Cover-2

2009 Words
Et cela fonctionne à merveille, car le temps que je mette l'eau à couler dans la baignoire afin de prendre mon bain, je peux voir Steven, Mathéo et Eli rentrer dans la salle de bain afin de me consoler. Le premier à venir est Steven, il s'approche de moi alors que je suis assise sur le rebord de la baignoire, la tête baissée afin qu'aucun d'eux ne puisse détecter le fin sourire qui se dessine sur mes lèvres. — Hey, ma belle ! Je rigolais tu s.…. Il n'a pas le temps de finir sa phrase, car lorsque je vois qu'il est près de la baignoire je le pousse dedans en lui disant. — Je t'ai bien eu là ! J'éclate de rire, mais cela me vaut de ne pas voir arriver Steven qui m'attrape et m'emmène dans la baignoire avec lui. J'entends alors Eli et Mathéo rire, eux aussi à la scène qui se déroule sous leurs yeux, j'aperçois même un flash, signe qu'Eli vient d'immortaliser la scène. Je finis, moi aussi par rire avec eux, ravi de voir toutes ses personnes heureuses, je me rends compte que cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas rigolé autant, l'arrivée de ce petit homme auprès de nous me semble plus que bénéfique. Après nous être remis de ce fou rire, chacun entreprend d'aller se préparer dans sa chambre, je pars prendre une douche pour enlever toute cette crème chantilly qui me colle à la peau, pendant ce temps Mathéo m'attend sagement devant la télé dans ma chambre. Je me dépêche, car nous avons tous les deux rendez-vous dans une heure avec la directrice de l'orphelinat, tout en aidant Mathéo à se préparer, je lui explique où nous allons, et le rassure quand il commence à paniquer à l'idée d'y retourner. Je lui dis qu'il y retourne avec moi simplement, car nous devons voir avec la directrice si elle est d'accord pour que je le garde avec moi et si oui récupérer ses affaires. Il m'écoute attentivement avant de me demander. —Tu veux vraiment que je reste avec toi ? Alors que je ne suis pas ton bébé et que tu vas avoir ton bébé à toi !! Je peux voir à travers ses yeux qu'il attend et craint beaucoup la réponse à cette question. J'entreprends alors de le rassurer du mieux que je peux et lui explique. — Bonhomme, tu sais parfois même si ce n'est pas notre famille ou nos enfants, on peut quand même aimer certaines personnes, comme s’ils l'étaient et toi vois-tu, depuis que j'ai croisé ton si beau regard, j'ai senti que je voulais m'occuper de toi, si tu es d'accord, bien sûr ? — Oh oui alors ! me répond-il avant de me sauter dans les bras. Une fois que ce jeune homme est prêt, nous descendons rejoindre les autres, qui eux sont sagement assis dans le canapé du salon. Nous les rejoignons afin de parler de ma décision, même s’ils s'en doutent déjà vu notre discussion de la veille. — Je vais aller à l'orphelinat avec Mathéo afin de voir ce qu'il faut faire pour le garder auprès de moi. — On connaissait déjà ta décision ma belle, tu as développé un instinct de protection envers lui, comme-ci c'était ton propre fils et je sais que mon frère aurait fait la même chose. Me précise Steven. — Mon frère a raison et ça me coûte de dire cela, dit-elle en rigolant, on ne peut nier ton affection pour ce jeune homme et nous t'aiderons avec plaisir !! Me dit Eli. — Et nos parents vont être ravis d'avoir non pas un, mais deux petits-enfants maintenant. Explique Steven en me voyant faire une petite grimace. — Oh mon dieu, mais je n'aurais jamais assez de cette maison s’ils viennent à l'apprendre. — Pourquoi dis-tu ça ? me demande Mathéo. — Je dis cela, car Éric et Amanda adorent acheter tout plein de cadeaux aux enfants, alors ils ne vont pas manquer de t'en offrir plein, car ils vont devenir ton papi et ta mamie ! Lui expliqué-je. — Oh ! D'accord.... Répond-il tout timidement. — Ne t'en fais pas, ils sont très gentils et tu vas vite les aimer, toi aussi. Après toutes ces explications, nous prenons, Mathéo et moi, la route en direction de l'orphelinat. Une heure après avoir pris la route, nous arrivons enfin devant un grand bâtiment, composé de trois parties qui forment un U. La bâtisse est assez ancienne, comprenant trois étages, l'aspect extérieur fait un peu peur, pensé-je. Je