son immeuble. — Allez, ma grande, viens avec moi. Damien l’aida à sortir, et la soutint jusqu’à son appartement. Il l’observa, alors qu’elle venait de s’affaler sur un fauteuil, et il commença à s’inquiéter un peu de la voir comme figée. Il la voyait pleurer mais n’entendait rien. Il l’imagina se noyer dans ses larmes et frissonna malgré lui à cette vision. Il s’agenouilla devant elle et la força à le regarder. — Parle-moi, ma grande. — Mon père est mort, murmura-t-elle. Damien la sentit enfin tressaillir, comme si les quatre mots prononcés venaient de prendre réellement une signification dans son esprit. Elle regarda son collègue devant elle, et explosa en larmes. Si jusqu’à présent elles avaient été discrètes, la digue du chagrin venait de rompre, se déversant alors en flots discontinus. Elle trouva refuge dans les bras de Damien. Au bout d’un moment, il s’inquiéta aussi de ces pleurs frôlant l’hystérie. Il était conscient qu’elle avait besoin d’ouvrir les vannes, mais n’avait nullement l’habitude de gérer ce genre de situation. Il prit le parti de la laisser se calmer seule, quand il la sentit un peu moins au bord du gouffre. Il était là et c’est ce dont elle avait besoin. Il la vit se dégager de son étreinte avec regret. — Comment vais-je arriver à vivre sans lui ? fit-elle, déboussolée. — Nous ne te laisserons pas tomber. Personne ne remplace des parents, mais nous serons là pour toi. — Mais il sera plus là, lui. Nous avons partagé tant de choses. — Tu veux m’en parler ? Mathilde s’épancha alors un peu, car elle éprouvait le besoin de parler de son père, mais elle ne lui narra pas tout ce qu’elle avait vécu avec son frère des années auparavant. À la fin de ses confidences sur les bons moments de son enfance, sur ce père qui avait toujours été présent pour elle, elle fixa son collègue avec à nouveau des larmes plein les yeux. — Va falloir que j’aille vider son appartement. — Tu as du temps. L’appartement appartient à son entreprise. Ils ne vont pas te mettre la pression. Mathilde se massa les tempes, soudain très fatiguée par toutes les démarches qu’elle allait devoir gérer. Elle percuta alors qu’elle devait aussi reprendre contact avec son avocat en France pour informer officiellement Jimmy de la mort de leur père. Elle soupira et se planta devant la fenêtre. Alors les souvenirs affluèrent. Elle entendit dans sa tête les réflexions quasi continuelles de sa mère et frère. Elle revit le comportement soudain déviant de Jimmy envers elle. Lentement, sa mémoire la conduisit à ce soir d’enfer, où elle se retrouva en proie à la folie de son frère dans la cabane de jardin. Son père était venu la sauver de la séance de torture que Jimmy lui infligeait.Maintenant, il ne pourrait plus jamais la défendre ou la secourir dans rien. Elle repensa à leur départ pour Montréal, à la nouvelle vie qu’ils s’étaient construite tous les deux dans ce pays dans lequel ils s’étaient sentis bien immédiatement. Elle avait fini ses études haut la main, avait trouvé plutôt facilement des stages et très vite une collaboration. Après avoir fait un peu ses armes, elle avait décidé de changer de cabinet pour intégrer celui où elle évoluait déjà depuis plusieurs années. Ses seuls vrais amis étaient finalement ses collègues. Son cercle était volontairement restreint par sa volonté farouche de rester seule. Elle sourit un peu en repensant à son père qui était arrivé, lui, à refaire sa vie. Il avait souvent essayé de la convaincre de donner sa chance à un homme, mais elle avait toujours en horreur son corps meurtri, et il lui était inimaginable de se projeter dans les bras d’un homme. Elle sursauta quand elle sentit une présence près d’elle. Dans la déferlante de ses souvenirs, elle avait complètement oublié la présence de Damien à ses côtés. — Veux-tu que je reste avec toi ce soir ? proposa-t-il gentiment. — Je pense que ça ira. Il va falloir que je m’habitue à ne plus l’avoir au téléphone, de plus le voir débarquer à mon appartement. Je serai au bureau demain. — Tu n’es pas obligée, Mathilde. — Je poserai des jours quand j’aurai des démarches à faire. Ça sera bien suffisant. Damien hocha la tête. Il travaillait assez souvent en binôme avec elle pour savoir qu’elle pouvait être très têtue. Elle le regarda mettre sa veste, et sentit une boule d’angoisse l’envahir, alors qu’il s’approchait d’elle pour lui dire au revoir. Elle se remit à pleurer, et il la prit contre lui. — J’ai si peur, Damien. Le jeune homme eut l’impression de tenir une enfant dans ses bras. Une gamine qui venait de perdre de vue le phare qu’était son père dans la noirceur de ses peurs. Une petite fille qui devait apprendre à vivre sans l’amour d’un père. Elle ne lui parlait jamais de sa mère et il en avait très vite conclu que c’était un sujet tabou. Il avait compris, lors de leurs discussions au cabinet ou en dehors, qu’elle avait tout laissé derrière elle en quittant la France et que ce passé était totalement révolu pour elle. — Hey, ma grande, tu as besoin de temps pour faire ton deuil. Mais je te sais assez forte pour