Des bacs débordants de géraniums rouges égayaient la pimpante façade de l’établissement. De légers voilages blancs ondulaient aux fenêtres ouvertes du premier étage. Deux hommes, installés à une table en terrasse, savouraient une bière fraîche en bavardant. Un autre parcourait le journal local. Désormais habitués aux étrangers, les trois retraités observèrent l’arrivant sans marquer trop de curiosité, et André les salua d’un bref signe de tête avant de pénétrer dans le café. À la radio, Dalida roucoulait langoureusement un air populaire. C’était l’histoire d’un jeune et beau chanteur italien. La chanson datait de quelques années, mais elle amenait toujours un sourire détendu sur le visage d’André. Sans doute se prenait-il pour le fameux Gigi. Tout en se dirigeant allègrement vers le bar, i

