La Prophétie : Princesse Orpheline

Chapitre 1

Chapitre 1

Kalea

“KALEA !! TU VAS ÊTRE EN RETARD !!” ma mère a crié depuis le bas des escaliers. J’ai gémi et ai mis mon oreiller sur mon visage. Je détestais aller à l'école, mais malheureusement, ma mère n'avait aucune idée à quel point. Papa le savait, cependant. Papa savait trop bien comment j'étais traitée à l'école. Le fait d'être adopté permettait aux gens de se moquer de moi et de m'intimider plus facilement. On m'a toujours dit que mes parents ne me voulaient pas, alors ils m'ont donnée à un Omega pathétique qui ne pouvait pas avoir de petits. Mes parents m'ont dit que j'étais adoptée quand j'ai eu 12 ans, et j'ai été traitée comme une peste depuis ce jour-là.

J'ai toujours pensé qu'on se moquait de moi et qu'on me brutalisait parce que les enfants étaient cruels et que les adolescents étaient encore plus brutaux. Mais découvrir que je n’étais pas d’ici rendait tout cela encore plus facile pour eux. Malheureusement, ils suivaient l'exemple du futur Alpha – Josh Harding. Il ne va plus à l'école avec nous parce qu'il a été diplômé il y a deux ans, mais malheureusement, sa sœur cadette, qui a mon âge, fréquente toujours le même lycée. Elle a maintenu la tradition de me harceler pendant que Josh se prépare à devenir Alpha. Malheureusement, il ne peut pas tant qu'il n'a pas trouvé sa compagne et la future Luna de la meute.

“KALEA !!!” ma mère a crié encore. J'ai enlevé l'oreiller de mon visage.

“D'ACCORD !!! J'ARRIVE, BON SANG !!” j’ai crié en retour. Ne vous méprenez pas, j'aime mes parents, qu'ils soient mes parents biologiques ou non. Ils m'ont élevée, m'ont aimée, ont mis un toit au-dessus de ma tête, des vêtements sur mon dos et de la nourriture sur la table. Ma vie était-elle luxueuse ? Bien sûr que non. Mais mes parents ont fait de leur mieux dans les circonstances. Papa était un soldat Omega pour la meute et était très respecté, mais il restait un Omega de niveau inférieur, donc beaucoup d'Omega de haut niveau ne lui montraient pas beaucoup de respect. Mais Papa ne laissait jamais cela l'atteindre. Maman était cuisinière pour la maison de la meute principale, donc manger n'a jamais été un problème pour nous. Soit elle nous apportait des restes, ce qui n’a jamais dérangé mon Papa et moi, soit elle s'assurait qu'il y avait de la nourriture dans le frigo pour nous si elle ne pouvait pas rentrer et préparer les repas.

Je me suis forcée à rester au lit parce que je détestais aller à l'école. La seule chose qui me motivait était que c'était ma dernière année. J'étais en terminale, et il ne nous restait qu'une semaine de cours avant de devoir passer nos examens finaux. De plus, mon dix-huitième anniversaire tombait sur le même jour que la remise des diplômes, et j'étais excitée à l'idée de rencontrer enfin mon compagnon. J'espère qu'il pourra passer outre le fait que je sois adoptée et m'aimer simplement pour qui je suis. C'est un vœu pieux, mais c'est tout ce que j'ai en ce moment.

Je suis allée dans la salle de bain pour faire ma routine quotidienne et prendre une douche. Comme j'avais lavé mes cheveux la nuit précédente, je n'avais pas besoin de le refaire, alors je me suis juste rapidement lavé le corps, je me suis exfolié et rasé les jambes. Une fois que j'ai terminé, je suis entrée dans ma chambre pour voir mon père assis sur mon lit.

“AH ! PAPA !” j’ai crié et ai tenu la serviette autour de mon corps plus fort. “Tu ne peux pas frapper !?” me suis-je exclamée.

“Je suis désolé, Two-Tone, j'oublie toujours,” a-t-il répondu innocemment, se levant. Mon père me dominait de toute sa hauteur, mesurant 1,85 m. Même ma mère me dominait, mesurant 1,78 m. Je n'atteignais même pas 1,50 m. Je ne comprenais pas comment je pouvais être si petite jusqu'à ce que j'apprenne qu'ils n'étaient pas mes parents. Cela, en soi, avait beaucoup de sens. Il est rare d'être un loup-garou et d'être aussi petite que moi, ce qui était quelque chose d'autre pour lequel on se moquait de moi.

