Chapitre 2

3947 Words
Pdv de Dylan... Au petit matin... C'est les bras chargés, de nombreux et énormes sacs de provisions, que je longe la longue route départementale me ramenant jusqu'à chez moi. Malgré la neige qui est encore tombé non stop cette nuit, atteignant même par endroits les trente centimètres d'épaisseur, je tâche de marcher le plus rapidement possible afin de ne pas m'attirer les foudres du chef. Pour cet exercice, je dois faire abstraction de mes pieds gelés, à cause de l'infiltration de la neige dans mes bottes troués, et du vent glacial qui se faufile à travers mes minces vêtements. Je suis peut-être une louve garou, mais ce n'est pas pour ça que je ne souffre pas du froid comme tout le commun des mortels, bien au contraire. Je lâche brièvement l'un de mes sacs afin de pouvoir reprendre mon souffle et par la même occasion vérifier l'heure sur ma montre. Le seul souvenir qu'il me reste de mes parents... Mince, il faut que j'accélère, il me reste encore dix minutes avant d'être en retard ! Je reprends à la hâte mon sac, puis j'accélère le pas. Si j'arrive encore en retard, il va vouloir me punir une nouvelle fois, et tant pis si je n'y suis pour rien ! C'est vrai quoi, est ce que c'est de ma faute si il y a des intempéries en Russie ?! Je profites de cette solitude pour me présenter brièvement à vous... Alors voilà, je m'appelle Dylan Kane et j'ai vingt cinq ans. Comme vous l'avez compris, je suis une louve garou, une oméga pour être plus précise. En gros, sur le plan social parmis les loups garous, je fais parti du rang le plus bas de l'échelle, et concernant ma petite personne, c'est encore pire, je vous explique... Je suis peut-être une louve, et j'ai peut-être vingt cinq ans, mais je ne me suis encore jamais transformé, d'ailleurs sachez que c'est une chose que je ne ferai jamais. Ceci n'est en aucun cas un choix de ma part, mais plutôt un coup du sort, non plutôt le coup D'UN sort. Pour vous la faire courte, la nuit de mes quinze ans, et alors que je devais vivre ma toute première transformation, un homme que je pensais être un ami a proposé de m'accompagner afin que je ne vive pas cela toute seule, mais avant d'en arriver à cet épisode de ma vie, je dois tout d'abord vous racontez les années qui ont précédés, alors laissez moi vous raconter un peu mon histoire... Pour commencer, comme je vous l'ai dit un peu plus haut, je suis donc née il y a vingt cinq ans aujourd'hui, oui oui, c'est mon anniversaire. Ne me le souhaitez pas, je ne le fête plus depuis mes huit ans. De ma toute petite enfance, je n'ai que peu de souvenirs. Je sais que je suis née au Texas auprès de parents aimants, et que j'ai vécu à leurs côtés jusqu'à mes un an, du moins c'est ce que l'on m'a raconté. J'ai un grand frère, mais tout comme mes parents, je ne m'en rappelle pas. Il faut savoir que mes parents ont disparus de la circulation alors que je n'étais encore qu'un enfant en bas âge embarquant avec eux mon grand frère dans leurs fuites. Je n'ai aucun souvenir d'eux trois, à part la montre qu'ils ont laissé dans mes affaires, et qui a d'ailleurs tendance à faire des siennes ces derniers temps. Tout ce que je sais d'eux, c'est qu'ils m'ont laissé sous la surveillance d'un homme au Texas ou j'ai vécu quelques années. J'ai donc vécu avec lui de mes un an à mes huit ans. Il me traitait bien et me considérer comme sa fille, tout comme moi, je le considérais comme mon père. Nous vivions notre vie tranquillement à Dallas, sans loup autour de nous. Mon père adoptif était certes un loup garou, mais il ne souhaitait ps vivre au sein d'une meute. Il tenait à son indépendance, et ça m'allait