Mylène Von Hosten

5000 Words
La sensation d'être brisée en mille morceaux, les os qui se broient, le vertige d'être projetée et que son corps frappé lourdement le dans chair, le malaise et l'inconfort dans les poumons, la sensation s'étouffer et l'impression d'être piégée dans son propre corps essayant de se débattre comme on peut pour avoir un peu d'air, la forte migraine et l'angoisse de sentir la mort frapper à sa porte...le besoin de se battre mais la réalisation de la vanité de ses gestes...tout cela Valeria le ressentait et cela l'effrayait. Elle prend conscience, elle était sortie du bar et marchait en direction de la station métro..ensuite elle a vu les phares brillants d'une voiture s'approcher avec rapidité sur elle puis le métal frappa sa côte et elle se retrouva projetée regardant le sol de haut...son corps frappa violement le sol et puis... Et puis , plus rien le calme total mêlé aux ténèbres, tout est sombre , tout est tellement sombre...elle a tellement peur.... elle a froid elle se sent si seule non pas qu'elle ait déjà été avec quelqu'un mais cette solitude lui est totalement oppressante elle veut trouver un moyen de sortir de cet environnement effroyable...elle est dans le noir et ne comprends pas pourquoi elle peut y voir aussi clair...elle se rend compte qu'elle est seule et c'est vraiment stressant. Elle court à perdre haleine, ses jambes la portent toujours plus loin elle court mais n'en voit pas le bout, elle commence à perdre espoir..pourquoi elle ne voit même pas une petite lumière qui pourrait la rassurer elle ne veut pas finir ainsi...elle allait enfin pu vivre comme elle le souhaitait mais pourquoi le ciel est si dur avec elle? Qu'a-t-elle bien pu faire dans sa vie pour avoir un karma aussi merdique? Elle ne veut pas mourir et elle le sens c'est certainement le couloir de la mort qu'elle traverse, un endroit où tout espoir vous est enlevé alors Valeria se met à pleurer elle ne veut pas mourir...non elle veut réaliser ses nouveaux projets, elle le promet elle sera heureuse, elle perdra sa virginité et ne se laissera plus marcher sur les pieds par quiconque, elle le promet mais elle veut vivre, elle veut tellement vivre. Valeria continue de pleurer alors que bientôt elle se retrouve assise les pieds étendus devant elle et les mains devant son visage découragée par la cruauté de son destin. Elle pleure encore et encore quand elle entend plus loin des gémissements signe que quelqu'un est aussi entrain de pleurer. Intriguée elle se lève et suit ces pleurs de désespoir et après de nombreux pas elle entrevois une chevelure flamboyante devant elle. La personne qui pleure est enroulée en boule et Valeria a l'impression de se voir quelques minutes plus tôt...mais une autre idée lui vient en esprit...elle n'est plus seule...non dans cet endroit effrayant elle a une autre personne à ses côtés alors elle se sent plutôt soulagée. Elle s'avance et finalement au niveau de la fille elle tapote son épaule attirant l'attention de la jeune fille sur elle. La fille sursaute et se retourne avec peur et quand elle voit Valeria elle se lève et semble rassurée. - Bonjour...qui êtes vous? - Je m'appelle Valeria...et...je crois que je suis morte et toi? La fille baisse la tête et se met à pleurer Valeria se sent un peu mal pour elle, elle paraît bien jeune non c'est même une gamine alors si ce qu'elle pense est vraie elle a eu une mort bien précoce. - Comment tu t'appelles ? - Mylène... Mylène Von Hosten... Valeria reste calme ce nom a l'air vraiment très noble elle devait faire partie d'une famille très riche alors c'est d'autant plus tragique de mourir avec une vie aussi bien donnée pas comme la sienne si merdique. - Tu veux me dire ce qui s'est passé ? Pour ma part je me suis faite heurter par une voiture et toi? Encore une fois le fille resta calme et finalement elle se ressaisit, Valéria pouvait voir son regard se durcir et même si elle avait une expression assez déterminée elle fut prise de tremblements. - Ma famille...ils m'ont vendu quand je n'avais que 19 ans au comte dont le domaine de mon