Chapitre 150
Sous la lueur tamisée du réverbère, Astrid et Maren titubaient en sortant du bar, accrochées l’une à l’autre comme deux naufragées cherchant un appui fragile. Leurs éclats de rire s’élevaient, éclaboussant la nuit d’une ivresse partagée, désordonnée et insouciante. Le trottoir semblait tanguer sous leurs pas incertains, tandis que leurs voix s’entremêlaient en une douce cacophonie.
Le barman, conscient de leur état, avait tout tenté pour les retenir, conscient du danger qu’elles couraient, mais son autorité s’était brisée face à leur obstination et leur folie douce. Lorsque la porte claqua derrière elles, il n’eut d’autre choix que de les suivre du regard, impuissant. Astrid tenait encore fermement une bouteille de vin, défi silencieux à toute tentative d’interruption, et