parfaitement. Bref, nous étions heureux tous les deux. J'allais à l'école, j'avais des amis et j'apprenais petit à petit à connaître ma louve, d'ailleurs cette dernière s'appellait Beka. J'ai pris connaissance de sa présence dans mon esprit à mes six ans et elle est très vite devenue ma meilleure amie. Je sais, vous trouvez que c'est relativement tôt pour entrer en contact avec son loup, mais il faut croire que Beka avait hâte de me rencontrer. Et puis un matin, tout a basculer... Deux hommes que je n'avais encore jamais vu de ma vie ont débarqués chez nous. Deux hommes non, deux loups garous plutôt. Sous leurs formes humaines, leurs présences étaient déjà très imposantes alors leurs loups, je ne vous en parle même pas. À leurs accents, j'ai tout de suite su qu'ils n'étaient pas américains, mais originaire d'un autre pays. Ils se sont présentés à moi, le plus âgé se prénommait Fabricio et le plus jeune Salvador, un père et son fils. Ils ont annoncés de but en blanc que je devais partir avec eux. J'ai cru, dur comme fer que mon père protesterait, et qu'il ne les laisserait pas m'enlever à lui, mais ce n'est jamais arrivé... Malheureusement, croyez le ou non, ils m'ont emmenés avec eux sans que mon père adoptif ne dise ou ne fasse rien pour les en empêcher. Vous l'avez compris, ces hommes sont les personnes responsables de ma venue dans ce pays. La seule chose que mon père m'a dite avant que je ne monte dans leur voiture, avec tout de même les larmes au bord des yeux, c'est qu'il me laissait au bon soin de ces hommes et qu'ils veilleraient sur moi. Quand j'y repense, il s'est bien fichus de moi et quand il a dit bon soin, c'est un bien gros mot, parce que au final, il m'a abandonné purement et simplement et ce, aux mains des pires hommes qui existent ! Je n'ai jamais su quelles étaient leurs raisons à tous pour se débarrasser de moi. D'abord à mes vrais parents, ensuite à mon père adoptif, tout ce que je sais, c'est qu'ils l'ont fait. Ils m'ont tous abandonné ! Suis-je un si lourd fardeau à porter que ça pour se débarrasser de moi dès que les gens en ont l'occasion ?! Bref, ces deux hommes m'ont entraînés jusqu'en Russie. Ne me demandez pas, pourquoi pas dans un pays au soleil, je ne l'ai jamais su. Bref, je vis donc ici depuis l'âge de mes huit ans. Sitôt débarqué dans cette meute, j'ai très compris que ma vie allait devenir un véritable enfer. Déjà, sachez que dans cette meute, il n'y a que des hommes. Les rares femmes qui y apparaissent, ne restent jamais bien longtemps. Si j'ai bien compris, tous ces loups garous sont des renégats. Ils sont censé ne pas avoir de chef, mais au final, j'ai vite compris que Fabricio avait pris ce statut, et ceci, que les autres soit d'accord ou non. J'étais à peine arrivé que l'on m'a délesté de la totalité de mes vêtements pour à la place, me faire porter des guenilles, puis on m'a installé dans une pièce dépourvu de fenêtre. À partir de ce jour, je suis devenue leur boniche ! Une vraie cendrillon des temps modernes, c'est d'ailleurs ainsi que la majeure partie des personnes qui vivent ici m'appellent. Je me lève chaque matins à quatre heures trente. Je dois préparer le repas pour tous ses hommes. Ensuite, je dois laver, repasser, faire les courses, jardiner, réparer ce qu'ils cassent lors de leurs crises de colères, et tant d'autres choses encore. C'est à peine si j'ai le temps de manger au cours de toute la journée. Très rare sont les jours ou je mange en vérité. Mes journées se finissent rarement avant minuit. Mais ne croyez pas que je sois tranquille pendant la nuit, bien au contraire... Environ trois nuits par semaine, je dois accueillir