“Ugh, assez avec le surnom, Papa,” ai-je grogné en passant devant lui et en entrant dans mon dressing.

“Mais ça te va bien,” a-t-il répondu alors que je fouillais dans mes vêtements pour trouver ma tenue du jour.

“Papa, je comprends que mes yeux sont de couleurs différentes, mais ce surnom devient vieux,” je lui ai dit en sortant un pantalon cargo noir et un t-shirt bleu marine à col en V.

“Chérie, tes yeux te rendent unique. Il est rare qu'un loup-garou ait des yeux de deux couleurs différentes. C'était ce qui a attiré ta mère vers toi quand elle t'a trouvée ce jour-là. Au moment où elle les a vus, elle a su qu'elle devait te ramener à la maison,” m’a-t-il dit alors qu'il se tenait derrière moi pendant que j'étais assise à ma coiffeuse pour me brosser les cheveux. Il a reposé son menton sur le sommet de ma tête et m'a embrassé le sommet de la tête. “Je ne me lasserai jamais de tes beaux yeux, Two-Tone,” a-t-il dit avec tant d'adoration dans la voix. Je ne pouvais m'empêcher de sourire.

“Peux-tu me dire à nouveau comment je suis devenue votre fille,” ai-je demandé doucement.

“Ce soir, après être revenu de ma patrouille. Je dois y aller, et tu dois te dépêcher, prendre ton petit-déjeuner et aller à l'école.”

“Ugh, d'accord.” J’ai rapidement fini de me préparer, attrapé mon sac à dos, j’y ai mis tous les devoirs à rendre pour la journée, et me suis dirigée vers la salle à manger, où maman a préparé du bacon, des œufs et des tortillas sur l'îlot. “Bonjour, Maman !” j’ai crié et l’ai embrassée sur la joue en prenant un morceau de bacon du grill. “Oh, chaud ! Chaud ! Chaud !” ai-je dit en jouant à la patate chaude avec dans mes mains et mes dents.

“Eh bien, c'est bien fait pour toi ! Tu aurais pu en prendre un sur l'assiette qui n'est pas brûlant,” m’a-t-elle grondée en mettant quelques tortillas supplémentaires.

“J'aime quand ça brûle, en fait. Ça me prouve que c'est bien et frais !” ai-je dit avec un sourire et j’ai préparé deux tacos pour le chemin.

“Mange à table, Kalea !”

“Désolée, Maman, mais je vais être en retard si je ne pars pas tout de suite !” ai-je dit en me précipitant par la porte d'entrée et sur mon vélo.

“Kalea !” a-t-elle crié depuis la porte d'entrée.

“Oui !?”

“Je ne serai pas à la maison pour le dîner ce soir. Toi et ton père aurez de la soupe et des biscuits faits maison dans le frigo. Il suffit de réchauffer la soupe et de cuire les biscuits !”

“D'accord !” j’ai répondu et pédalé vers l'école. Ce n'était pas un long trajet, car l'école n'était qu'à deux kilomètres du territoire de la meute. L'école accueillait des humains et des créatures surnaturelles. Cela n'a jamais posé de problème puisque nous, les loups-garous, n'obtenons nos homologues loups qu'à dix-huit ans, et même alors, la plupart d'entre nous n'atteignaient pas dix-huit ans avant d'être sur le point de diplômés, donc l'exposition de notre espèce n'a jamais posé de problème. Ceux qui atteignaient dix-huit ans avant d’être diplômés étaient retirés et scolarisés à domicile pour éviter l'exposition. Comme mon anniversaire tombait le jour de la remise des diplômes, mes parents et l'Alpha avaient convenu qu'il n'était pas nécessaire de me retirer.

Quand je suis arrivée à l'école, j'ai garé mon vélo et mis le verrou à boulon, m'assurant qu'il était sécurisé. J'ai ajusté mon sac sur mes épaules et me suis dirigée vers mon casier. Heureusement, il était dans le coin arrière du couloir et s'ouvrait de façon à cacher mon visage. Alors que je séparais mes livres et mes devoirs selon mes cours, la porte de mon casier a soudainement été claquée, et j'ai été confrontée à ma plus grande ennemie. J'ai grogné de frustration.

“Que veux-tu, Hailey ?” ai-je demandé en faisant face à la fille pourrie gâtée de l'Alpha, Hailey Harding.