père est sujet... cet homme est veux depuis huit ans et il a jeté son dévolu sur moi ... je ne voulais pas mais dans une famille où je n'avais pas ma place j'ai fini par croire que c'était un bon moyen pour fuir ma malchance...ensuite je pensais que mon mari serait un homme bon même s'il était mon aîné de 25 ans je pensais juste que je finirais par l'aimer ... mais au final c'était quitter d'un enfer vers un autre...il me battait et ne me prenait que par le viol je ne sais pas pourquoi il aimait ce genre de pratique... mais à chaque fois je finissais toujours avec une côte cassé et le corps en lambeaux mais ça ce n'était pas le pire... Elle s'arrêta et soupira alors que Valeria se demandait quel type de connard faisait ce genre de choses, elle ne connaissait pas grand chose de la vie des gens riches et quand Mylène lui avait parlé de domaines et tout elle avait imaginé qu'elle devait faire partie d'une famille anglaise ou quelque chose comme ça. Son train de pensées s'arrêta quand elle entendit Mylène soupirer signe qu'elle était sur le point de recommencer son récit. - Il adorait m'affamer... il disait que je ne devais pas prendre du poids il n'aime pas les femmes grosses...je passais trois jours affamée et ce n'est qu'au quatrième qu'il permettait aux servants de me donner un bout de pain .... aujourd'hui il est rentré énervé et m'a frappé j'ai perdu connaissance et quand je me suis réveillée j'étais ici.... Valéria souffla sous sa barbe...il l'avait battu à mort la pauvre. - Et ta famille ils n'ont rien fait même en apprenant que tu étais autant battue par ton époux ? - J'ai...j'ai écrit tellement de lettres mais personne n'a jamais accepté de répondre... je n'ai pas arrêté pendant les deux ans qu'a duré notre mariage...ils ne sont même pas venus me voir une seule fois... De vraies raclures en fait en ce sens elle ne regrettait pas de n'avoir jamais eu de famille. - Et les employés ? Tu veux dire que tu n'avais pas d'alliés dans cet enfer? - Personne n'osait parmi les employés...et ma famille que ce soit mon père et mes frères étaient bien heureux de s'être débarrassés de moi...ils adoraient certainement trop ma belle-soeur fille de la nouvelle femme de mon père .... Valeria serra la mâchoire..cette gamine a eu une vie Vraiment merdique comme elle. Elle soupira et s'assit à côté de Mylène elles étaient une belle b***e de victimes en fait la vie n'a pas été tendre avec elles et elles ont fini par mourir de manière stupide. - La...la seule chose...chose que j'avais c'était mon pouvoir...mais je n'ai jamais osé l'utiliser... Valeria se retourna rapidement croyant avoir entendu une connerie...quoi maintenant des pouvoirs ? - Des pouvoirs ??? - Oui...en fait depuis que j'avais 12 ans j'ai découvert que je possédais la bénédiction de lumière...c'est un pouvoir rare et tellement convoité par la couronne mais j'avais tellement peur...si les gens le découvraient...on ferait de moi l'héritière des Hosten au détriment de mon frère aîné et je ne le voulais pas ... au final les années sont passées et jusqu'aujourd'hui je n'ai pas pu l'utiliser. Valeria la trouva extrêmement stupide...elle avait eu le pouvoir de changer son destin et elle avait laissé passer cette chance elle avait envie de la frapper...même si cette notion de pouvoir lui était toujours abstraite elle ne pouvait s'empêcher de penser au fait que cette fille avait été conne. - Alors tu pleurais parceque tu ne voulais pas mourir en fait ? - Non....non ...je suis heureuse d'avoir enfin pu m'échapper de mon enfer mais ce pour quoi je pleurais c'est parceque je ne n'imaginais pas la vie après la mort aussi horrible... - Je vois... Elles restèrent ainsi pendant quelques minutes et finalement Valeria ne sait pas quand elle s'est endormie mais elle se réveilla plus tard dans ce qui semblait être un lit douillet. Son corps était envahi d'une sensation de douceur cotonneux et elle décida d'en profiter de toute façon jamais elle n'avait dormi dans pareil lit. Puis la réalisation la saisit et elle se leva brusquement... était-ce un rêve ? elle ne croit pas... Elle