Les Chaînes du Silence
1294 Words
*Devant la villa – Quelques instants plus tard*
*Le ronronnement sourd d’un moteur de luxe brise le silence du domaine. Une voiture noire s’arrête lentement. La porte s’ouvre avec un claquement maîtrisé.*
*Élias Renaud en descend. Grand, droit, regard d’acier sous des mèches argentées. Sa démarche est assurée, presque féline. Pas une trace d’hésitation. Il ne porte pas de costume. Juste du cuir noir, sobre, usé par l’usage et la guerre.*
*George, accoudé à une fenêtre, observe la scène avec un rictus amusé.*
*George à mi-voix, moqueur:*
« Voilà le sauveur… »
*Caïro sort, les mains dans les poches, regard dur. Il descend les marches lentement, chaque pas lourd de tension.*
« Toi, c’est l’ami secret de Pierre ? »
*Élias le regarde droit dans les yeux, sans cligner :*
« Je suis ici pour retrouver ta louve. Rien de plus. »
*Les mâchoires de Caïro se contractent. Il s’avance, s’arrête à un mètre de lui. Trop près. Volontairement.*
*Caïro d'un ton bas, menaçant:*
« Elle est *ma* louve. Et personne ne fouille dans mes affaires sans ma permission. »
*Élias incline légèrement la tête, une lueur d’ironie glacée dans les yeux.*
*Élias doucement:*
« Et pourtant… elle a disparu *sous ta surveillance*. »
*Un silence tendu s’abat. Même le vent semble s’arrêter. George siffle doucement, et l’Alpha, qui vient d’entrer discrètement dans le hall, observe la scène en silence.*
*Entre les deux hommes, l’air semble chargé d’électricité. Une tempête s’annonce.*
*Les deux hommes se toisent. L’un brûle de colère contenue, l’autre de calme implacable. L’atmosphère est tendue comme une corde prête à rompre.*
l’Alpha*.
Grand, massif, le regard d’ambre perçant. Il avance lentement, mais chaque pas impose le respect. Même l’air semble s’écarter à son passage, et avec une voix grave, posée :*
« Il suffit. On n’a pas le luxe de se mesurer à coups de testostérone humaine. La louve n’a plus beaucoup de temps. »
*Élias incline légèrement la tête vers lui, un geste de respect subtil mais sincère.*
« Alpha. Je reconnais votre odeur. Un ancien. C’est rassurant. »
*Caïro les bras croisés, le ton plus sec:
« Tu respectes les loups, mais tu méprises leur meute, apparemment. »
*Élias tourne lentement la tête vers lui, un sourire presque imperceptible au coin des lèvres.*
« Je méprise les loups qui laissent les leurs tomber entre les griffes des chasseurs. »
*Caïro fait un pas, mais l’Alpha lève la main. Un simple geste. Suffisant pour imposer l’arrêt.*
« Élias est un loup garou … et un bon traqueur de l’ancien monde. Il entend les silences. Il lit les cendres. Et il sent la peur. On a besoin de lui. »
*Un moment de silence.*
*Élias calmement:*
« Montrez-moi le lieu exact de l’attaque. Où elle s’est battue. Où elle a saigné. Je veux la sentir. »
*L'alpha tend un blouson à Élias — celui que portait Nova. Il le prend, ferme les yeux, l’approche lentement de son visage.*
*Son souffle se bloque un instant.*
*Élias chuchote de façon presque animal :*
« Elle s’est battue… avec une rage pure. Elle a tué quatre d’entre eux… mais elle avait peur. Pas pour elle. Pour quelqu'un d'autre peut être. »
*Son regard se pose furtivement sur Caïro, comme une morsure discrète.*
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*Noura
J’ouvre mes yeux difficilement. Mon corps est lourd, engourdi par la douleur. Mes mains et mes pieds sont liés fermement aux côtés de cette table ronde froide et métallique.
Je sens la tension dans mes poignets, la peau frottée par les chaînes en argent qui me retiennent, presque coupante et brûlante. Mes chevilles sont écartées, aussi attachées, et chaque mouvement devient un effort immense.
L’air est glacial, mes os tremblent malgré moi. Je suis figée, impuissante, mais ma volonté brûle encore au fond de moi.
Je respire difficilement, l’air semble me manquer, mais je refuse de céder. Je sens la force de Nova en moi, s'évaporer.