“Ce que je veux toujours, bien sûr,” elle a dit avec un ricanement alors qu'une armée de traînées derrière elle riait. “Où est ton argent de cantine ?”

“Sérieusement ? Tu as treize ans ? Qui diable harcèle quelqu'un pour de l'argent de cantine de nos jours ? Réveille-toi, Hailey,” ai-je répondu en ouvrant mon casier, seulement pour qu'elle le claque à nouveau. J’ai grogné encore plus fort et ai levé les yeux au ciel. Je la regardais avec frustration, mais avant même que je puisse le voir, j'ai ressenti une brûlure sur ma joue, et ma tête s'est tournée sur le côté. Je suis revenue en arrière, choquée qu'elle m'ait frappée.

J'ai été victime de harcèlement et ridiculisée pendant la majeure partie de ma vie. Mais jamais personne n'avait jamais été physique envers moi. J'étais tellement prise au dépourvu par ce qui venait de se passer que je n'ai pas pu lui dire quoi que ce soit.

“Quoi ? Un chat t’a pris la langue, ou quoi ?” elle a raillé.

“Tu viens de… me frapper, là ?” ai-je finalement demandé, sortant du choc initial.

“Je l'ai fait. Tu ferais mieux de ne pas oublier qui je suis, Kalea. Je suis la fille de l'Alpha, ce qui signifie que tu me montreras du respect. Et quand je demande ton p****n d'argent de poche, tu me donnes ton p****n d'argent de poche !” elle a crié et a attrapé mon sac à dos. Elle a fouillé et n’a rien trouvé. Elle a vu mon portefeuille et l'a examiné, mais n’a toujours rien trouvé. La seule chose qu'elle a trouvée, ce sont mes deux tacos du petit-déjeuner. Elle les a regardés avec dégoût avant de les jeter au sol et de marcher dessus. “Pourquoi suis-je surprise que tu sois fauchée ? Tu es une petite Omega triste avec des parents Omega pathétiques. Je parie que tes parents biologiques étaient des renégats dégoûtants qui ne te voulaient pas non plus,” a craché Hailey. Mais avant de s'éloigner, elle a frappé ma tête contre les casiers, me faisant tourner la tête. Le bruit de ma tête heurtant le métal était si fort qu'il a attiré l'attention des élèves et de quelques membres du personnel.

“HAILEY HARDING !” l'un des enseignants lui a crié. Hailey et ses amis se sont figés sur place. “Où crois-tu aller ?” a-t-il demandé en s'approchant d'elle.

“Bonjour, M. Scout !” a dit Hailey en battant des cils. M. Scout, le professeur d'histoire de la classe de terminale, ne lui a même pas jeté un regard.

“DÉTENTION SAMEDI !” il lui a crié dans sa voix profonde et son accent anglais. M. Scout était l'un de ces enseignants qui changeaient d'école tous les quelques années, donc nous savions beaucoup de choses sur lui. Il ne faisait pas partie de notre meute et était considéré comme un loup solitaire, donc les meutes ne l'importunaient jamais, et personne ne l'attaquait jamais puisqu'il se tenait toujours à l'écart. Il avait été excusé de sa meute en Angleterre pour devenir enseignant ici aux États-Unis.

“QUOI !?” a crié Hailey.

“Tu veux en faire deux !?” a-t-il demandé, les bras croisés sur sa poitrine.

“Mais je suis…”

“Je me fous que tu sois la fille d'un Alpha, Hailey,” a-t-il grogné à voix basse, les yeux devenant noirs. “Je ne veux pas lui répondre, ni à aucun autre Alpha d'ailleurs. Ce que tu viens de faire était injustifié, et de droit, je devrais te signaler au principal pour te faire expulser. Mais comme il ne reste que deux semaines avant la fin de l'année scolaire, je n'ai aucun problème à te faire passer ces deux derniers samedis en détention et à manquer la cérémonie de remise des diplômes en guise de punition. Kalea n'a rien fait pour te provoquer.” Hailey s’est renfrognée de rage et a tourné rapidement les talons pour partir. Sachant que la détention du samedi n'était pas volontaire, elle avait dû abandonner. Elle ne voulait certainement pas manquer la remise des diplômes. La cloche finale a sonné, et je savais que j'étais officiellement en retard pour le premier cours.

“Super !” J'ai murmuré et ouvert rapidement à nouveau mon casier pour prendre ce dont j'avais besoin.

