IIILes générations qui s’étaient succédé dans la maison Handen avaient conservé intacte la physionomie austère et quelque peu rébarbative de la vieille demeure, les habitudes de travail inhérentes à cette race de savants la rendant ennemie de tout changement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le jardin lui-même était demeuré tel qu’autrefois. À cause de ses murs très élevés et de son aspect inculte, les enfants le traitaient dédaigneusement de préau. C’était, en tout cas, un fort large préau, dont le centre était occupé par une magnifique avenue de tilleuls séculaires. De chaque côté, des arbres fruitiers s’élevaient à demi étouffés par leurs puissants voisins. L’herbe poussait librement dans les allées, et les traces de plates-b****s encore existantes étaient, chaque année, envahies dav

