CHAPITRE 2

1420 Words
PDV Rose : Là en bas, dissimulé entre les arbres du jardin, une silhouette noire... Sans aucun doute celle d'un homme à la carrure massive et imposante... Je ne pu identifier son visage qu'il dissimulait avec la capuche de son sweat sombre, sans compter que l'obscurité d'une nuit sans lumière de m'aidait pas à y voir clair... Je le fixais toujours avec insistance et curiosité quand subitement il releva la tête, provoquant la rencontre de nos deux regards aux expressions bien différentes... Deux pupilles vermeilles qui étincelaient dans un contraste parfait avec la nuit... Les maigres rayons d'une Lune entravés par quelques nuages grisâtres leurs donnaient une intensité si particulière qu'un énième frisson me parcourut le corps. Cependant cela me paru si irréel que je ne pu m'empêcher de fermer une fraction de secondes les yeux pour m'assurer que je n'avais pas rêvé... Mais alors que je les rouvris à nouveau la confusion m'envahit. Il n'y avait plus personne. Enfin, si il y avait réellement eut quelqu'un ! Après tout il est tard, rien ne me dis que je n'ai pas fais un rêve éveillée. (Oui c'est sûrement ça !) Déclara ma conscience pour me rassurer. Malgré tout je préférais aller me coucher, ayant bien eu assez d'émotions pour la soirée! Blottis sous les couvertures dans le noir salvateur qui dissimule les ombres de mes peurs je ne mis que quelques secondes à m'abandonner à un sommeil profond. PDV ???: Elle est d’une telle beauté... Je la contemplais comme chaque soir depuis 1 an, toujours avec la même admiration. 1 an que je me contente de simplement l'observer de loin, sans pouvoir aller me présenter à elle, lui parler... 1 an que je rôde comme un fou autour de sa vie, ne pouvant plus me passer d'elle... Comme un camé à qui prendrait sa dose journalière... Désireux de faire taire ce manque constant qui résonne dans sa tête... Celui qui fait de chaque nouveau jour qui passe un peu plus insupportable... Mais ce calvaire sera bientôt terminé... Car ma décision est prise. Bientôt, elle sera à moi pour toujours, et bien plus encore. Elle sera ma rédemption, le centre de mon éternité. Car je suis complètement fou d'elle. Je la veux pour rythmée ma triste existence. J'ai besoin d'elle pour ranimer ces résidus d'humanité perfide et fourbe qui sommeille en moi. Enfin pour l'heure je vais simplement m'adonner à cette tradition perverse qui est le seul moyen que j'ai trouvé pour pallier l'envie de l'importer avec moi. Je vérifiais une dernière fois qu'elle était bien endormie en me basant sur la mélodie de son cœur, douce et régulière. Et à l'entendre de ce son je devinais que ma supposition état juste : Ma fleure dormait si bien que rien n’aurait été en mesure de l'extirper de son état de somnolence. Je pris donc mon élan et sautais sur le balcon pour atterrir avec grâce et facilité sur mes pieds. Me dirigeant ensuite vers sa baie vitrée que j'entrouvris assez pour pouvoir y passer, je pénétrais dans la pièce sans un seul bruit traitre. Dans le noir, je m'avançais vers l'endroit où elle dormait et l'étudiais en détails... Ses cheveux bouclés étaient éparpillés sur l'oreiller et ses bras encadraient son visage serein. Sa couverture étant remontée simplement jusqu'à son ventre je possédais une vue parfaitement dégagée sur sa poitrine magnifiquement mise en valeur par un simple débardeur noir qui se soulevait et s'abaissait selon le bon vouloir de sa respiration. Et je ne pouvais décemment pas la décrire sans évoquer sa gorge gracile et dénudée de toute superficie féminine... À l'évidence un appel à la démence. Juste sublime. Le temps s'écoula et perdura par le son de son souffle qui s'envolait pour s'éparpiller dans l'air lourd de la tension qui filait dans mes veines à un rythme effréné... Son cou m'appelle. Celui auquel il est si dur de résister... Alors qu'il m'aurait été si facile de céder à la tentation, qu'un un claquement de doigts j'aurais pu tout faire basculer, je fis le choix sage mais à double tranchant de détourner le regard de cette vision idyllique... Après plusieurs centaines d'années d'existence je pensais savoir parfaitement me maîtriser mais depuis le jour où je l'ai rencontrée tout à changer... Mes convictions ont été ébranlées, mes pulsions animales ne font que ce qui leurs plaît, toutes mes certitudes se sont envolées et je ne suis plus maître de moi-même...  