Prologue

2842 Words
Elle entendait des bruits, les pas se rapprochaient, elle sentait que c'était un danger. Mais comment fuir , comment courir pour se cacher? Alors qu'elle, ne pouvait courir, c'est avec les jambes que l'on court, et elle, elle n'en avait pas. Elle pouvait que ramper. Oui ramper! Se disait-elle avant de s'y atteler. Elle rampa avec toute la vitesse qu'elle pouvait mais les pas étaient plus rapides, cette personne qui venait vers elle s'approchait de plus en plus, il l'avait rattrapé ; c'était un homme, un grand homme, il marchait vers elle en titubant.  Elle commença à trembler d'effroi lorsque leurs yeux se rencontrèrent. Il le regardait affichant un sourire qui au lieu de la rassurer, la faisait encore plus tremblait de peur. L'homme s'agenouilla, et elle recula promptement. -Que me voulez vous? Questionna t-elle d'une voix tremblante. L'homme ne répondit pas, il s'approcha dangereusement d'elle, se débarrassa de son pantalon et se rouilla sur elle. Elle essaya de se débattre, mais rien y fait, leurs forces étaient incomparables. Une odeur infeste se dégageait de l'homme : c'était l'odeur du vin, l'homme était totalement saoule. -Oh homme! ne me vois tu pas? Je suis plus moche qu'une guenon, je n'ai pas de jambes. Épargnez moi, ne me faite pas celà! Implora t-elle la voix cassée par des sanglots. -Ceux que je veux, ne se trouve ni sur ton visage, ni sur tes jambes, mais entre tes cuisses! Ce fut la réponse de l'homme et la seule phrase qu'il sortit de sa bouche, alors qu'elle, le suppliait de l'épargner. L'homme l'a dévêti sauvagement, et fit ce pour quoi il était venu vers cette femme, celle qu'aucun homme ne voulait, il l'avait v***é, elle. Elle, s'appelait Awa, vivait toute seule dans sa case qui était éloigné des autres habitations du village. Komana, c'était le nom du village, un endroit situé au abord du Mali, où la joie de vivre se ressentait dans chaque concession sauf chez elle. Où chacun était gentille avec son voisin sauf avec elle. Elle, était marginalisé, la risée de tout le village, lui valant le nom de "Danga déh" qui veut dire "l'enfant maudit". Et pour cause, elle était vilaine, très vilaine, elle était handicapé, deux jambes lui manquaient. Elle était la seule qui avait ce physique dans tout le village. Elle ne connaissait ni parents ni rien, elle s'était juste retrouvé à être chasser comme une chienne hors du village à un âge piètre. Lorsque l'homme qui lui avait arracher sa dignité s'en ai allé. Awa se rua en larmes, elle pleurait à se faire mal. C'était la seule chose qu'elle pouvait faire, elle n'osait en parler, même si, à qui? À coup sûre, si elle s'aventurait chez les villageois, ils n'hésiteront pas à la géhenner comme à chaque fois qu'elle avait la malchance de croiser le chemin de l'un d'eux lorsqu'elle se promenait dans la forêt. Elle était anéantit, brisée, elle souffrait, atrocement. Difficilement, elle rampa jusqu'à sa case et se mit à chanter laissant libre court à ses larmes. Une chanson qu'elle aimait chanter, une chanson qui arrivait des fois à la faire oublier son triste sort ne serait ce qu'un court instant. N'na! N'na! Ibé miné! N'fa, Né fa ibé miné Ay taggala kan to, n'kélé dunya kono! Mouna? Mouna? Aya fo ayyè, ayya fo ayyè! Unh sébbé ndialé! Ma déli ka kétan! Mouna ibbé ban na?... Maman! Eh Maman! Où est ce que tu es? Père, mon papa! Où est ce que tu es? Vous êtes partis me laissant seule, seule au monde! Pourquoi? Pourquoi? Dites leur, dites leur! J'ai étais créé comme telle! Je n'ai pas choisi d'avoir un physique pareil!. Pourquoi me renient-ils?... Ces questions qu'elle se posait dans sa chanson, elle mourait d'envie de connaître leurs réponses mais elles demeuraient inconnues, elle continuait à chanter encore et encore jusqu'à ce que ses yeux se refermèrent et qu'elle se retrouva dans l'autre monde, celui des rêves. Neuf mois plus tard. Ce jour-là était différent des autres jours, Awa le sentait, elle sentait que quelques choses s'annonçait, quoi? Elle ne savait pas exactement. Elle s'était réveillé avec un humeur jovial, elle se sentait bien, il l'a faisait se sentir bien : ce petit être qui grandissait en elle. Elle massa son ventre qui avait drôlement ballonné, et sentit de petits coups de pied. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. En effet de cet acte ignoble qu'elle a subi : le viol, Awa en a pris une grossesse et contre toute attente, elle en était heureuse. Car sentant pour la première fois, un être qui vit tout près d'elle avec qui elle discute, même si elle n'obtenait pas de réponse, celà lui suffisait. Cet enfant était pour elle, la lumière au bout du tunnel. Elle rampa vers la forêt à la recherche de quoi se mettre sous la dent. Après s'être nourris avec les fruits et légumes qu'elle ramassait par terre, elle se réfugia sous un manguier et morphée l'emporta. Elle dormit jusqu'à tard dans la nuit et fut réveillée par des sons de pleurs et de lamentations. Elle s'approcha un peu de la voix tout en restant cachée. Elle découvrit une jeune femme habillé tout en blanc assise par terre. Elle ne put enlever ses yeux de cet être, elle était comme hypnotisée, jamais de sa vie elle n'avait vue une personne pareille. Un être humain ne pouvait pas avoir une telle beauté. Cette femme était trop belle, se disait-elle. Prise de compassion, prenant le risque d'être offensée, elle s'approcha de la jeune femme. -Bonsoir femme! Pourquoi pleurez vous? -Mon fils... mon fils va mourir si je lui donne pas le Yattaba, c'est la plante qu'il me faut pour qu'il guérisse! Balbutia t-elle. _Oh! Mais dans le jardin protégé du village, y'en aura forcément. -je suis une djinn! Le cœur de Awa rata un battement, un peur bleu l'anima. Je parle à une djinn, une créature dotée de pouvoirs surnaturels, créé d'un maillage de « lumière d'une flamme subtile, d'un feu sans fumée » et qui pétrifie l'être humain. Que vais je faire? Si je rampe pour m'en aller, elle me rattrapera, se dit Awa. Elle se mit à trembler, et la djinn se rendit compte de sa frayeur. -N'ayez pas peur, je ne vous ferais pas de mal. Allez-y laissez-moi pleurait la mort ultérieure de mon enfant. Awa lui tourna le dos, mais ne rentra pas pour autant chez elle, non elle se dirigea au jardin protégé, un endroit qui n'était accessible qu'aux humains, tout être surnaturel qui s'y aventurait n'en sortait jamais vivant, c'était un lieu sacré pour les habitants du village. Awa voulait aider cette djinn, c'était la seule qui lui avait parlé sans la faire se sentir mal. Elle ressentait le besoin et le devoir de l'aider. Avec une grande prudence et une discrétion totale, elle réussi à se procurer la plante en question. La djinn la remercia en pleure, émue par son geste, avant de courir soigner son fils. Une fois seule, Awa commença à ressentir des douleurs au niveau du ventre, des contractions. Il était temps, son bébé allait naître. Des heures s'écoulèrent et elle souffrait en silence, seule jusqu'à ce que la djinn vint la retrouver. -Je vous cherchais, mon fils va mieux grâce à vous, dîtes moi tout ceux que vous voudrez et je le ferais pour vous... Elle s'arrêta se rendant compte de l'état de son interlocutrice. -Mon bébé! Il arrive! La djinn comprit, la fit couchée délicatement, se mit face à elle, et la demanda de pousser, quelques minutes après, un cri de nouveau née embauma les lieux, elle avait accouchée. -C'est une fille! S'écria la djinn. Un sourire satisfait, gai se dessina sur les lèvres de Awa et des larmes de joie perlèrent ses joues. Avec un couteau la djinn coupa le cordon ombilical et enveloppa la petite avec une pagne. -Je voudrais que vous prenez soin de ma fille, que vous lui donnait une beauté pareille à la tienne, qu'elle ne soit jamais rejeté comme moi je l'ai été, qu'elle s'appelle djina, comme djinn en malinké en votre honneur. Que ces gens qui m'ont renié le regrette amèrement. Formula Awa d'une voix nostalgique, avant que la djinn ne comprenne pourquoi elle disait celà et pourquoi cette manière de le dire, elle se rendit compte que c'était les derniers mots de Awa, ses derniers vœux car elle ne respirait plus après ces mots, elle était morte. La djinn se promit de respecter les vœux de cette femme, c'était un devoir après ce qu'elle a fait pour elle.                          