dans mon lit Fabricio, plus si je suis en chaleur. Le bonhomme a soixante ans maintenant, mais il n'a rien perdu de sa fougue. Je dois subir ses assauts durant une bonne heure. Une fois, sa besogne accompli, il repart dormir dans sa chambre, et là seulement j'ai la paix. Vous vous demandez très certainement comment j'en suis arrivé là ? Et bien pour le comprendre, revenons à la nuit où devait avoir lieu ma toute première transformation, celle ou tout a basculé... Je vivais difficilement ma vie d'oméga quand je me suis petit à petit rapproché de Salvador, son fils. Il était parti peu après mon arrivée ici, puis il est revenu quelques années plus tard. Il est revenu un beau matin sur le territoire. Lui, il avait déjà trente cinq ans et il y avait déjà bien longtemps qu'il avait vécu sa toute première transformation, alors que moi, je n'en avais que treize à l'époque. Je savais qu'il n'était pas mon âme sœur, nous avions quand même vingt deux ans d'écart lui et moi, mais malgré tout, nous avions un lien très fort tous les deux, du moins je l'ai cru. Il m'a pris sous son aile en quelques sortes. D'après ce qu'il m'a raconté, sitôt sa première transformation qu'il a commencé à coucher à tout va, bien sûr sauf avec moi. J'étais encore trop jeune, et de toute façon, une louve garou n'a pas le droit d'avoir des rapports avant sa première transformation, c'est interdit par nos lois sous peine de bannissement. Malgré tout, lui et moi étions constamment ensemble, du moins quand il était là. Il m'a raconté qu'il avait de grands projets pour son futur mais que tout ça était actuellement mis en pause car un élément important à son plan manqué. Il me parlait constamment d'une petite incomplète. Si je lui demandais plus de détails, il restait évasif, je n'ai jamais voulu insister. Salvador m'aidait dans mes tâches ménagères et tant pis si les autres riaient de lui. D'un simple regard, il les faisait taire. Il partait puis il revenait constamment. D'après les rumeurs, il avait sa propre meute quelque part aux États-Unis. La veille de mes quinze ans, je stressai comme jamais. Je savais que ma première transformation serait très douloureuse et j'avais vraiment la boule au ventre. Salvador, qui était de retour le matin même après un énième séjour je ne sais où, m'a rejoint aux environs de vingt et une heures et alors que j'attendais patiemment que minuit arrive et que la lune soit pleine. Il m'a proposé de m'accompagner au milieu de la forêt et m'a expliqué que c'était pour éviter que je ne sois gêner par le regard des autres au moment de me transformer, j'ai accepté, pourquoi me serai-je méfier après tout ? J'ai été trop crédule sans doute... Nous avons marchés un très long moment jusqu'au bord d'une falaise. L'heure approchait, j'avais tellement hâte de rencontrer officiellement Beka. Puis, sans que je ne comprenne ce qui était en train de se passer, il s'est mis à murmurer des paroles inintelligibles, il s'est ensuite tourné face à moi, c'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai compris que je faisais face à son loup, puis il m'a sauté dessus. Je me suis débattu, j'ai crié, j'ai supplié pour qu'il me laisse tranquille, mais il ne m'a pas écouté. Beka elle aussi, a bien tenté de montrer les crocs, mais ce fut vain. C'est d'ailleurs la dernière fois ou j'ai été en contact avec ma louve, je ne l'ai plus jamais entendu après cette nuit là. Salvador m'a arraché le peu de vêtements que j'avais sur le corps, puis il m'a allongé sur la neige et il m'a v***é ! Mon corps était engourdi... J'avais l'impression de flotter hors de mon corps et d'être simple spectatrice de ce qui était en train