se leva en sursaut et prit connaissance de son environnement. Une grande chambre... Vraiment énorme on peut dire... Elle l'avait déjà senti le lit sur lequel elle était était vraiment trop agréable elle vérifia et constata que le matelas et le lit etaient confortables entourés de rideaux aux couleurs elle doit l'avouer Vraiment horribles. Il y'avait de nombreux coussins sur le lit et dans la chambre seulement décoratifs mais aussi très pratiques Plus loin il y'avait un grand fauteuil à côté de la fenêtres Il y'avait aussi quelques décorations austères mais elle pouvait imaginer que ce n'était pas du toc vu l'argenterie. La chambre était passablement éclairé on aurait dit que c'était fait exprès. Quelques tables de chevet à tiroirs, un porte-manteau avec des crochets à installer derrière la porte. Un tapis gris au milieu de la chambre bien épais avec des coussins par terre. Des stores ou des rideaux épais qui laissait filtrer les lumières d'un éclatant soleil qui commençait à illuminer sa chambre. Des rideaux opaques filtraient cependant la lumière alors elle était tamisée même si des faisceaux à travers les légères ouvertures entre les rideaux Il y'avait devant elle une commode, bureaux, armoires, coiffeuse avec un énorme miroir ce qui entraîna Valeria à bondir de son lit et se retrouva devant le reflet de Mylène...elle était dans le corps de Mylène...dans sa vie...que s'était-il passé ? C'était quoi cette histoire ? Elle essaie de récapituler, elle est morte de suite d'un accident de circulation, elle s'est retrouvée dans un endroit sombre et effrayant, elle a rencontré une jeune fille avec qui elle s'est trouvée plein de points communs, puis la fille n'a émis aucun regret et elles ont fini par parler encore et encore jusqu'à tomber de fatigue, elle se souvient juste que ses paupières sont devenues lourdes et après.... c'est à peu près tout ce dont elle se souvient.. A-t-elle été réincarnée dans le corps de Mylène ? C'est la seule explication plausible si elle regarde bien mais quelle en est la raison si tant est il y'en a une...se pourrait-il que ce soit son envie à elle de vivre ? Dans ce cas si elle est dans le corps de Mylène cette dernière soit forcément être dans le sien c'est évident. Elle resta un moment dans ses pensées quand elle entendit un cliquetis et se tourna pour voir entrer une jeune femme en habits de servante. Comme piqué à vif le corps de Mylène se lit à réagir à la vue de cette femme un sentiment d'angoisse submergeant Valeria sans qu'elle n'en comprenne la raison. Son coeur se tordait et son rythme cardiaque augmenta soudainement la chair de poule recouvrant sa peau..Valeria comprit ..ce corps avait une peur bleue de cette femme et elle ne savait pas où. La femme approcha les yeux moqueurs et Valeria qui reprenait contenance se redressa droite et vint affronter le regard de cette femme. Cette dernière fut assez surprise cela Valeria le vit dans son regard mais n'en tint pas compte. Elle attendit un moment que la femme daigne parler et remarqua une bassine d'eau entre ses mains...Valeria plissa les yeux mais elle ne put rien dire quand elle vit la femme frapper la bassine d'eau sur la commode des gouttes d'eau froide ... glacée même se déversant sur le corps de Mylène envoyant des frissons à Valeria. - Tiens c'est ton bain dépêche toi le baron et les jeunes maîtres ne vont pas tarder à se réveiller et il ne faut pas que tu les fasse languir. Pendant le court instant que cette femme parla Valeria put se mettre en disposition, elle avait des bribes de souvenirs de la mémoire de Mylène et se rendit compte que cette servante non loin de respecter sa place en tant que jeune lady de cette demeure s'adressait à Mylène comme elle veut lui faisant subir toute sorte de sévices car elle était sûre que personne ne lui demanderait de rendre des comptes sans compter le fait qu'elle se prenait pour ce qu'elle n'était pas et malgré le fait qu'elle soit assignée ai service de Mylène elle ne faisait aucunement son travail. Maintenant qu'elle y regarde de près, Valeria avait une odeur de moisissure