La lumière dorée du soleil filtrait à travers les stores du bureau, dessinant des traits doux sur le sol froid. *Nora* entra en silence, posa son sac et son manteau sur la chaise comme elle le faisait chaque matin. Elle inspira profondément, comme pour puiser la force d'affronter une nouvelle journée dans le monde de *Cairo*... cet homme dont les yeux glacés cachaient un enfer brûlant.
D'un geste précis, elle rangea les papiers éparpillés sur son bureau, puis remplaça le vieux vase par un neuf, qu'elle remplit de roses blanches fraîches. Elle savait que cette petite touche pourrait peut-être faire fondre une infime partie de la glace qui enveloppait les lieux. L'arôme chaud du café envahit la pièce tandis qu'elle préparait sa tasse quotidienne. Puis, elle se posta près de la fenêtre, comme à son habitude, comme pour retenir son souffle avant la tempête.
"Votre café habituel, Monsieur."
*Cairo* le prit d'un signe de tête silencieux, puis demanda d'une voix neutre : "Quel est l'emploi du temps ?"
Elle répondit avec calme :
"Réunion à dix heures, puis visite de l'homme à quinze heures pour le dossier du marché extérieur."
Mais soudain, son regard croisa le sien, et sa voix devint tranchante comme une lame :
"Vous m'accompagnerez ce soir... Nous avons trouvé le traître."
« Oui, monsieur, » répondit-elle sans hésiter.
Après les réunions, Cairo quitta le bureau, accompagné de son garde du corps et de Nora. Ils montèrent dans leurs Cadillac noires et silencieuses, puis se dirigèrent vers une prison souterraine située sur l’une de ses propriétés privées, un lieu où ses affaires illégales d’armes et de d****e étaient contrôlées.
#La Prison Secrète : Là où les Secrets Meurent, dans un sous-sol obscur, sous l'une des propriétés de *Cairo*, le traître était attaché à une chaise, son visage méconnaissable sous les coups. *Cairo* s'avança lentement, s'assit face à lui, et dit d'une voix basse et dangereuse :
"Vos enfants... Vous y avez pensé quand vous m'avez trahi ?"
L'homme trembla :
"Ils ont enlevé mon fils... Ils menaçaient de le tuer si je ne leur donnais pas d'informations, tous ces information que je les avais donnés étaient fausse, je le jure"
Mais *Cairo* ne recula pas. Un sourire sans chaleur effleura ses lèvres :
"Je sauverai votre fils... Mais si vous m'avez menti, je ferai de votre mort un exemple."
cairo quitte la place avec ses hommes.
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Au premier rayon de soleil, Cairo entra dans son bureau, son regard toujours aussi dur mais avec une pointe de fatigue qu’il cachait bien. Il posa ses affaires, puis un léger bruit à la porte attira son attention.
*Ilaria* entra dans le bureau d'un pas léger, ses yeux brillant comme des étoiles. Elle sourit à *Cairo*, effleurant son bureau du bout des doigts :
"Dîner avec moi ce soir ? Rien que nous deux."
Il n’opposa pas de refus. Même ses yeux de prédateur eurent une lueur inhabituelle.
Mais derrière la porte... *Nora* se tenait immobile, ses ongles s'enfonçant dans ses paumes. En elle, *la Louve* hurlait :
"Elle ne le mérite pas ! Il est à nous !"
Elle prit une inspiration profonde, tentant de contenir la tempête :
"Du calme... Ce n'est qu'un dîner."
Mais l'ombre en elle gronda :
"Si tu ne fais rien, tu le perdras pour toujours !".
Elle ferma les yeux et murmura avec une étincelle de défi :
"Alors... je me battrai."
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Dans son vaste bureau, Pierre Aldo s’assit derrière les hautes fenêtres vitrées, le regard fixé sur un écran diffusant d’anciennes images de la soirée de partenariat avec Cairo. Rires légers, tintements de verres, sourires feutrés de financiers… mais son regard, lui, était ailleurs.
Sur elle.
Nora.
La jeune femme qui avait attiré son attention par sa grâce silencieuse, celle qui se tenait telle une ombre derrière Cairo, observant tout sans un mot, sans se faire remarquer… mais pas sans échapper à son regard.
Il y avait quelque chose dans ses traits, dans la façon dont elle baissait les yeux, dans sa tristesse muette… qui lui rappelait une femme qu’il n’avait jamais pu oublier.
Ilaria.
Le même nom qu’il avait donné à sa fille, dans une tentative vaine d’honorer celle qui l’avait trahi.
Son ancienne compagne.
La louve qu’il avait abandonnée, faute de courage pour perdre son nom à cause d’elle.
Dans cette vidéo, quand Nora quitta la fête, il aperçut quelque chose…
Une ombre furtive… puis une lueur d’yeux entre les arbres.
Un loup blanc.
Quelques secondes, puis disparu.
Mais son cœur ne s’était pas trompé.
Il demanda à un expert privé de lui rapporter tout ce qui concernait cette jeune femme. Ce matin, le dossier lui fut remis, lourd de silences et d’années.
Son nom, son âge, la mère qui l’avait élevée…
Ilaria, la louve qu’il avait aimée, était sa mère.
Il ne restait plus qu’une question à déchirer son âme :
Nora… était-elle sa fille ?
Ses mains tremblèrent légèrement en refermant le dossier.
Le destin lui revenait sous la forme d’yeux qu’il avait croisés par hasard…
Mais cette fois, aurait-il assez de courage ?
Le lendemain matin, Pierre était assis sur sa terrasse arrière, tenant sa tasse de café comme à son habitude, mais quelque chose en lui avait changé. La brise matinale ne suffisait plus à apaiser son agitation, et le goût du café semblait différent. Tout autour de lui murmurait un seul nom :
Nora.
Il sortit une vieille photo de la poche de sa veste. Une image usée mais encore claire… Ilaria, jeune femme au regard sauvage, riant sous un chêne, à une époque où ni trahison ni adieu n’existaient.
Il compara ses traits à ceux de Nora... même menton, regard mélancolique, et ce sourire qui ne se laissait jamais totalement aller à la joie.
« Impossible que ce soit une simple coïncidence… » murmura Pierre, décidé à la voir.
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