y arriver. Il lui essuya les larmes de ses doigts et ancra son regard au plus profond d’elle. Mathilde sembla être gênée par cette nouvelle proximité entre eux, et se dégagea doucement de son étreinte. Elle avait depuis longtemps remarqué les tentatives discrètes de séduction envers elle. Elle l’appréciait énormément, mais savait au plus profond d’elle que rien ne serait jamais possible. Son père avait raison. Elle s’interdisait d’aimer à nouveau pour pouvoir se cacher encore et encore aux yeux des hommes. — Je reste dîner avec toi, et j’aviserai après si je peux ou non te laisser seule cette nuit. — Damien, je... — Aucune objection ne sera acceptée, Maître Dulac. — Je ne vais pas avoir le courage de cuisiner. — On va se faire livrer quelque chose. Tu sais que ça existe cette façon de se nourrir, même en France, taquina-t-il. Il parvint à lui décrocher un petit rire puis s’occupa de tout. Alors qu’ils dînaient, le téléphone de Damien retentit. Il décrocha et échangea quelques mots. — Mathilde me fait savoir qu’elle sera là demain, boss. —… — Tu l’as embauchée pour son caractère notre frenchie, je te rappelle. Alors il va te falloir assumer. Mathilde sourit, alors que les deux hommes finissaient leur conversation. — André s’inquiète pour moi ? — Comme nous tous. Elle détourna son regard de son collègue. Il était très séduisant, mais ne souhaitait pas l’encourager dans une voie qu’elle savait sans issue. Il l’aida à débarrasser la table, puis la prit doucement contre lui. — Est-ce que je peux te laisser seule ? — Je vais bien, Damien. Tu peux filer. On se voit demain. — À la moindre angoisse, tu m’appelles ok ? Mathilde acquiesça d’un signe de tête. Elle eut un peu de mal à quitter les bras protecteurs de son ami. Mais encore et toujours, la petite voix en elle lui intima de le laisser partir, de ne rien lui laisser percevoir, de ne rien espérer de plus qu’une tendre amitié. Elle parvint à dormir un peu et fut bien présente avant tous les autres le lendemain. En cours de réunion, bien plus tard, Damien et Nolan la virent blêmir, puis se mettre à pleurer. André s’arrêta net de parler. Il se prit de plein fouet l’image d’une femme fragile alors qu’il la traitait en tant que collaboratrice plus comme un homme que comme une femme et qu’elle lui rendait bien. Il n’avait pas pu se rendre aux obsèques, et ne l’avait donc pas vue la veille comme Nolan et Damien. — Nous reprendrons la réunion plus tard, décréta-t-il. Mathilde essaya de contester, mais le patron avait parlé et elle plia. — Qu’est-ce que tu as ? demanda Nolan, perdu. — Il y a une semaine à la même heure mon téléphone sonnait pour me dire que mon père était à l’hôpital. Et... Elle s’écroula en pleurs. Par réflexe, elle chercha Damien du regard. L’ami présent la veille, celui sur lequel elle avait besoin de se reposer. Il la serra fort contre lui. André, pourtant dur à cuire, détourna les yeux un instant, touché par la souffrance de son avocate. Tous savaient qu’elle était arrivée trop tard à l’hôpital, et que c’est le décès de son père qu’elle avait dû affronter seule une semaine auparavant. — Mathilde, tu devrais peut-être rentrer chez toi, fit André au bout d’un moment. La jeune femme refusa la proposition, se reprit et décida de se remettre au travail. Elle fut nettement plus distraite, mais assura ses rendez-vous. Quand elle décida enfin de quitter le cabinet, elle passa par le bureau de Damien qui était encore là. Il lui fit signe de rentrer, et abrégea une conversation avec un client. — Damien, je suis désolée pour tout à l’heure, commença-t-elle, une fois qu’il fut disponible pour elle. — Pour ? — Me réfugier dans tes bras en pleurs devant tout le monde, ce n’était pas très professionnel. Et tu m’en vois désolée. — Tu vis une douloureuse épreuve, et il est logique que nous soyons là. Puis, nous ne formons pas qu’une équipe. Nous sommes amis aussi, surtout toi et moi. Les deux amis échangèrent un profond regard. Mathilde le remercia et décida de rentrer chez elle. Damien la rattrapa dans le couloir. — Et si nous dînions ensemble demain soir ? Cela te changerait les idées et je passerai une soirée en très agréable compagnie. Mathilde frissonna malgré elle à cette proposition. Ils avaient déjà partagé des repas ensemble, mais elle sentait bien que cette fois, elle se rapprochait du jeune homme. Depuis quelque temps déjà, il ne la regardait plus vraiment comme avant. Elle était consciente qu’elle avait besoin de lui, de son amitié. Elle accepta l’invitation l’air de rien, mais quand elle rentra chez elle peu après, elle sut qu’elle allait devoir aussi parler franchement à son collègue.

editor-pick
Dreame-Editor's pick

bc

Le contrat

read
35.4K
bc

Parce que tu es ma dame

read
2.3K
bc

Un bébé pour Mia

read
36.9K
bc

Mon garde du corps ( Un peu trop sexy)

read
15.2K
bc

La mariée de substitution [Complété]

read
5.7K
bc

L'amour interdit

read
1.7K
bc

Par amour pour toi ( Le destin de Camila et de Juliano)

read
2.8K

Scan code to download app

download_iosApp Store
google icon
Google Play
Facebook