Elle amena d'abord la petite djina dans sa maison, le confia à son mari avant d'aller enterré le mort. -D'où vient cette humaine? Tu sais ceuxque tu risque en l'amenant ici?! Fit le mari au retour de sa femme. -C'est la mère de cette fille qui a sauvé notre fils et elle est morte après lui avoir donné naissance. Elle me l'a confié! -Mais tu sais que la tribu n'accepte aucun être humain. Ils vont nous rendre la vie impossible. Sachant que son mari avait raison elle n'ajouta plus rien et se tourna vers cette toute petite fille. Elle s'était décidé, elle allait en prendre soin, mais lui donnai la beauté? Cette petite en avait déjà, elle ressemblait à une djinn. Le lendemain Komana fut réveillé par des cris venant d'une concession, ensuite une autre et puis une autre, et une autre... Toutes les femmes du village qui étaient enceintes avaient accouché et tous d'un bébé pareil qu'Awa. Plus vilain qu'un guenon et dépourvu de deux jambes. Une seule Awa les répugnait, maintenant ils en avaient plusieurs. Djina grandissait de jour en jour au milieu des êtres surnaturels, les djinns. Ces derniers ne la portaient pas tous dans leur cœurs, ne concevant pas un être humain dans leur tribu. Mais la famille qui l'avait accueilli s'en fichait complètement, la djinn qui avait promis à sa mère de prendre soin d'elle se mesurer à tous qui voulait l'importuner. Elle la considérer comme sa propre fille, son mari qui au début était réticent avait fini par soutenir sa femme. Son fils Faly, s'était drôlement attaché à Djina, il se battait souvent avec les jeunes de son âge parce qu’ils osaient s'en prendre à Djina. Il aimait cette fille, d'un amour de djinn, pourtant ses parents l'en ont dissuadé plusieurs fois, c'était dangereux et interdit un amour entre un djinn et une humaine mais Faly disait niet, il se fichait qu'elle soit humaine, il la considérait déjà comme sa femme, elle aussi l'aimait. Ce qui fit qu'un jour, il se rendit dans un endroit isolé avec Djina, un endroit sacré pour les djinns, un endroit où ils se liaient à vie. À ce temps, il avait dix huit ans et elle, en avait seize. -Djina t'es prête à être à moi, rien qu'à moi. Lui avait demandé Faly prenant ses mains -Bien-sûr, je ne veux qu'être à toi. Avait elle répondu.  Il prit un couteau se coupa un peu au bout d'un doigts, Djina fit pareille. Ils mélangèrent leurs sangs et le goûtèrent à tour de rôle. Ensuite, il lui tendit un calebasse contenant un liquide de couleur jaunâtre qu'ils buvèrent à tour de rôle. Djina enleva la pagne qui était attaché autour de ses reins et l'autre qui était attaché en haut de ses seins. Elle se coucha sur la seule natte qui se trouvait dans les lieux, toute nue. Faly lui, avait juste un short kaki, il s'en débarrassa, enduisit le corps de Djina de lait caillé, enfin c'est ce à quoi ce liquide avait l'air, disparut un moment et revint avec un serpent à la main, il laissa le reptile explorer le corps de Djina. Cette dernière n'avait aucunement peur, elle savait que celà faisait parti des rituels, et elle savait aussi contrôler les animaux comme les djinns pouvaient le faire. En plus de sa beauté de djinn, sa cohabitation avec ces créatures lui avait fait gagner beaucoup de facultés que les autres humains n'avaient pas. Le serpent disparu au bout de quelques minutes. Et enfin, dans un pluies de caresses et de baisers, de jouissance et d'éprouvés de plaisir, ils unirent leurs corps et en même temps leurs deux vies. Dehors, le ciel était brusquement devenu nuageux. Ceux qui ne présageait rien de bon. Oui un désir charnel entre une humaine et un djinn ne présageait rien de bon. Lorsqu'ils décidèrent de rentrer enfin chez eux, Djina et Faly constatèrent le changement de climat mais n'en fit pas cas pour autant. Ils venaient de partager un des plus merveilleux moments de leurs existences. Faly voyant sa dulcinée titubait et un peu gémir, il l'a porta dans ses bras et elle, posa sa tête sur son torse. Fallait l'avouer son homme était fort, normal c'était un djinn. Lorsqu'ils atteignirent leur demeure, des sons de pleurs se firent entendre, ils reconnu cette voix, c'était leur mère. Faly reposa Djina et ils entrèrent dans la case de leur mère. À peine il s'approcha d'elle qu'elle lui asséna une gifle monumentale. Faly se tint la joue et lança un regard d'incompréhension à sa mère. -Mais mah! Pourquoi me gifler? Qu'ai je fais ? S'enquit Faly. -Qu'est ce qu'il y'a mah? Rajouta Djina, aussi surprise et inquiète. -Vous avez vu le ciel?! vous entendez