“Kalea, avant que tu partes,” a dit M. Scout. Je me suis tournée vers lui, un peu irritée puisque le premier cours commençait, et je n'étais jamais en retard. “Tiens, un pass pour que tu ne te fasses pas gronder par ton professeur de premier cours. Je sais que tu n'es jamais en retard, et tu ne devrais pas être punie pour les agissements de Hailey,” a-t-il dit en me tendant un pass.

“Merci, M. Scout,” ai-je répondu en lui souriant. Il m’a souri en retour, et nous avons pris chacun nos chemins. Je n'avais pas cours avec M. Scout avant le dernier cours, donc je ne le reverrais pas avant plusieurs heures. Le premier cours était celui de chimie générale, et c'était l'un de mes cours les plus accessibles. Je suis entrée, j'ai remis mon pass au professeur ainsi que mon devoir à rendre, et je me suis assise à ma place. Le cours s'est écoulé rapidement lorsque la cloche a sonné. Le deuxième et le troisième cours se sont écoulés un peu plus lentement, principalement parce qu'il s'agissait de composition anglaise IV et de gouvernement américain, deux cours que je détestais. Lorsque la cloche pour le déjeuner a sonné, je suis retournée à mon casier pour changer mes livres et mes devoirs pour mes deux derniers cours, puis je suis allée à la cafétéria.

Heureusement, tout le monde était trop préoccupé à manger ou à socialiser pour que je puisse entrer dans la file du bar à snacks sans incident. J'ai sorti mon argent de poche de ma chaussette et j'ai pris deux pizzas chaudes au fromage, des frites et un biscuit aux pépites de chocolat. J'ai payé mon repas, je suis allée au distributeur automatique de la salle de sport et je me suis acheté un Dr Pepper bien frais. Comme toujours, je suis allée à mon endroit dans un coin des gradins, où ils cadraient le terrain de soccer, et j'ai mangé mon déjeuner paisiblement.

Pendant que je mangeais, j'ai entendu quelqu'un parler. Je me suis levée et suis allée de l'autre côté des gradins et j'ai été surprise de voir M. Scout au téléphone. Il semblait à l'aise et ne m'a pas remarquée en train d'écouter pratiquement sa conversation téléphonique.

“Oui, Votre Altesse, c'était la première fois… Je vous promets, cela ne s'est jamais produit. Ils sont méchants et cruels, mais personne ne l'a jamais touchée jusqu'à aujourd'hui… Je vous donne ma parole, Monsieur… J'ai donné à la gamine une punition que seules les personnes de sa soi-disant hiérarchie sociale considéreraient comme néfaste… Oui… Nous ne saurons pas avant son anniversaire. Je sais que Sa Majesté s'en est inquiétée… Je vous tiendrai informé dès que j'en saurai plus… Oui, Votre Altesse. Au revoir.” J'étais un peu confuse, n'entendant que son côté de la conversation téléphonique, mais pourquoi appelait-il celui avec qui il parlait si formellement ? Et pourquoi l'appelait-il ‘Votre Altesse’ ?

Ne remarquant toujours pas que j'étais là, M. Scout a terminé son appel et est parti. La cloche qui signalait la fin du déjeuner a sonné. J'ai rassemblé mes déchets, les ai jetés et suis allée à mes deux derniers cours. Bien sûr, mon dernier cours était l'histoire avec M. Scout, qui était ennuyeux comme d'habitude. Je détestais tous les cours liés aux sciences sociales, et l'histoire était l'un des pires. J'ai essayé de garder mes yeux ouverts pendant les cinq dernières minutes de cours, mais j'ai échoué misérablement.

Je me suis instantanément retrouvée dans une pièce que je ne connaissais pas, entourée de plusieurs individus encerclant quelque chose ou quelqu'un. Ils avaient tous des sourires sur leurs visages et faisaient des bruits doux.

“Oh, Renee, elle est magnifique,” j'ai entendu la plus petite femme dire en se tenant les joues.

“Mon fils, tu as bien fait,” a dit un homme en tapotant le dos d'un homme plus grand.

“Merci, père. Mère.”

“Regarde ses yeux !” a crié l'autre femme.

“Ça ne peut pas être,” s’est exclamée la femme qui semblait être le centre d'attention.

“Ses yeux… sont de couleurs différentes ?” a demandé un homme mal rasé.

