La vie de maya

Chapitre 5

Bachir

Je ne comprenais pas pourquoi rokhaya se moquait de moi ainsi. Elle savait que le dîner était important pour moi. Si tout se passait bien, j'allais être promu. Ne sachant quoi faire j'ai choisi d'amener maya. Bien qu'elle soit jeune et analphabète, elle était intelligente. Cela m'avait toujours étonné le fait que ses parents ne l'avait pas emmené à l'école. Mais bref..

L'un de mes collègues était déjà sur place.

- tu es déjà là Alioune ?

- je viens tout juste d'arriver.

Il voulait ajouter quelque chose mais stoppa net dès que son regard a croisé celui de maya.

- c'est qui cette beauté.

- Maya, c'est la sœur de rokhaya.

- ha comment tu vas maya?

- je vais bien et vous ?

- là ni? Très bien kay.

Alioune voulait tirer la discussion à la longue alors j'y ai coupé cour.

- et nos futures investisseurs ils sont où ?

- en route sûrement.

On a attendu 10 minutes avant qu'ils n'arrivent. On a dîné puis on a commencé à discuter sur les termes du contrat. L'un des gars qui était assis à côté de maya ne participait pas à la négociation. Il se contentait de discuter en messe basse avec maya. Je ne sais pas pourquoi mais cela me mettait mal à l'aise mais vu que c'était lui qui avait le dernier mot a propos de notre contrat, j'ai préféré ne rien laisser paraître. Enfin il a arrêté de parler avec maya et a dit " l'idée me plaît on signe cette accord" . il était sérieux ? Il n'a même pas écouté notre exposition, on dirait que maya lui faisait de l'effet. On a fini un peu tard mais tout s’était bien passé et je peux dire que c'était grâce à la beauté de maya.

A la maison, rokhaya était déjà là-bas. Je l'ai trouvé au salon. Elle s'est automatiquement levé dès qu'elle nous a vu. J'ai préféré ne pas parler avec elle et suis allé dans ma chambre.

Je me changeais quand je l'entendis crier. Suis presque sorti en courant. Elle était entrain de crier sur maya qui était assise la tête basse en prenant tout sur elle.

- qu'est-ce qui te prend de crier sur elle comme ça.

- cela ne te regarde pas je parle avec ma sœur.

- je t'ai dit d'arrêter de crier sur elle et tu me sors que c'est ta sœur.

J'ai pris maya par le bras et je l'ai emmené dans sa chambre avant de retourner dans la mienne. Rokhaya entre comme une furie.

- pourquoi tu l'amène à ma place?

- si tu arrive à te demander pourquoi tu n'es pas venu a l'heure là tu saura pourquoi j'ai pris maya avec moi. mais m***e je t'avais prévenu et je t'ai envoyé des textes rien que pour te le rappeler.

- j'étais occupé.

- mais oui ton travail est important OK pas grave. Mais vois tu maya m'a été d'une très grand aide. Sur ce bonne nuit.

Elle continuait de Parler mais j'écoutais plus ses balivernes.

Maya

Je ne comprenais pas ma sœur. Moi je voulais juste rendre service et elle faisait comme si je voulais prendre sa place. Ndeye n'était pas endormi , elle s'est levé pour m'aider à me déshabiller.

- elle n'a pas crié très fort j'espère ? Demande-t-elle

- qu'est ce qui lui a pris rokhaya ?

- quand elle est revenu, et qu'elle a su que vous étiez parti ensemble elle a explosé.

- juste parce-que j'ai accompagné son mari ?

- ouais tu devrais faire attention. Elle est sûrement jalouse.

- jalouse pourquoi ?

Elle était en retard et c'était sur moi qu'elle s'énervait.

le lendemain, elle m'a réveillé avec des claques.

- maya lève toi, depuis quand tu dors jusqu'à pareille heure?

- quoi?

- lève toi. Je veux que tu lave mes vêtements.

- d'accord.

Quand elle est sorti je suis resté allongé un peu avant de me lever. Ndeye n'était pas là elle devait être au marché.

Rokhaya avait posé un tas d'habits dehors. J'en avais pour de bonnes heures. On dirait qu'elle est resté une année sans faire le linge.

Quand ndeye est revenu et qu'elle m'a trouvé entrain de faire le linge elle était on peut dire surprise.

- tu lave tes habits ?

- non ceux de rokhaya.

- pourquoi ? C'est moi qui lave ses habits d'habitude. Et je l'ai fait dimanche passé.

- faut croire qu'elle a envie que je le fasse.

- je vais venir t'aider.

- non non ce n'est pas grave.

Elle a insisté mais je ne voulais pas mettre en colère ma sœur.

Quand Bachir est aussi venu pour le déjeuner il était en colère. Selon lui c'était a***é mais moi j'avais l'habitude du travail vu que chez moi je me réveillais à l'aube.