Donc pour éviter tout dérapage je fais en sorte d'avoir mangé avant de venir la voir. En général je me serre chez les donneurs volontaires mais parfois le temps. Dans ces cas-là je m'en prends à aux premiers passants qui me tombent sous la main, comme un vieillard... Leur sang est acre et excessivement amer, mais pour elle je suis prêt à n'importe quelle bassesse... Tandis je mon regard circule dans la pièce le souvenir de ce fameux jour me revient, ce jour où une part de moi m'a été rendue. *flashback* 1 an plus tôt... Je marchais dans la rue d'un pas cadencé, slalomant difficilement entre les passants qui avançaient à contre sens. J'avais rendez-vous avec un ami pour certaines affaires politiques urgentes qui traînaient sur ma pile d'affaires à régler depuis un moment et j'apercevais déjà la façade luxueuse du building quand quelqu'un me percuta de plein fouet, me stoppant dans ma course. L'humaine chancela légèrement, le visage baissé et un café dans une main qu'elle avait réussi à sauver in-extremis de l'impact. Je m'apprêtais à lui hurler dessus quand sa voix qui formulait une excuse bâclée parvint jusqu'à mes oreilles qui n'entendirent plus que ce chant magnifique... Après sa voix c'est son odeur qui me prit d'assaut, ensorcelant chacun de mes sens... Délicieuse et envoûtante... Mais je ne compris que trop tard que si son parfum était remonté jusqu'à moi c'est parce qu'elle venait de me contourner pour se remettre à courir, quittant mon champ de vision... Enfin ce manège ne dura pas bien longtemps car à peine avais-je retrouver un semblant de raison que je localisais sa silhouette gracile qui fendait la foule avec agilité. Que venait-il de ce passer...? La réponse aux bouts des lèvres je ne pris pas le temps de la formuler, ne voulant y croire. Tournant donc les talons à ma destination initiale qui n'était plus qu'à quelques mètres, je me laissais guider à travers la ville par son odeur sucrée, un subtil mélange de caramel et de vanille à laquelle j'allais rapidement devenir accro... Son excuse résonnait encore dans mon esprit hypnotisé. Cette voix... Si douce... Si mélodieuse... Tellement envoûtante... Envoûtante... À son entente je m'étais complètement déconnecté de la réalité, ou du moins de la réalité des autres. Car elle était devenue ma réalité. Nous marchions depuis presque un quart d'heure à pas pressé quand elle entra finalement dans une école maternelle et en ressortit peu de temps accompagnée d'une petite fille... Alors comme ça elle est maman... Elle est donc en concubinage ? Peut-être même mariée !? Rien que l'idée qu'un autre homme que moi l'ait touché, et lui ait fait un enfant par-dessus le marché, me répugnais au plus haut point ! Contenant difficilement ma rage, je les regardais avancer main dans la main, toutes deux le visage rayonnant de bonheur de leurs retrouvailles. Elles parcoururent 700 mètres de petites ruelles et de trottoirs bondés avant d'atteindre une maison assez cosy aux murs crème et aux volets bleus très pâles.  Elles arrivèrent à l'entrée que la jeune femme déverrouilla pour leur permettre de se réfugier à l'intérieur qui m'empêcha de continuer mon observation. Mais évidemment, le lendemain je suis revenu et me suis fais passer pour un vendeur de cosmétique faisant du porte-à-porte. Elle m'a adressée un sourire qui m'a fait fondre sur place en signe d'invitation à entrer, chose que j'ai accepté sans me faire prier. Et c'est depuis ce jour-là que je peux entrer chez elle comme bon me semble !  Pas que je n'aurai pas pu le faire en l'absence de sa permission mais je ne suis pas dénué de principes, donc par respect pour son intimité je me fais inviter ! *Fin du flashback* Avec ces belles images en tête je quittais sa chambre à contre coeur pour éviter de faire une connerie que regretterais. Cependant avant de partir je lui fis que seul moi pu garder en mémoire... ???: Très bientôt mon amour nous serons réunis... Puis je sortis sans plus de cérémonie, avant de m'envoler vers des obligations qui m'appellent ailleurs.
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