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Contes d'une vieille fille à ses neveux

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Extrait : "Il y avait une fois, dans une vieille ville de France (et peut-être était-ce Paris), au fond d'une vieille rue, dans une vieille maison toute noire, une vieille femme bien triste, qui élevait près d'elle une toute petite fille. La pauvre enfant avait très peur de sa grand'mère, qui était une femme fort méchante, et que tout le monde fuyait à cause de sa mauvaise humeur ; ce n'était pas une grand-maman comme les grand-mamans d'aujourd'hui, qui gâtent leurs..."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

● Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.

● Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

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Préface
Préface J’avais commencé ce livre, mes chers neveux, il y a plusieurs années, à l’époque où le sort d’une bonne vieille fille me faisait envie, alors que j’avais juré de ne jamais me marier. Ne voyant que des neveux dans tout mon avenir, je m’étais consacrée à vous en idée ; et comme je n’eus que de doux moments dans mon enfance, c’est avec vous que je voulais la recommencer. Je n’ai point renoncé à l’ancien titre de cet ouvrage (quoique j’aie renoncé à celui de vieille fille), parce que, mes chers neveux, le langage que je vous parle dans ces contes n’est point le langage d’une mère ; il n’a point la dignité convenable à ce noble rôle. Jamais une mère n’oserait dire tant de folies à ses enfants. Non, ce livre ne convient qu’à une tante ; il y a tout juste la petite morale entortillée, le timide sermon d’une autorité balancée, l’inutile et faible conseil d’une voix qui sait n’être pas écoutée. Ma morale craintive se cache, en riant, sous des torrents de plaisanteries : c’est le rire niais des gens qui ont peur ; c’est l’humilité des pauvres qui sollicitent, et qui, pour être admis quelque part, permettent qu’on s’y moque d’eux. Je ne dis point comme tous ceux qui ont écrit pour les enfants : « J’ai médité longtemps sur le caractère des enfants ; ma vie a été une constante étude de ces intéressantes créatures. » Je ne dis rien de tout cela ; je dis : J’ai été enfant ; et comme personne ne peut me contester cet avantage, je m’en fais un droit pour me rappeler les émotions de cet âge heureux, et vous parler comme si j’y étais encore. Je n’écris point pour corriger l’enfance en masse et la guider dans une voie nouvelle ; je ne vous dirai point : L’étude des bons livres forme le cœur, une lecture saine nourrit l’esprit ; je vous défendrai même de lire ce livre si vous êtes bien portants ; s’il fait beau, si le soleil brille, vous pourrez courir dans le jardin, galoper sur un âne, jouer à la corde, à la toupie, à la balle, aux billes, à colin-maillard, à la main chaude, à la baguette, aux barres, au cheval fondu, à la clémisette, et vous livrer à toute autre occupation de ce genre. Je n’écris point pour les enfants bien portants : l’air, le grand air, l’exercice, les jeux, les cris, les coups de poing même, voilà ce qui forme le cœur, ce qui nourrit convenablement l’esprit. Après l’étude sérieuse, il faut les jeux bruyants ; il faut courir après avoir pensé. Il ne faut pas lire des contes pendant ses récréations, il faut jouer. Voilà ma grande morale, à moi, entendez-vous, mes neveux ; je serai toujours très sévère sur ce point-là. Mais, hélas ! il est de pauvres petits enfants qui ne peuvent pas jouer, qui sont retenus dans leurs lits par la fièvre, la rougeole et d’autres souffrances, quelquefois par de graves accidents ; qui languissent sur un fauteuil, emprisonnés par une chute, une entorse, une brûlure ; de pauvres petits malades qui sont entourés de joujoux inutiles, dont la toupie sommeille sans ronfler, dont le cheval à bascule reste immobile, dont l’aimable tambour est muet : il faut bien les distraire, les amuser par des livres, ceux-là, et c’est pour eux que j’écris. Je me les figure tristes et malades, comme je vous ai vus souvent, mes chers neveux ! je vois leurs petits visages, pâles et amaigris par la douleur, s’animer en me lisant, sourire en écoutant mes folies. Ils oublient qu’ils souffrent un moment ; ils supportent plus patiemment l’appareil qui les gêne. Intéressés par un récit bizarre, ils se pressent d’avaler la tisane qu’ils refusaient tout à l’heure, afin de recommencer plus vite leur lecture ; ils s’identifient dans la position de mes héros, et ne songent plus à la leur ; quand le médecin les interroge sur leurs souffrances, ils lui parlent du Chien volant ; ils sont presque joyeux sur un lit de douleur !… Et leur mère, qui les voit rire après les avoir vus tant pleurer, me rend grâces sans me connaître ; et si jamais je la rencontre, elle me dira : « Je vous remercie ; vous avez fait passer une bonne nuit à mon enfant. » Voilà quel a été mon but dans cet ouvrage ; en l’écrivant, je n’ai pas eu d’autre pensée littéraire. Noémi ou l’enfant crédule

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