d'arriver. Il était très v*****t. Il a continué à me frapper à de nombreuses reprises alors que je ne bougeais déjà plus. Son assaut a duré un long, très long moment, puis il s'est relevé en remettant correctement ses vêtements dans son pantalon. Je ne me suis pas levé, je ne pouvais pas, si j'avais su ce qu'il me réservait par la suite, j'aurai très certainement pris mes jambes à mon cou et je serai parti très loin sans même me retourner, mais malheureusement, je ne l'ai pas fait. Alors que je reprenais tout doucement mes esprits, c'est avec horreur que j'ai entendu du bruit venant de la forêt, puis j'ai entendu des pas qui se rapprocher. J'ai tout de suite compris que nous n'étions pas seuls, et ce depuis le début, mais que les autres avaient camouflé leurs odeurs jusqu'à maintenant. En quelques secondes, ce sont des dizaines d'hommes, les mêmes que j'avais côtoyé ces sept dernières années qui étaient tout autour de moi. Ils me regardaient tous avec envie et des sales regards lubriques. Je savais que j'étais fichus. Fabricio leur avait dit dès mon arrivée qu'ils avaient interdiction de me toucher, et je sais que ça en frustré plus d'un, ce soir là, leurs frustrations fut à tous assouvi. Ils m'ont tous violés jusqu'au petit matin, puis ils sont partis en me laissant pour morte dans la neige, près de cette falaise qui avait vu partir mon innocence. Après je ne sais combien de temps, je me suis enfin relevé, puis je suis rentré tremblante sur le territoire. Fabricio n'a rien laissé transparaître quand il m'a vu arriver dans un état déplorable. Il s'est contenté de m'envoyer dans ma chambre et de m'interdire d'en ressortir pendant des jours. J'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal et que c'était moi la fautive dans toute cette histoire. Au cours des jours qui ont suivi, je me suis replié sur moi même. Je passais mes journées à pleurer sans interruption. J'ai pleuré jusqu'à ce que mes yeux soit à secs. Plus jamais je n'ai pleuré depuis ces fameux jours. Après une semaine d'enfermement, Fabricio est revenu dans ma chambre. Il m'a annoncé que toutes les personnes qui m'avait souillé avait été soit tués, soit bannis à jamais de la Russie, excepté Salvador qui était parti après ces méfaits sans même se retourner. Il m'a expliqué que son fils m'avait jeté un sort qui m'empêcherait à jamais de me transformer et que Beka, n'ayant pas pu empêcher ce qui m'étais arrivé, se laisserait mourir. Il a également ajouté qu'étant désormais une louve garou dans l'incapacité de me transformer, et surtout sans louve, je devrais rester à jamais à ses côtés si je ne voulais pas être utiliser comme esclave sexuelle aux loups les plus pervers qui existent. Les loups peuvent sentir l'absence de ma louve et cela peut les inciter à vouloir abuser de moi. Dans tous mes déboires, une lueur est venue égayé quelque peu ma triste vie... J'ai appris il y a peu que Salvador était mort. Il a été tué il y aura bientôt un an et demi, et oui, c'est la seule chose qui me fait encore sourire aujourd'hui. Donc, le jour même de ma libération, j'ai dû reprendre mes tâches quotidienne et le soir même, Fabricio se glissait pour la toute première fois dans mon lit. Car oui, c'est à partir de ce jour, que Fabricio a pris définitivement sa place dans ma couche. Au début, je résistais, mais j'ai bien vite compris que ça ne servait à rien, alors j'ai abandonné. Je sais ce que vous vous dites... Elle a vingt cinq ans maintenant, elle pourrait partir ! J'y ai pensé oui, mais je n'en ai tout simplement pas la force. J'ai accepté mon sort il y a de ça des années, mais aujourd'hui, j'ai pris une décision et elle