Chapitre 155 Astrid quitta le véhicule avec une lenteur calculée, enveloppée dans une longue robe fluide mêlant soie et mousseline. L’étoffe, d’un vert émeraude éclatant, faisait ressortir l’éclat diaphane de sa peau. Ses cheveux, d’un noir profond, étaient relevés en un chignon sophistiqué, laissant s’échapper de fines mèches encadrant délicatement son visage en cœur. Des fils scintillants, semblables à des reflets d’argent, traversaient sa chevelure comme des éclats de lune piégés dans la nuit. Debout devant la demeure paternelle, elle inspira profondément, et son regard s’assombrit, traversé d’images anciennes qu’elle aurait préféré enfouir. Ses lèvres se crispèrent, puis elle reprit contenance. À peine franchit-elle le portail qu’un agent de sécurité, posté à l’entrée, la recon