qui flottait dans ses narines et sa chambre était pleine de poussière, les draps et rideaux étaient sombres de saleté et même la robe qu'elle portait était dégoûtante, elle pouffa non pas encore elle va se faire ridiculiser alors qu'elle a le statut et le pouvoir ? Non peu importe combien cette famille ignoré Mylène ce n'est pas une raison pour que même une vulgaire servante se permette de lui parler comme bon lui semble. - Hey tu m'écoutes ? Dépêche toi j'ai dit.... La servante se retrouva le visage de profil une morsure brûlante sur la joue alors que ses yeux étaient grands la réalisation n'étant pas encore arrivée à son cerveau. Elle prit le temps de comprendre avant de réaliser que Mylène l'avait giflé, cette fille misérable qui était juste née dans une bonne famille avait osé la gifler, elle s'énerva et voulut hurler mais une seconde gifle l'atteint et elle dût comprendre que la fille venait encore de la gifler. - Pour qui tu t'es prise? Tu n'es qu'une servante dans cette demeure et tu oses t'adresser à moi sans aucune forme de respect? Je constate surtout que ton travail à mon service laisse à désirer non seulement les meubles sont sale et les vêtements sont dans un état déplorable.. penses tu que je suis de celle avec qui tu peux t'amuser? Je vais donc te rappeler ta place dans cette maison et te dire la différence entre nous...tu es la servante et moi le maître alors premièrement tu vas prendre cette bassine dégoûtante,aller aux cuisines, me chauffer de l'eau et m'en rapporter dans un récipient propre,ensuite pendant que je vais aller à table tu vas me faire le plaisir de ranger ma chambre et de la rendre propre me suis je bien faite entendre ? La servante ne répondit pas ses dents étaient serrées de rage alors qu'elle réalisait que c'est cette fille qu'il lui parlait ainsi, Valeria nouvellement Mylène regarda autour d'elle et remarqua un petit bâton sur le sol souriante à la négligence de sa chambre et au fait que c'était de la faute de cette incapable, elle allait donc lui montrer les conséquences de ses actes Elle se baissa et prit le bâton en main avant de le lever et de frapper le visage de la servante une nouvelle fois la faisant se retrouver au sol avec une marque bien visible sur le visage signe qu'elle venait de recevoir un coup. - Il me semble que je t'ai donné un ordre alors dépêche toi j'attends. Face au regard de Mylène la servante prit rapidement la bassine et courut hors de la chambre... ce n'était définitivement pas la même personne que la veille c'est pas possible un tel changement en une nuit. La servante partie, Mylène avança vers la fenêtre et décida de prendre conscience de son environnement, elle décala un des rideaux et vit une grande forêt, il y'avait des fleurs. Elle essaya de rassembler toutes les informations à sa disposition, celles qu'elle a eu de Mylène et celles qu'elle vient de se faire... elle était dans une époque assez lointaine et était maintenant la fille d'un baron...rien que ça. Elle sourit elle était encore dans sa famille ce qui signifie que le père de Mylène ne l'avait pas encore vendu au vieux comte ce qui signifie qu'elle avait encore le temps...elle devait être arrivée deux ans plus tôt mais peu importe, elle avait déjà décidé de ne vivre que pour elle et son bonheur alors ce que son "père" veut elle s'en cogne pas mal. Elle sentit des coups à la porte et sourit réalisant que la servante avait compris la leçon. - Entre. Elle entra le visage baissé avec une bassine d'eau qui fumait et Mylène sourit. - Pendant que je fais ma toilette choisit moi un vêtement et il a intérêt à être présentable je te préviens. - O...oui ma...ma... lady... Mylène partit de débarbouiller un sentiment de fierté dans son cœur, jamais encore elle n'avait parlé avec autant d'assurance et avait fait état de son opinion.... pour une fois ce n'était pas elle qu'on écrasait mais c'est elle qui le faisait, elle allait vite s'habituer à cette vie. Elle sortit de la douche et constata que la robe était déjà prête et curieusement elle était propre rien à voir avec ce que cette femme lui