est irrévocable. Hier soir, après avoir pris son plaisir Fabricio m'a annoncé qu'il me marquerait ce soir, pour mon vingt cinquième anniversaire, ce serait en quelques sortes mon cadeau. J'ai beau coucher avec lui depuis dix ans, je ne veux pas qu'il me marque ! Je ne veux pas être lier avec lui jusqu'à la fin de ma vie ! Alors ce soir, je partirai, mais pour un voyage sans retour. J'irai au bord de cette même falaise, celle là même ou j'ai tout perdu, puis je sauterai dans la rivière en contrebas. Si mes calculs sont exacts, je finirai écraser sur les rochers. C'est pleine de détermination que j'arrive à la maison de Fabricio. Quand j'entre, je croise directement Pascal et Robert, deux loups que je ne supporte pas, comme tout le monde ici d'ailleurs. Je passe à côté d'eux sans même un regard, mais bien entendu eux, ils ne m'ignorent pas. Robert : " Bah alors Cendrillon, ou tu étais ?" Pascal : " Tu t'es acheté une tenue pour ton marquage ?" Apparemment, Fabricio a déjà annoncé à tout le monde son attention de me marquer. Pourquoi ne suis-je pas étonnée qu'il l'est fait ? Je ne dois rien laisser paraître si je ne veux pas réduire mes plans à néant. J'entre dans la cuisine, toujours chargé de mes sacs de provisions, puis je commence à les vider pour remplir les différents placards, malheureusement les deux autres n'en ont pas encore terminer avec moi. Pascal : " Cendrillon, j'ai faim." Bien évidemment, à cette phrase je suis obligée d'arrêter ce que je fais pour le satisfaire. Dylan : " Vous voulez que je vous réchauffe un plat de lasagne ?" Oui oui, je dois les vouvoyez et les respectez alors qu'eux, ils n'ont aucun respect pour moi. Comme j'ai hâte d'être à ce soir et d'enfin en finir avec tout ça ! Pascal : " Non, je veux des pâtes." J'en étais sûr, ça m'aurait étonné qu'il me dise oui aussi ! Je ne dis rien, à la place, je sors une casserole, j'y verse de l'eau, puis je la mets sur le feu. Son acolyte s'approche de moi Robert : " En attendant, on pourrait s'amuser tous les trois. Qu'est-ce que tu en dis ?" Dylan : " J'en dis que ça ne plaira pas à Fabricio." Il avance toujours et me coince contre le plan de travail. Robert : " Il n'en saura rien." Régulièrement, certains mâles tente leurs chances, mais jusqu'à présent j'ai toujours réussi à les éviter. Depuis cette fameuse nuit, seul Fabricio a pu prendre possession de mon corps. J'essaye de partir sur la droite mais Pascal, qui s'est déplacé sans que je ne le vois, me bloque le passage. Pascal : " Ou comptes tu aller comme ça Cendrillon ?" Dylan : " C'est Dylan et je ne suis pas intéressée ! Laissez moi tranquille !" Ils n'en ont strictement rien à foutre de ce que je leur dis puisqu'ils continuent à essayer de me toucher. Pascal : " J'ai toujours regretter de n'avoir pas été là cette fameuse nuit." Je pousse vivement ses mains, mais il les remet aussitôt sur ma taille. Dylan : " Si vous aviez été là, vous seriez mort vous aussi !" Pascal : " J'aime le danger." L'autre passe derrière mon dos, puis il commence à inhaler l'odeur dans mon cou. Robert : " Tu m'as toujours attiré. Tu ne veux pas goûter au plaisir avec deux jeunes loups dans la fleur de l'âge avant de te lier pour la vie à un vieux bientôt impuissant ?" Tout en lui répondant, je tente une nouvelle fois de me dérober, mais il attrape fermement mes épaules avec ses grosses mains caleuses, m'empêchant ainsi totalement de bouger. Dylan : " Je vous rappelle que j'ai déjà testé des jeunes et ça ne m'intéresse pas ! Foutez moi la paix !" Pascal, qui est toujours face à moi, tente de prendre de force ma bouche, mais je parviens in extremis à tourner la tête. Ses lèvres