“Mère, tu penses ?” a demandé l'homme grand à la plus petite femme. J'étais étonnée qu'il l'appelle mère alors qu'elle ne semblait pas avoir plus de 30 ans, et lui semblait avoir une vingtaine d'années. Ils avaient tous l'air d'avoir entre 20 et 30 ans, pourtant deux étaient les parents du bel homme grand.

“Oui, elle est un pur-sang,” a répondu la femme. “Nous devons la protéger à tout prix. Elle est l'avenir de ce Royaume. L'avenir de tous les loups-garous.” J'ai penché la tête sur le côté.

“Quel est son nom ?” a demandé l'autre homme, dont la voix semblait bizarrement familière.

“Elle est K…”

“KALEA !”

“HUH ! QUOI !?” J’ai levé la tête et me suis retrouvée face à face avec M. Scout.

“Kalea, j'essaie de te réveiller depuis quinze minutes. Le cours a pris fin il y a dix minutes. Rentre chez toi !”

“Oh ! mon Dieu, je suis désolée, M. Scout !” me suis-je exclamée en me levant rapidement de ma chaise tout en attrapant mon sac à dos. “Je vous promets que ça ne se reproduira plus jamais !”

“C'est bon. Je suppose que c'est à cause de ta blessure à la tête de ce matin ?” a-t-il demandé.

“Oui, ça pourrait être ça. Je devrais rentrer chez moi et prendre de l'ibuprofène,” ai-je répondu.

“Oui, fais ça,” a-t-il répondu. J'ai penché la tête en le regardant. Je le connaissais pratiquement toute ma vie à cause de sa carrière d'enseignant, mais pour une raison quelconque, sa voix me semblait vaguement familière, et cela n'avait rien à voir avec le fait qu'il soit un enseignant dans ma vie depuis si longtemps.

“Euh, M. Scout ?” je me suis tournée vers lui alors qu'il débarrassait son bureau pour la journée.

“Oui, Kalea ?”

“Laissez tomber, en fait,” ai-je répondu immédiatement. Si je lui disais que je pensais qu'il était dans mes rêves, il pourrait le prendre mal, et la dernière chose que je voulais, c'était que mon professeur extrêmement séduisant et sexy pense que j'avais des rêves salaces à son sujet. Je me suis tournée et suis partie. Je me suis arrêtée à mon casier pour prendre mes affaires et suis sortie pour aller à mon vélo, seulement pour découvrir qu'il avait disparu. À la place se trouvait un mot. Je l’ai pris et lu, et j'étais furieuse à la fin. “VOUS DEVEZ ÊTRE EN TRAIN DE VOUS FOUTRE DE MA GUEULE !!!” ai-je crié de toutes mes forces.

“Kalea ?” Je me suis retournée pour voir M. Scout me lancer à nouveau un regard étrange. Mon professeur devait penser que j'étais folle en me voyant crier et maudire toute seule. “Tout va bien ?” m’a-t-il demandé.

“Non,” ai-je répondu sèchement. “Quelqu'un a volé mon vélo,” ai-je répondu en fourrant le mot dans ma poche arrière pour qu'il ne le voie pas.

“Veux-tu que j'appelle tes parents ?” a-t-il demandé, inquiet.

“Non, je ne veux pas que mes parents s'inquiètent.”

“Comment comptes-tu rentrer chez toi alors ?”

“Je peux marcher. Ce n'est qu'à deux miles. Pas très loin,” ai-je répondu en ajustant mon sac à dos sur mon dos. J’ai commencé à parler, mais me suis arrêtée lorsque j'ai senti quelqu'un me saisir le bras.

“Kalea, permets-moi de te ramener chez toi. Une jeune fille ne devrait jamais marcher seule, surtout quand il va faire sombre avant que tu rentres chez toi,” m’a-t-il dit. Il avait raison. Puisque l'école se terminait à quatre heures de l'après-midi et que j'avais dormi en classe, il était presque cinq heures du soir. Au moment où je rentrerais chez moi, le soleil serait en train de se coucher. La vaste vie forestière dans cette région serait beaucoup plus sombre que dans la ville.

“D'accord, oui, bien sûr,” ai-je répondu en le suivant à sa voiture. Je suis montée sur le siège passager et suis restée silencieuse pendant les six minutes de trajet jusqu'à chez moi. Deux semaines de plus. Juste deux semaines de plus. Je me le répétais sans cesse. Ensuite, j'obtiendrais mon loup et j'espérais trouver mon compagnon. Alors, vivre dans ce trou pourrait en valoir la peine.