servait tous les jours. - Alors tu faisais Vraiment exprès de me faire porter des vêtements aussi crasseux. La femme se figea commençant à trembler mais Mylène la dépassa et alla prendre le vêtement pour se changer. Elle enleva la robe de chambre qu'elle portait et se retrouva vite en sous vêtements c'est à dire un petit démembré et une culotte jusqu'aux genoux...elle pouffa. - Ma lady un problème ? - Ça ne te regarde pas. Mylène s'habilla rapidement avant de prendre la direction de la salle à manger. - Ma lady votre coiffure.... - Je vais y aller. sans plus un mot, Mylène s'enfonça dans les couloirs direction la salle à manger...sa chambre était tellement isolée loin de tout qu'il lui fallu plus de dix minutes pour enfin arriver. Elle entendit des bruits de vaisselle et sut que ces gens avaient commencé sans elle comme à chaque fois, elle sourit et ouvrit les grandes portes de la salle à manger faisant s'arrêter tout mouvement dans la salle. Elle porta son regard sur la table et se mit à détailler les personnes qui y étaient. Tout d'abord le baron lui-même, il avait des cheveux noirs et un visage sévère, ensuite venait un jeune homme que Mylène reconnut comme le fils aîné des Hosten, Karl Von Hosten, 24 ans,puis le cadet Edward Von Hosten, 21 ans ,la belle-mère,Nina Von Hosten et à côté d'elle faisant la moue à ses grands frères et à son père recevant des sourires doux Gabrielle Von Hosten, 18 ans. Ces sourires s'effacèrent quand on vit que c'était elle et chacun retourna à sa place. Valeria avait su par le biais des souvenirs de Mylène que cette famille lui reprochait la mort de leur mère morte en couche pour elle...ridicule voilà pourquoi vous préférez une étrangère à votre sang. Mylène sourit si vous ne m'aimez pas alors moi aussi et si vous le détestez moi aussi. Elle posa son regard sur la table et vit que sa place était près de son frère aîné Karl qui s'était déjà renfrogné à sa vue. Mais ils avaient aussi l'air surpris, en effet Mylène avait laissé ses cheveux relâchés et portait une robe propre ce qui était inhabituel mais le pire est qu'elle n'a même pas salué se contentant de les regarder comme des animaux autour d'une table. Elle s'avança et s'assit calmement faisant se tordre de colère son père. - Où sont allées tes bonnes manières ne t'a t-on pas appris à saluer ? Mylène roula les yeux ignorant royalement son père alors qu'elle prenait un bout de pain. - N'as tu pas entendu père ? Karl parka à ses côtés et malgré son ton Mylène resta calme ramassant tout ce qui était à table faisant une pile d'aliments avant de se lever et entamer le chemin vers les portes. - Où comptes tu aller comme ça sortant de table sans permission... Mylène se tourna au son de la voix de son père et le toisa avant de répondre. - Je n'aime pas mangé en ayant l'impression d'étouffer alors je vais aller manger où l'air est plus respirable. - Comment oses tu ? Mylène était déjà partie laissant les autres ébahis...depuis quand Mylène faisait preuve d'autant d'audace ? C'était incompréhensible. Gabrielle fit la moue attirant l'attention de tous sur elle. - Qu'est-ce qui arrive à grande sœur ce matin elle est si mal élevée.... - Ne t'en soucie pas ma fille et ne copie pas de son mauvais comportement allez oublions cette petite impertinente et mangeons. - Oui père. Mylène avait son plat de nourriture cherchant où manger sa servante devait être entrain de nettoyer sa chambre alors elle ne pouvait pas y aller. De plus elle avait beaucoup de choses en tête et elle ne voulait particulièrement pas perdre de temps à s'occuper de personnes dont elle n'a aucune affiliation. Elle marchait dans le long couloir se basant sur les souvenirs qu'avait Mylène sur cet endroit, la demeure était plutôt bien décorée, de beaux tableaux, de belles tapisseries on se croirait véritablement dans un château de contes de fées. De nombreux servants la regardaient comme si elle était folle mais elle s'en fichait...personne dans cette maison n'a jamais été bon avec elle alors elle n'avait pas besoin de leur donner un second regard ou à être même courtoise