passe le portail, qui est déjà ouvert, tout en roulant au pas jusqu'aux emplacements prévus pour les visiteurs. Une fois le véhicule arrêté, je descends et me dirige vers la porte arrière pour faire sortir Mathéo. Je m'aperçois alors, à ce moment-là, que son visage est redevenu tout triste, craignant sûrement que je le laisse ici, ce qui n'est pas près d'arriver. Je tente de le rassurer avant de l'attraper. — Hey bonhomme, regarde-moi s'il te plaît !! J'attends qu'il tourne son visage vers moi, je remarque ses yeux imbibés d'eau et cela me brise le cœur, dès que son regard est ancré dans le mien, je lui dis. — Il ne faut pas que tu aies peur, on vient seulement pour dire à la direction que tu restes avec moi, prendre tes affaires et faire les papiers qu’il faut pour qu'on puisse être une famille, d'accord ? — Oui... Me répond-il de sa petite voix. Je lui fais un signe de tête accompagné d'un sourire avant de le faire descendre de la voiture. On avance jusqu'à la porte d'entrée, j'aperçois la sonnette et appui dessus, un bruit assez strident se fait alors entendre. Au bout de quelques secondes, la porte s'ouvre et laisse apparaître une femme, vêtue d'un tailleur gris, malgré le sourire que celle-ci affiche on peut sentir son côté strict. Lorsqu'elle remarque Mathéo, son visage exprime la joie. — Mathéo ! Tu nous as fait une belle peur, tu sais ! Il baisse la tête, honteux d'avoir causé des soucis, je m'en aperçois encore plus lorsqu'il ressert plus fort sa prise sur ma main. Je me baisse à sa hauteur pour lui dire. — Tu n'as pas à avoir honte, bonhomme, la dame n'est pas fâchée, d'accord ? Il ne me répond pas, mais esquisse un petit sourire, cela me rassure, mais le fait qu'il ne parle plus me fait un peu peur pour la suite. Il doit vraiment craindre cet endroit, car il ne réagit comme ça qu'en étant dans ce lieu. Je me relève et regarde la directrice, celle-ci finit par nous faire signe d'entrer. Elle nous emmène dans son bureau, ce que je suppose, car elle ne nous dit rien. La pièce dans laquelle nous entrons, est sobre avec ses murs blancs, deux bibliothèques, remplies de nombreuse boîte en carton contenant surtout les dossiers des enfants, sont positionnées de chaque côté de la pièce. Une baie vitrée derrière le bureau offre une grande clarté à la pièce. Une fois à l'intérieur, on s'installe avec Mathéo sur deux chaises pendant que la femme prend place sur son fauteuil en face de nous, avant de me dire. — Je tiens à vous remercier d'avoir accueilli Mathéo chez vous la nuit dernière. — De rien, Madame, cela a été un grand plaisir de l'avoir auprès de moi, c'est un enfant adorable, je dois dire. — C'est vrai qu'il est très gentil, mais comme je vous l'ai dit au téléphone, il est très réservé et n'a plus parlé depuis la disparition de ses parents, je n'ai encore jamais entendu le son de sa voix, d'où ma surprise quand vous m'avez annoncé qu'il vous a parlé. — Je peux comprendre votre étonnement, pourtant dès notre première rencontre, il a parlé avec moi, compatissant à ma douleur. — C'est vraiment surprenant, vous semblez, en vous voyant agir avec lui, avoir tous les deux lié de forts liens l'un envers l'autre, j'ai pu en avoir un bel aperçu tout à l'heure. — Oui, j'ai pour ce jeune homme comme un besoin de le protéger et c'est bien ce que je compte faire, si j'en ai la chance. — Que voulez-vous dire ? me demande-t-elle. — Je souhaiterais savoir ce qu'il faudrait faire pour je puisse avoir la garde de Mathéo et ainsi le garder auprès de moi ? — Vous voulez l'adopter, sans en connaître plus sur lui ? — Oui, je n'ai pas réellement besoin de tout cela, je me suis en peu de temps attaché à ce petit garçon et je veux lui rendre le sourire, je pense qu'être dans une famille qui l'aime l'aidera beaucoup. Lui dis-je avec conviction. — Je comprends votre point de vue, mais je vais quand même vous en dire plus, vous expliquer ce qui lui est arrivé pour qu’il rejoigne l’orphelinat. — Bien, je vous écoute. — Alors tout d’abord Mathéo n’est pas son seul prénom. Il se nomme Mathéo Alan Crow. Sa maman est native de la tribu des Nez Percés et son papa est né en Idaho. Nous avons