C’est l’ouïe qui me revient d’abord quand je reprends connaissance, j’entends des appareils biper autour de moi puis l’odeur familière de l’antiseptique des produits ménagers me monte au nez, je devine que je suis dans un hôpital, j’essaye d’ouvrir mes yeux, mais mes paupières sont encore trop lourdes. Je tente de faire un examen mental de mes blessures, j’ai mal aux reins, aux côtes, ma tête tambourine dangereusement et il me semble avoir été passé au rouleau compresseur, mais je semble encore entier. J’essaye de bouger légèrement, je réalise que je suis branché de nombreux fils, j’arrive enfin à ouvrir les paupières et je découvre la chambre dans laquelle j’ai été placé. Je n’ai pas de menottes au poignet, ce qui signifie qu’on a dû m’amener ici, mais que personne ne sait d’où je viens

