II La cuisine de Mariette était chaude et bien éclairée. Le bouillon qu’elle offrit à Klaus avait une belle couleur d’ambre et exhalait une appétissante odeur... Et cependant, le vieux domestique demeurait triste et préoccupé ; il répondait d’un air distrait aux questions de la curieuse servante. Il eut même un soupir de soulagement en la voyant s’éloigner pour répondre à un coup de sonnette, et s’absorba, pendant son absence, dans une songerie mélancolique. Au bout d’un certain temps, la jeune servante reparut et s’écria dès l’entrée : – Je viens d’aller faire le lit de votre petite demoiselle, et Madame m’a dit de lui porter une tasse de bouillon. Ça lui fera du bien, elle a l’air tout transi... et si triste, si triste, assise dans son petit coin ! Le vieillard redressa brusquement l