Je n'ai fini que vers 17h et je ne sentais plus mes mains. Dès que j'ai fini je suis allé dormir. A mon réveil il faisait déjà nuit. Bachir et rokhaya étaient déjà revenue. Ils regardaient la télé en silence. Je les ai salué avant d'entrer dans la cuisine pour boire de l'eau. J'étais entrain de sortir quand je tombe sur Bachir.

- tu es épuisée je suppose ?

- tu ne peux même pas savoir.

- j'ai essayé de te réveiller pour le dîner mais tu dormais profondément.

- j'espère juste que je vais pouvoir me rendormir.

- demain c'est dimanche donc on va veiller ensemble et demain tu vas dormir jusqu'à 12 heures.

- han ça marche.

Juste à ce moment mon téléphone a sonné. J'ai décroché et Bachir est parti.

C'était Badara, le gars qui habitait en face. Il m'a dit qu'il était devant la porte. Et c'était vrai, il était devant la porte.

- salut maya!

- salut ça va.

- oui et toi.

- cava aussi.

- et le samedi ça dit quoi ?

- heu.. Sais pas il est comme tout les autres jours je suppose.

- ha yeah .. Tu ne m'invite pas à entrer?

- là ni maintenant ?

- oui cela te dérange ?

- une autre fois.

- oui une autre fois.

Il est resté un moment à parler. Je n'avais rien compris j'ai juste écouté. Il a fait des compliments à mon égard. J'ai dîné toute seule, Ndeye est parti chez son oncle. Elle m'a même appelé de là-bas pour que je parle avec son fiancé. Apparemment le mariage était pour bientôt, bientôt même. J'avais hâte d'y être. J'ai attendu que rokhaya aille se coucher pour m'installer dans le salon avec Bachir.

Bachir

Je suivais un série avec maya. Elle n'arrêtait pas de rire. Elle avait un rire qui sonnait doux, c'était je peux dire attirant . on aimait l'entendre rire, la regarder rire. Elle me fascinait cette fille elle avait l'air si innocente, si naïve et pourtant parfois elle raisonnait comme une grande fille. J'étais à ma troisième épisode quand je me suis rendu compte qu'elle dormait profondément. Délicatement je me suis levé pour la porter dans sa chambre. Après cela je suis allé dormir.

Le lendemain quand je me suis réveillé Rokhaya était déjà parti. Il n'y avait que maya et moi. Elle m'a demandé si elle pouvait ranger la chambre. elle demandait toujours la permission avant d'entrer dans la chambre même si je n'étais pas à l'intérieur. J'étais dans le salon quand elle est venu me montrer un paquet de médicaments qu'elle a ramassé par terre.

- c'est sûrement à rokhaya.

Je m'ennuyais là tout seul et comme j'avais le paquet sur les mains. J'ai décidé de lire la notice. Et quel choc j'ai ressenti en voyant que c'était un médicament, non plutôt des contraceptions. C'est à dire des pilules pour ne pas avoir d'enfants. Moi qui croyais juste là que j'étais stérile. Tout ce temps j'ai passé mon temps a culpabiliser à me sentir mal pour elle et voilà.... Elle prenais des pilules pour ne pas avoir d'enfants. Pourquoi ? Qu'est-ce qui lui manquait dans cette maison ? Depuis que je l'ai épousé je me démenais pour elle. J'ai tout fais pour avoir une maison pour nous. Elle habitait chez mes parents mais elle ne s'entendait avec personne là-bas. J'ai tout fait pour lui donner tout ce qu'elle voulait et voilà madame ne voulait pas me donner des héritiers.

OK

La nuit j'étais au lit quand je la vois chercher quelque chose.

- c'est ceci que tu cherches ?

Je lui ai jeté le paquet de pilules.

- ha tu l'as trouvé où ?

- c'est maya qui l'a trouvé en rangeant la chambre.

- ce n'est pas ce que tu crois.

- je ne crois rien, bonne nuit.

Je lui ai tourné le dos. Je l'entendis monter sur le lit. Elle a posé sa main sur mon épaule mais je l'ai ignoré et elle se mit à me caresser le bras.

- Bachir.

- oui

- tu peux te retourner s'il te plait.

- pourquoi faire ?

- te parler.

- j'essaye de dormir là.

Elle a reposé encore une fois sa main sur moi , je me suis levé pour me mettre en face d'elle.

- vas-y.

Elle s'est avancé vers moi pour m'embrasser. Je l'ai repoussé brutalement.

- non mais qu'est-ce que tu as dans la tête? Tu ne comprends pas que je n'ai pas envie de te parler encore moins de t'embrasser. Tu m'avais déçu mais maintenant là ce que je ressens c'est du dégoût. Je ne vais pas en débattre avec toi bonne nuit. C'est ta vie tu en fais ce que tu veux et tu verras que moi aussi je vais faire ce que je veux.