essayé de trouver un membre de sa famille, mais cela sans succès, malheureusement. D’où sa présence ici depuis un mois, ses parents aillant eu un accident de voiture. — Oh… Eh bien ! Je pense en savoir une bonne partie maintenant et je vais faire, moi aussi des recherches pour trouver des membres de cette tribu afin qu’il puisse connaître ses propres racines. Lui dis-je en regardant Mathéo avec affection. — Cette demande est tout à votre honneur, Madame. Je vais vous joindre une partie de son dossier, celle non confidentielle, cela vous aidera peut-être. Elle fait une pause après avoir dit ses quelques mots et part chercher les documents dans l’un de ses tiroirs placés derrière son siège. Je la regarde donc faire profitant du silence puis je dirige mon regard souriant vers mon nouveau petit protégé afin de le rassurer, ce qui semble fonctionner au vu de son propre sourire même si celui-ci est léger, mais cela me suffit amplement. Lorsqu’elle se rassoit face à nous, elle nous regarde attentivement avant de reprendre la parole tout en me tendant une pochette en papier bleu. — Voici les quelques renseignements que nous avons, ce n’est pas grand-chose, mais c’est déjà un bon début et si cela peut vous aider à mieux le connaître et lui offrir une famille alors tant mieux. Bien que je ne doute pas, qu’il sera bien en vous voyant tous les deux. — Merci à vous. Je ferais tout pour qu’il se sente bien auprès de nous, sa nouvelle famille. — C'est vrai qu'un environnement familial est l'idéal pour lui, ça l'aiderait beaucoup pour son épanouissement, car ici nous n'avons pas assez de personnes pour s'occuper de chacun des enfants et malheureusement trop de pensionnaires sont chez nous. Me précise-t-elle. — C'est en partie pour cela que je souhaite m'occuper de Mathéo et le prendre définitivement chez moi où une grande famille l'attend avec impatience. — Je vois que votre choix est déjà très réfléchi et après avoir parlé avec vous, je ne vois pas pourquoi je refuserais cette chance à ce jeune homme, normalement je dois faire une étude sur votre famille afin de savoir si tout se passera bien pour lui, mais je peux déjà voir que l'un comme l'autre avez développé un fort attachement et cela suffit à me convaincre. Je viendrais malgré tout faire une visite d'ici quelques mois pour voir comment ça se passe, mais je n'ai aucune inquiétude. Me dit-elle en souriant. — Je comprends et vous remercie pour votre confiance. Précisé-je. — Je vais vous préparer les papiers le temps que ma collègue vous emmène chercher les affaires à Mathéo. — D'accord. Elle prend son téléphone et demande à une femme de venir, celle-ci fait son apparition cinq minutes plus tard. Nous nous levons et prenons la direction des chambres, en chemin je peux apercevoir plusieurs pièces, dont une qui je suppose doit être la salle commune ou de jeux, car de nombreux enfants de tous âges s'y trouvent. Un peu plus loin, nous passons devant la cuisine pour arriver enfin dans un grand hall où un escalier permet l'accès aux chambres. Nous l'empruntons, en haut le bâtiment se divise en deux couloirs, un à droite où nous avançons et un à gauche. Apparemment, à ce que je comprends, les chambres des plus jeunes se trouvent dans ce couloir. Une bonne dizaine de portes le composent, la femme finit par en ouvrir une et entre. Nous la suivons, la chambre contient six lits et six commodes, permettant à chacun d'avoir un coin bien à eux. Le lit de Mathéo est celui du fond près de la fenêtre, la femme est restée près de la porte pour nous laisser un peu de liberté. Je m'accroupis et regarde Mathéo pour lui dire. — Bonhomme, tu veux bien m'aider à ranger tes affaires dans le sac ? Il ne semble toujours pas disposé à parler, alors il me répond par un petit signe de tête positif. Je lui fais un sourire et l'on commence alors à tout mettre dans le sac. Cela nous prend une bonne vingtaine de minutes pour tout emballer. Une fois finit, nous retrouvons dans le bureau de la directrice afin de remplir tous les papiers et vite partir d'ici, car cet endroit me donne la chair de poule, pensé-je.
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