avec. Personne ne lui parlait et c'était tant mieux. Elle arriva enfin devant une clairière et vit au sommet d'une petite colline un grand arbre choisissant cet endroit pour aller s'y installer. Le vent soufflait dans les branches de l'arbre lui apportant une certaine paix alors qu'elle souriait au paysage sous ses pieds. Des dizaines d'arbres de toute nature et ce magnifique champ de fleurs qu'elle pouvait voir plus loin était à tomber à la renverse. Elle se leva posant son plateau repas sur le sol et décida de profiter de la brise fraîche , elle écarta les bras et ses vêtements suivirent la direction du vent, elle ne savait pas comment elle allait vivre maintenant mais une chose était sûre elle devait tout faire pour que les mêmes expériences passées que ce soient les siennes comme pour Mylène ne devaient plus se reproduire sinon ça n'aurait servi à rien qu'elle se reincarne et prenne le corps de Mylène. Elle décida d'abord de manger car son ventre gargouillait déjà et c'est avec beaucoup d'entrain qu'elle débuta son repas. Les formes et les manières ne l'intéressaient pas alors qu'elle mangeait avec les mains tout ce qu'il y'avait dans son plat. En moins de dix minutes c'était déjà fini, elle se souvint de la vie de Mylène et se félicita pour son bon appétit. Même avant de se faire vendre par sa famille elle ne mangeait pas vraiment car à chaque fois qu'elle essayait de se servir pour pouvoir se rassasier, sa belle-mère se chargeait de l'humilier et cela était appuyé par son père et ses frères alors elle ne mangeait pas comme son ventre le réclamait et d'amaigrissait au fur et à mesure les gens de sa famille ne se souciant pas de son piètre état de santé qui se détériorait. Elle s'assit et ferma les yeux, elle était arrivée deux ans avant que Mylène ne soit vendue au comte ce qui fait que le moment d'être vendue arrivait à grands pas. Elle devait donc trouver un moyen de quitter cette maison afin de vivre enfin libre...elle pensa à ce que Mylène lui avait dit et se demanda qu'était le pouvoir de lumière... à ce sujet elle devrait absolument se renseigner il lui semblait que la demeure des Hosten avait une grande bibliothèque elle irait à coup sûr s'y ressourcer...ensuite en connaissance de cause elles trouverait la marche à suivre pour la suite de sa vie. Elle sourit si ce pouvoir est aussi important et prisé pour que la place de successeur soit mise en jeu, pourquoi ne s'amuserait elle pas à faire chier la famille de Mylène qui l'a tant fait souffrir ? Elle pourrait s'amuser de voir leurs visages défaits et ridicules face à sa nouvelle force...elle se lécha les lèvres et son regard devînt emprunt au complot...il fallait absolument qu'elle sache ce qu'était ce pouvoir. - Tu sembles différente ce matin ... Elle sursaute au son de cette voix soudaine et se tourne pour voir Karl la regarder avec colère, il n'est pas venu seul car Edward était également là...il semblerait que leur père n'ait pas apprécié son comportement et ait envoyé ces deux là lui demande des comptes. Remise de sa surprise, elle détourna les yeux d'eux ennuyée avant de se coucher sur le côté les ignorant complètement sous le regard de plus en plus énervé de ses deux frères. - Je te parle Mylène comment oses tu m'ignorer ? - Tu me parles mais est-ce-que moi je t'ai dit que je voulais t'écouter ? Tu me déranges alors laisse moi tranquille. - Espèce de... - Frère calme toi ... écoute Mylène ton comportement de tout à l'heure à table n'a pas du tout plu à père et il nous a demandé de venir te le faire savoir qu'un tel comportement ne sera plus toléré à l'avenir. Mylène baîlla tellement fort que ses frères crurent devenir fous de rages. - Et donc il n'aurait pas pu venir me le dire lui même? c'est lui mon père non si quelque chose dans mon comportement ne lui plaît pas il n'a qu'à m'éduquer lui même à moins qu'il ne soit trop occupée à être un père pour une fille qui n'est pas de son sang plutôt que moi sa fille légitime...bref peu importe allez lui dire que comme il n'a pas été un père pour moi je n'ai pas à écouter ce qu'il a à me dire...vous