Chapitre quatrième
1015 Words
Raphaello finit d'ajuster sa montre et descendit au hall de l'hôtel pour déposer ses clés.
Il venait de conclure une partie de son contrat avec "Perfect Design" et maintenant il comptait profiter de son séjour.
À la réception, il trouva la jeune femme qui remplaçait d'habitude la dame rousse et entreprit de se renseigner.
- Bonsoir Mademoiselle, salua t-il
- Bonsoir Monsieur Pérez, miaula t-elle tout sourire
Il comprit en même temps qu'elle cherchait à faire bonne impression auprès de lui mais c'était raté d'avance. Cependant, elle pouvait très bien le renseigner sur ce qu'il cherchait.
- J'aimerais prendre un café et pourquoi pas des cakes et...
- Oh le service de l'hôtel fait d'excellents cakes, le coupa t-elle sans se départir de son horrible sourire.
- On vous a peut-être pas appris à éviter d'interrompre les autres quand ils parlent ? demanda t-il irrité
Ses yeux s'écarquillèrent de surprise et il la sentit frisonner légèrement.
- Je.. je suis désolée... vraiment je..., bégaya t-elle
- Connaissez-vous un endroit calme où je pourrai me faire plaisir ? continua t-il en se foutant de ses excuses
- Euh... O..oui oui... C'est le "Delicious" , c'est un peu loin mais c'est le meilleur.
- Merci, lança t-il en se dirigeant vers le parking.
Il avait loué une Bugatti Veyron pour son séjour à New-York et il comptait bien s'en servir. Il était pas venu juste pour l'accord avec la maison de mode de Garry, non, il comptait aussi changer un peu d'air. Il farfouilla un moment sur son iPad avant de démarrer en direction du "Delicious"...
- ... Je peux t'assurer qu'en face il est encore plus imposant et captivant.
- Humm, il te fait de l'effet... comme à toutes les femmes d'ailleurs.
- Rêves pas Emma, ce mec est trop flippant pour m'attirer.
Mon amie pouffa avant de porter sa tasse de café chaud aux lèvres.
La fraîcheur était toujours présente dans l'air de New-York et le plus aisé était de consommer tout chaud.
- Mmmmm, succulent, gloussai-je la bouche pleine après avoir mordue dans un croissant
- Plus rien ne m'étonnera dans la cuisine de "Delicious". Il sait si bien le faire ! s'exclama Emma
- Je crois que je vais finir par l'épouser
- Je comprends que tu sois sous l'emprise de ses croissants, rigola la blonde
- En effet..., approuvais-je en pouffant.
- Oh my God! s'exclama Emma en écarquillant les yeux
- Quoi ? questionnai-je en laissant la vapeur se dégageant de ma tasse de chocolat me caresser le visage, les yeux fermés
- Tu vas pas me croire...
- Je te crois toujours chérie.
- Eh bien, Raphaello Pérez, lui-même vient en ce moment de franchir le seuil de la cafétéria
Mes yeux s'ouvrirent brusquement alors que mon cœur commençait à battre sans raison. Je reposai immédiatement ma tasse pour éviter de la fracasser sur la table de verre.
- T'es sérieuse là ?
- Je t'avais prévenue, chantonna t-elle
Je refusais de croire à ça. Mon corps se figea d'avantage quand sa voix me parvint en train de répondre à la salutation d'une servante. Comment pouvoir ne pas reconnaître cette voix grave empreinte de sensualité !!
- Tu devrais profiter de cette proximité pour arriver à le cerner
- Enfin Emma, le respect de la vie privée est dans mes règles. Pour rien au monde je n'étalerai sa vie sans son accord, marmonnai-je
- Je suis d'accord avec toi.
- J'espère que je ne serai pas de trop si je me joignais à vous...
Ni une, ni deux j'avais déjà bondie pour me retrouver debout, le visage blafard.
- Mon... monsieur Pérez ?
Balbutiai-je légèrement troublée par l'aura puissante que dégageait l'italien
- Non, bien sûr que non, vous ne serez pas de trop, installez-vous je vous prie, s'empressa de répondre Emma alors que d'un regard elle m'invitait à m'asseoir à mon tour. Ce que je fis sans me faire prier.
- Merci beaucoup mademoiselle...
- ...Emma, je suis Emma Hardins.
- Enchanté, mademoiselle Hardins. Je supposes que vous me connaissez déjà, sourit le styliste
- Mais bien sûr, vous êtes si célèbre ici!
Je les écoutais familiariser alors que je n'osais prononcer un seul mot.
C'est pas vrai, je devenais pitoyable! Il faut vraiment que je me reprenne. C'est la deuxième fois que je le vois et pourtant. Je n'arrive toujours pas à me faire sa proximité par rapport à moi. Et dire que je vais le cotoyer encore quelques jours, tu blagues. Je prie pour ne pas être parmi les mannequins qu'il prendra avec lui sinon je...
- ...éa, Dréa!!
Je reviens brusquement à moi grâce à la voix de mon amie.
- Vous allez bien Mademoiselle Grants? S'enquit la voix de l'homme à l'origine de mes tourments.
- Tu es toute pâle, mon Dieu ! s'écria mon amie en passant une main sur mon front.
- Euh... Je... Je me sens pas très bien. Excusez-moi, je vais devoir vous laisser, fis-je dans un murmure las.
- Ça se voit que t'es pas bien Dréa. Mais il est hors de question que je te laisse rentrer toute seule, conclut la blonde
- Arrête Emma, c'est juste un petit coup de fatigue, je vais m'en sortir, m'opposai-je
- Et moi je dis non ! Je te ramène.
- Non, je la ramènerai.
Quoi!!? Euh stop là, j'ai pas pigée!
- Vraiment ?! Vous venez à peine d'arriver et...
- Ne vous inquiétez pas. Mademoiselle Grants est certes indisposée mais je crois qu'elle a encore assez de forces pour me montrer le chemin, assura t-il dans un anglais parfaitement maîtrisé
Une fois encore, je restai sans voix alors qu'il se levait déjà pour m'empoigner délicatement le bras et m'aider à me lever.
- Reposes-toi bien ma chérie ok? On se verra plus tard, fit Emma en me donnant la bise. Puis en chuchotant à mon oreille, «T'as de la chance ma vieille !»
- C'est compris, souris-je avant de lui adresser un regard interrogateur sur ce qu'elle venait de me chuchoter tantôt.
Elle haussa les épaules avant d'engloutir un cake...
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