l'âme sœur inattendue

Complots dans L'ombre

Ignacio pénétra dans le club nocturne appartenant à Jeremy. L'ambiance était électrique, les lumières tamisées dansaient au rythme de la musique envoûtante. Il se dirigea vers le salon privé de Jeremy, une pièce vitrée offrant une vue panoramique sur la piste de danse, tout en préservant l'intimité de ceux qui s'y trouvaient.

À l'intérieur, Jeremy était confortablement installé, entouré de trois femmes séduisantes qui rivalisaient d'attentions pour le satisfaire. Ignacio entra après être annoncé.

— « Bonsoir, Monsieur Jeremy. »

Jeremy, visiblement absorbé par les plaisirs du moment, répondit d'une voix entrecoupée :

— « Ah... Ignacio, c'est ça ? »

Ignacio observa la scène sans broncher, attendant patiemment que Jeremy termine ses ébats. Une fois les femmes parties, Jeremy se rhabilla et s'installa face à Ignacio.

— « Alors, que me vaut cette visite ? »

Ignacio esquissa un sourire.

— « Je suis Ignacio Veltro, fils de Ricardo Veltro et demi-frère de Cairo. Notre père a toujours refusé de me reconnaître, me reléguant dans l'ombre. Aujourd'hui, je veux reprendre ce qui me revient de droit. Je veux éliminer Cairo et prendre sa place. »

Jeremy, intrigué, le fixa intensément.

— « Intéressant... Et que proposes-tu ? »

— « Une alliance. Avec ton aide, je me débarrasse de Cairo. En échange, une fois à la tête de l'empire Veltro, je t'offre une part du gâteau. »

Jeremy éclata de rire.

— « Voilà une proposition alléchante. Marché conclu. »

Ils scellèrent leur accord d'une poignée de main ferme, un pacte dangereux venait de naître.

*Dans la boîte de nuit, après le départ d’Ignacio, Jérémy resta assis dans son fauteuil, fumant lentement son cigare, un sourire rusé sur le visage. Il fit signe à l’un de ses hommes de confiance, un type mince qui gardait toujours un petit carnet dans sa poche.*

– « Raphaël, approche. »

L’homme s’avança calmement, attendant les ordres.

– « À partir de maintenant, tu vas suivre Ignacio. Aide-le si nécessaire… laisse le savoir que tu travailles pour moi. Rends-toi utile… indispensable. »

– « Bien, patron. Et quand dois-je intervenir ? »

– « Quand il sera sur le point d’atteindre son objectif. Quand Cairo sera à deux doigts de tomber… c’est à ce moment-là que je me débarrasserai d’Ignacio. »

Jérémy esquissa un demi-sourire en se levant de son fauteuil :

– « Ce naïf pense vraiment que je vais lui laisser la moitié du gâteau ? Non… il va me dresser la table, et je me chargerai du festin. »

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Pierre se tenait debout sur la terrasse de la villa, les yeux fixés sur l’horizon où la mer rencontrait le ciel. L’air salé caressait doucement son visage, mais en lui, c’était la tempête.

Cette villa en bord de mer, il ne l’avait pas achetée pour lui… Il l’avait enregistrée au nom de Nora.

Il savait que rien au monde ne pourrait racheter ses années d’absence. Ni excuses, ni larmes, ni même ces murs luxueux.

Mais c’était un début.

Il ouvrit son téléphone et vérifia le virement bancaire : une somme importante, déposée sur un compte au nom de Nora. De quoi lui assurer une liberté, une sécurité, loin du besoin et de la peur.

« Si je n’ai pas su être un père quand elle avait besoin de moi… alors je serai un soutien quand elle ne s’y attend plus », murmura Pierre en refermant son téléphone.

Une larme brilla dans ses yeux, sans jamais tomber.

Et dans son cœur, un petit espoir… qu’elle lui pardonne un jour.

Alors qu’il contemplait encore la mer, son téléphone vibra.

Un appel de sa femme.

Il hésita une seconde avant de décrocher.

« Oui, j’arrive… » murmura-t-il simplement, puis il rangea son téléphone dans sa poche et jeta un dernier regard à la villa.

Il monta dans sa voiture, le cœur lourd.

Sur le chemin du retour, il ne pensait pas à sa femme, ni à leur rendez-vous.

Tout ce qui occupait son esprit… c’était Nora.

Comment allait-il l’approcher ?

Comment trouver les mots justes ?

Et surtout… comment espérer un pardon qu’il ne méritait peut-être pas ?

Il savait qu’aucune richesse ne remplacerait un père.

Mais il espérait, au fond de lui, que le regard de sa fille ne contiendrait pas que de la colère…

Qu’il y aurait encore, quelque part, une place pour lui.

Cette fois-ci, l’occasion était spéciale : demain, c’était l’anniversaire d’Ilaria.

Ils voulaient lui organiser une fête à la hauteur… quelque chose de mémorable.

Et, comme toujours, l’avis de Pierre était indispensable. Après tout, elle restait leur fille unique.

Même si les années passèrent lorsqu’il s’agissait d’Ilaria, ils se retrouvaient tous.

Sa mère voulait savoir où organiser la fête. Une plage privée ? Un jardin illuminé ? Une villa luxueuse en hauteur ?

Elle hésitait. Mais une chose était sûre : elle comptait sur Pierre pour faire le bon choix.

Il acquiesça doucement, un léger sourire sur les lèvres.

Il ferait tout pour que cette journée soit parfaite pour Ilaria.

Même si, au fond, son esprit continuait de vagabonder… vers Nora.

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La nuit tomba doucement sur la ville, enveloppant les secrets et les douleurs sous un ciel étoilé indifférent. Chacun, de son côté, avançait sur un chemin qu’il croyait maîtriser, alors que le destin, lui, dessinait ses propres détours.

Nora dormait encore chez george, à des kilomètres du monde qu’elle avait tenté d’aimer. Le silence de la forêt contrastait avec le tumulte de son cœur. Ses rêves étaient faits de souvenirs flous, de regards échappés, de douleurs contenues.

À la villa, Cairo, assis seul dans le salon après une journée agitée, tenait entre ses doigts une tasse de café froid. Son regard, vide, fixait un point invisible sur le mur. Ilaria dormait à l’étage, inconsciente du vide qu’il ressentait.

Pierre, lui, conduisait sans vraiment regarder la route, l’écho de la voix de sa femme résonnant encore dans sa tête. Son cœur, cependant, battait pour une autre. Une jeune fille qu’il n’avait pas protégée.

Et dans l’ombre, Jeremy et Ignacio scellaient un pacte aux allures de vengeance. L’histoire s’accélérait.

Bientôt, les masques tomberaient.

Et aucun d’eux ne serait préparé à ce qui les attendait.