faites si bien les coursiers. Karl et Edward étaient sciés, jamais au grand jamais Mylène n'avait parlé sur ce ton à qui que ce soit elle n'avait fait que subir tous les jours les mots et remarques de tous mais là elle leur répondait et les méprisait par la même occasion...c'était impardonnable surtout d'une matricide. Karl ne se contrôla pas et lui asséna une gifle sur la joue espérant lui rappeler sa place dans cette maison mais au lieu de Rencontrer un visage blessé et triste il rencontra un sourire arrogant ce qui le fit faire un pas en arrière. - Crois moi Karl Von Hosten tu me paieras cette gifle un jour je te le jure. Sur ce elle descendit de la colline laissant ses deux frères froids face à sa phrase et au regard qu'elle portait en parlant à Karl. Mylène caressa sa joue endolorie et siffla à la douleur ce connard ne l'avait pas loupé c'est sûr elle sourit en pleines dents et arrivée devant la demeure elle rencontra Gabrielle qui venait vers elle avec son sourire de façade. Mylène,la vraie était bien trop douce et naïve elle se laissait toujours manipuler par le visage hypocrite de cette fille pourtant il ne fallait pas être un génie pour lire toutes les mauvaises intentions cachées derrière ses yeux. - Grande sœur comment vas-tu ? Je voulais te parler...père est vraiment en colère contre toi j'ai essayé de le calmer tu sais mais il est si fâché...tu devrais aller le voir maintenant pour t'excuser je suis sûre qu'il te pardonnera.... Mylène roula des yeux... à v peine elle irait dans le bureau de son père que ce dernier lui jetterait un cendrier au visage comme la dernière fois que Mylène avait écouté les conseils de cette petite vipère. - Ah je suis désolée Gabrielle mais contrairement à toi qui n'est qu'une fille adoptée et donc a toujours besoin d'approbation de père moi tu vois je m'en moque qu'il soit fâché ou pas c'est le cadet de mes soucis. Gabrielle rougit de honte surtout qu'elle savait que ce que disait Mylène était vrai...même si son père et ses frères semblaient l'apprécier et bien plus que Mylène ell n'en restait qu'une fille illégitime et devait faire le maximum pour bien se comporter afin de ne pas devenir une gêne dont ils se débarrasseront....elle serra les dents et regarda Mylène avec férocité alors que cette dernière lui souriait tendrement même si la moquerie était bien visible. Qu'était il arrivé à cette idiote dont elle pouvait tout faire sans qu'elle ne regimbe? Elle avait non seulement pris trop d'assurance mais son sens de la réparti était devenu piquant...il fallait qu'elle lui rappelle que c'était elle la lady de cette demeure peu importe la légitimité dont elle se targuait tant. - Ah en passant Frederik De Solsten arrive dans une heure tu sais pour qu'on fixe ensemble la date de nos fiançailles.... Mylène secoua la tête cette gamine idiote... Frederik De Solsten était le meilleur ami de son frère Edward et la précédente Mylène en était folle amoureuse depuis tout petite et malgré que ses frères le sachent ils ont présenté Gabrielle à Frederik et il l'a courtisé Gabrielle ne ratant aucune occasion pour lui rappeler que c'est elle qu'il a choisi. Gabrielle attendait avec impatience l'explosion de Mylène savourant déjà ses larmes et son désespoir mais elle se heurta à un regard indifférent comme si ce qu'elle venait de dire n'avait aucune incidence. - Frederik De Solsten ? Ah oui l'ami de Edward...mes félicitations à vous j'espère que je serais conviée au mariage...sur ce je tombe de sommeil je vais te laisser... Mylène finit en baîllant devant une Gabrielle bouillonnante Elle lui fit signe de la main en partant dans la maison et s'y engouffra pendant que Gabrielle tremblait de rage et de frustration. Elle entendit des cris derrière elle et reconnut les voix de Karl et Edward. Elle sourit avant de forcer les larmes et dès que les deux hommes sont arrivés à son niveau ils l'ont trouvé en pleurs. - Gabrielle que se passe-t-il ? - C'est ... grande sœur.. elle m'a appelée vulgaire fille adoptée forçant votre attention.
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