ses cris de bêtes?! À cette heure de la journée votre père n'est pas là, vous pensez que c'est normal? Djina et Faly se regardèrent ne comprenant toujours pas où leur mère voulait en venir. - Toi Djina, depuis le début je t'ai fais comprendre que ta mère était morte et qu'elle était humaine en conséquent toi aussi et nous, nous étions des djinns. Que nos deux mondes étaient différents que si un jour tu voudrais fonder une famille, ça devrait être avec quelqu'un de ton espèce, un humain. Je t'avais dit de ne jamais t’enticher d'un djinn. Sa désespoir était palpable. -je...je... Commença Djina avant de baisser la tête honteuse. -Mah c'est qu'on s'aime et... - Toi tu la ferme, tout ceux ci c'est de ta faute, t'es tellement têtu. Qu'est ce qui t'a pris de te lier à elle hein? Et vous vous êtes donné l'un à l'autre n'est ce pas? Vous avez fait le rituel du lien d'appartenance. Ce qui explique tout ces événements récents. Une union entre un djinn et une humaine ne reste jamais dans l'ombre, tout le monde est au courant et votre père a été convoqué. La communauté voulait depuis longtemps se débarrasser de toi Djina, là vous venez de leur donner une raison plus que valable. Je ne sais ce qu'ils vont faire de vous...  La peur marqua le visage de nos deux tourtereaux, Djina avait déjà commencé à verser des larmes. Faly pris sa main pour la rassurer mais rien y fait, leur père arriva au même moment. -Djina prépare tes affaires tu pars tout de suite, sinon, ils te tueront. Leur mère s'empressa de ranger ses affaires, elle avait peur pour Djina, elle ne se pardonnerais jamais si quelque chose lui arrivait. Djina se mit à pleurer à chaudes larmes, se séparer de ces êtres étaient quelque chose d'atroce pour elle, le pire se séparait de son Faly.                                    Ce djinn avec qui il a vécu toute sa vie, ils s'aimaient depuis qu'ils étaient très très petits. Elle venait de se donner à lui, ils s'étaient liés par le sang et ça, ça signifiait tout pour les djinns, c'était une appartenance. Faly, depuis les mots de son père semblait ailleurs, perdu, les choses l'échappaient, il avait du mal à comprendre. Djina se laissa tombé par terre et c'est à ce moment qu'il réagit. Il s'agenouilla à son niveau le serra fort contre lui et lui chuchota à l'oreille. - Je t'aime Djina, je t'aime. Tu es tout pour moi et jamais y'aura une autre. Ils vont nous séparer mais je trouverais un moyen de nous réunir. Qu'est ce que je dis? On ai déjà lié! Tu es à moi et à personne d'autre. Ne l'oublie jamais. Tu es à moi, à moi seul! -Oui je suis à toi Faly, rien qu'à toi. -promet moi de jamais m'oublier. -je te le promet! Je ne pourrais pas même si je le voulais. Leur mère les sépara et tira Djina par le bras et s'en alla avec elle. Faly voulut les suivre mais son père le tenait fermement. - Il faut que tu la laisse partir Faly, sinon ils la tueront. Et tu sais ceux qui te restent à faire, rompre votre union le plutôt possible où sinon ce ne sera plus possible après vingt quatre heures. _.... -Tu m'entend Faly, vas-y et fait le tout de suite! Il tourna le dos à son père et celui çi crû qu'il allait faire ceux qu'il lui avait demandé de faire. Oh que non! Djina sera toujours à lui, il se l'était promit. Et avait confiance qu'elle n'allait jamais l'oublier, qu'il seront un jour où l'autre réuni, alors pourquoi rompre l'union? Il deversa sa rage sur les arbes qu'il déracinait d'un coup. Il était plus qu'enragé on lui arrachait l'amour de sa vie, son coeur, sa Djina. De l'autre côté de la forêt la mère fit ses derniers recommandations à Djina, elles se serrèrent très fort dans leurs bras mais avant de s'en aller, elle la fit dormir, la transporta à un lieu lointain, elle fit oublié à Djina ceux qu'elle avait vécu avec eux, la ota la capacité de voir un djinn sans que celui çi ne se montre à elle.  Elle était devenu un être humain ordinaire avec certe quelques choses de plus, elle allait vivre avec l'Homme. Elle avait oublié Faly, leur union, leur amour, elle avait oublié qu'elle était la femme d'un djinn. ******************************* Voici le prologue! Alors dites moi. Qu'est ce vous en avez pensez? N'oubliez pas de votez si vous avez aimé! mayak-9755
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