finissent leur route sur ma joue, le faisant grogner. De rage, il me colle une gifle avec le revers de sa main. Pascal : " Laisse toi faire sale p**e !" Sous la surprise du geste de son acolyte, Robert lâche mes épaules. J'en profite pour me dérober et saisir la poignée de ma casserole d'eau maintenant bouillante. Je ne réfléchis pas, je balance son contenu sur le visage de Pascal. Ce dernier recule sous la douleur. Il plaque ses deux mains sur son visage tout en vociférant. Pascal : " s****e ! Je vais te buter sale p**e !" Il tente de m'attraper, mais je me baisse au dernier moment et je parviens à m'échapper. Je coure jusqu'à la porte d'entrée. Je l'entends crier à son pote Pascal : " Chope là ! Cette fois, je vais la flinguer !" Robert, qui a dû reprendre ses esprits, se met à courir à ma poursuite. Je m'apprête à ouvrir la porte d'entrée, mais je n'en ai pas le temps. Celle ci s'ouvre sur Fabricio en personne. Fabricio : " Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?!" Plutôt que de lui répondre, je passe à côté de lui, et je me cache derrière son dos. Dylan : " Ils...ils veulent...ils veulent me..." Je n'ai pas le temps de finir ma phrase. D'un coup, j'entends les deux se mettre à hurler. Je me penche sur le côté afin de voir ce qui peut bien se passer, et mon estomac se retourne carrément quand je vois les deux genoux à terre, face à Fabricio. Leurs visages deviennent bleus, puis rouges, en à peine quelques secondes. Je tente Dylan : " Fabricio... Qu'est-ce que vous faites ?" Sa voix sort différente de d'habitude. Fabricio : " Ils ont voulus prendre ce qui est à moi, ils doivent mourir !" Je me déplace et je me mets à ces côtés. Ses yeux, bleus nuit d'habitude, sont maintenant fluorescent. C'est la toute première fois que je le vois faire ça. Fabricio, tout comme son fils, est un sorcier ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Les deux hommes, toujours à terre, se mettent à geindre Pascal : " Pi...pitié Fabricio..." Robert : " Ne...ne nous tues pas..." Je tente une nouvelle fois Dylan : " Ils ont compris Fabricio, ils ne le feront plus. Pitié, épargnez les !" Ils ont beau être des ordures, je refuse qu'ils souffrent par ma faute. Mais il reste sourd à nos trois supplications. Je le vois frapper une fois sèchement dans ses mains, puis au même moment, leurs deux visages explosent, littéralement. Dylan : " Aaaaaahh !" Leurs deux corps, maintenant dépourvu de tête, tombent au sol. Fabricio et moi sommes recouvert de leurs sang. Je manque de tourner de l'œil, mais Fabricio me rattrape avant que je ne m'écroule à mon tour. Tout en me maintenant d'un bras, il lève le second et envoie les deux corps à l'extérieur de la maison. Il s'adresse aux hommes qui passaient au même moment à l'extérieur. Fabricio : " Foutez moi ça aux ordures !" Puis, il referme sèchement la porte. Mes yeux restent rivés sur le sang qui recouvre maintenant une grande partie des meubles. Sa voix est redevenu normal quand il me dit Fabricio : " Plus personne d'autres que moi ne te touchera à l'avenir ou tu as vu ce qui arrivera !" Dylan : " Je...je n'ai pas..." J'essaye de lui dire que je n'y suis pour rien, mais les mots ne veulent pas sortir. Il me pousse sèchement devant lui, puis il me regarde avec ses yeux qui sont redevenus bleus nuit. Fabricio : " Nettoies moi ça maintenant !" Il part ensuite vers son bureau, me laissant seule au milieu de cette scène digne d'un film d'horreur. C'est en tremblant que je commence à nettoyer son charnier. Bientôt, bientôt tout ceci sera derrière moi. Encore quelques heures et s'en sera fini...
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