Je ne suis pas brisée. Je suis enchaînée, mais vivante. Esque quelqu'un me libérera de cet enfer.
*La porte grince...*
*Une lumière crue s’allume soudainement, aveuglante. je cligne des yeux, mon cœur bat plus fort avec le bruit des talons
« …Toi?. »
Ilaria entre, élégante, maquillée à la perfection, un sourire moqueur sur les lèvres. et en s’approchant, d'un ton froid et curieux :
« Eh bien… Nova. Ou devrais-je dire… Noura ? »
*Elle observe les chaînes avec un certain amusement.*
« Une louve. Je dois l’admettre, je ne m’y attendais pas. »
*Elle fait le tour lentement de la table, ses talons résonnant sur le sol.*
*Ilaria sarcastique, penchée vers moi :*
« J’ai vraiment cru que tu étais morte.
Je ne comprends toujours pas… qui Cairo a-t-il enterré ? »
*Elle sourit d’un air faussement attendri.*
« Tu es comme une sangsue, tu refuses de lâcher prise… Pourquoi, Noura ? Pourquoi t’accroche tu encore à lui ? »
*je tente de détourner le regard, mais Ilaria m'attrape le menton doucement, presque tendrement — une tendresse malsaine.*
elle dit d'une voie baisse , venimeuse
« Il est à moi. Et tu sais quoi ? Même attachée comme ça… tu me déranges encore, Je dois dire… ces *chaînes d’argent* te vont à merveille. Elles t’empêchent de fuir, de te transformer… de m’ennuyer.»
quand je bouge, les chaînes serrent ses poignets, brûlant ma peau comme de l’acide. Je grimace mais je garde le silence.*
*Ilaria penchée vers moi, murmurant
« Caïro pense que tu es spéciale. Une louve différente. Mais pour moi… tu n’es qu’une erreur à corriger. Une distraction à effacer. »
je serre mes dents
« Tu as peur de moi. Sinon tu ne serais pas venue avec ces chaînes. »
Après un silence glacial. Ilaria rit doucement, presque avec tendresse.*
« Non, chérie… ce n’est pas *toi* que je crains. C’est *ce que tu réveilles en lui*. Et crois-moi… je ne partage pas. »
Elle se redresse, lisse sa robe, puis tourne les talons lentement, laissant derrière elle le bruit des chaînes qui cliquettent légèrement à chaqu'un de mes souffles.
*La porte métallique grince à peine quelques secondes après le départ d’Ilaria. Haletante, j'ouvre difficilement mes yeux, croyant qu’elle est revenue. Mais ce ne sont pas les pas d’Ilaria… cette fois, ils sont plus lourds, plus contrôlés.*
*Une silhouette massive entre dans la pièce. Grand, vêtu de noir, le regard aussi froid que l’acier. Ignacio masqué.*
*Il dit a voix calme
« Tu es plus résistante que ce qu’on m’a dit. Impressionnant. »
*je le fixe « Et toi ? Un pion d’Ilaria ? »
*Il avance sans répondre, s’arrête juste devant moi. Il observe les *chaînes d’argent*, puis mes blessures, son regard s’attarde une seconde sur mes yeux… puis il parle, plus bas :*
« Tu ne mérites pas d’être traitée comme une bête. Même une louve a droit à sa dignité. »
j'etais perplexe
« Tu viens jouer au bon flic maintenant ? Me libérer, peut-être ? »
*Il s’accroupit légèrement à sa hauteur, ses yeux sombres plongés dans les miens.*
« Je ne suis ni bon… ni flic. Mais j’ai mes raisons pour te laisser mourir ici. Et crois-moi… Ilaria ne sait pas tout à ton sujet. » Il se rapprocha de moi " cairo et ton âme sœur n'est ce pas?" un sourire se dessine sur ses lèvres " je m'endoutais"
*Un silence lourd s’installe, Ignacio se redresse lentement, tourne le dos pour partir, puis s’arrête à la porte, sans se retourner
« Tu vas bientôt comprendre pourquoi tu es ici… . »
*La porte se referme. Les chaînes tintent doucement. J'étais seule… mais pour la première fois, un doute s’installe en moi. Quel est vraiment mon rôle dans tout ça ?*
est ce juste la jalousie, c'est pour cela qu'elle veut se débarrasser de moi?
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