Chapitre 1
Une semaine après l'appel à Cayden...
Pdv de Blake...
Blake : " Redonne moi ça tout de suite Cayden si tu ne veux pas que je t'en mette une !"
Cayden : " Nananananère !"
Ce sale gamin, plutôt que d'obéir bien gentiment, il part en courant en serrant mon robot préféré dans ses bras.
Et en plus, il ose me tirer la langue !
Il n'a peut-être que deux ans, mais mon petit frère est vraiment très chiant !
C'est même le roi des chiants !
Je me tourne vers notre mère qui est toujours assise sur son fauteuil à bascule.
Elle nous regarde en souriant tout en caressant doucement son gros ventre.
Blake : " Maman !
Dis à Cayden de me rendre mon robot, il va me le casser !
Il casse toujours tous mes jouets !"
Ma mère n'a pas le temps de me répondre, car mon deuxième frère le fait à sa place, tout en continuant à jouer avec ses cubes.
Bryan : " Il faut prêter ses jouets Blake."
Bryan lui, il a quatre ans, il est moins chiant que Cayden c'est vrai, mais c'est pas pour ça qu'il doit se croire plus grand que moi.
C'est moi l'aîné et c'est moi qui commande !
Je lui réponds
Blake : " Je les prête pas à lui, il m'énerve !"
Bryan : " Tu dis ça parce qu'il est petit."
Blake : " Non, je dis ça parce qu'il m'énerve !"
Je tourne à nouveau la tête vers mon insupportable petit frère, et mon cœur s'accélère quand je le vois se prendre les pieds dans le tapis.
Si je ne fais rien, sa tête va aller taper tout droit sur le pied en bois de la grosse table à manger en chêne et il risque de se faire très mal.
Je me lève d'un bond, puis je coure dans sa direction ou je le rattrape in-extremis avant qu'il n'est le temps de s'ouvrir le crâne.
Je le remets ensuite debout et je tapote doucement sa tête, plus que soulager qu'il n'est rien de cassé.
Blake : " Tu dois faire attention crétin !
Je ne serai pas toujours là pour te protéger."
Cayden : " Erci Blake."
Blake : " On dit pas erci, on dit merci."
Il tape plusieurs fois dans ses mains en riant.
Cayden : " Erci, erci, erci."
En soufflant, je ramasse le robot qu'il a fait tomber dans sa chute, puis je le lui remets dans les bras.
Blake : " Je veux bien te le prêter, mais ne le casse pas celui là, j'y tiens."
Je pars ensuite rejoindre Bryan, tandis que Cayden commence à faire semblant de faire voler mon robot en courant.
Cayden : " Vrrrrrrr."
Je vois ma maman se redresser difficilement sur son siège, puis elle me tend la main.
Marianne : " Approche mon chéri."
Je me relève du tapis, sur lequel je venais tout juste de me rasseoir aux côtés de Bryan, puis je prends la main qu'elle me donne.
Je monte sans aucune difficulté sur ses genoux ou je m'installe confortablement, mais en faisant bien attention de ne pas appuyer sur son ventre, je sais que le bébé lui fait mal par moment.
Et puis, je n'ai peut-être que six ans, mais je suis déjà grand et fort.
Ma maman, elle dit toujours que je suis grand pour mon âge, et elle a raison.
Les autres enfants de la meute qui ont le même âge que moi, ils sont tout petits.
À chaque fois, je dois baisser la tête pour les regarder.
Je crois qu'à cause de ça, ils ont peur de moi, mais c'est pas grave, j'ai pas besoin d'eux.
Comme maman dit, ma famille est la seule chose qui compte pour l'instant, en tout cas, jusqu'à ce que je rencontre la femme que la déesse aura choisi pour moi.
Oui même Cayden il compte pour moi.
Mes frères je les aime, même si souvent, ils m'énervent.
De toute façon, ma maman elle a toujours raison.
Elle ébouriffe mes cheveux noirs, puis elle embrasse ma joue avant de me demander.
Marianne : " Qu'est-ce qu'il se passe mon chéri ?"
Blake : " Rien, c'est Cayden.
Il prend toujours mes jouets."
Marianne : " Ton frère n'a rien à voir avec ton état actuel.
Je te parle d'avant ça.
J'ai bien remarqué que quelque chose n'allait pas depuis que tu t'es levé ce matin, raconte moi."
Je baisse la tête.
Blake : " J'ai fais un cauchemar qui m'a fait très peur."
Je la vois froncer les sourcils.
Marianne : " Quel genre de cauchemar ?"
Blake : " Je sais pas si je peux te dire, l'alpha il veut pas que je t'en parle."
Marianne : " Ah bon ?
Parce que tu en as parlé à ton père ?"
Mon père qui ne veut pas que je l'appelle de cette façon...
Je suis le seul de ses garçons qui n'a pas le droit de l'appeler papa, je ne sais pas pourquoi.
Je dois l'appeler alpha, comme tous les autres membres de la meute qui ne font pas parti de sa famille, mais ça ne me dérange pas, c'est parce que je suis un garçon à part qu'il me dit.
Et puis maman et mes frères le savent pas, mais l'alpha il est pas toujours gentil avec moi.
Dès qu'on est que tous les deux, il me fait mal.
Il me tire les oreilles très fort, ou alors il me pince jusqu'à ce que j'ai une marque.
Des fois, il me tape dans le dos jusqu'à ce que j'ai des bleus aussi.
Quand il fait ça, il me dit que c'est de ma faute si il a failli perdre maman et que c'est aussi à cause de moi qu'ils ont souffert tous les deux.
Il dit aussi qu'à cause de moi, il peut pas oublier ce qu'il s'est passé.
Il dit que je suis une conséquence à un acte affreux dont il se serait bien passé, mais je sais pas ce que ça veut dire.
Souvent, il me dit aussi que quand il me regarde dans les yeux il le voit, parce que j'ai les mêmes yeux que lui.
Je ne sais pas de qui il me parle quand il me dit ça...
Mes yeux sont pas comme les siens ni comme ceux de maman.
Je ne sais pas pourquoi il me dit tout ça en vrai, mais si il dit que maman a souffert à cause de moi, c'est que j'ai été un méchant garçon à un moment, même si je ne m'en rappelle plus.
Alors pour que maman ne souffre plus, je lui dis rien quand l'alpha me fait mal.
J'hôche la tête tout en répondant à ma maman.
Blake : " Oui, j'ai crié cette nuit quand je me suis réveillé, mais c'est lui qui est venu.
Je pleurais, mais il m'a dit que je faisais le bébé comme d'habitude et que j'allais t'inquiéter pour rien si je continuais, alors je lui ai promis de ne plus faire de bruit et de pas te le dire."
Marianne : " Je t'autorise à rompre cette promesse.
Raconte moi mon cœur."
Je ne réfléchis pas longtemps, elle a l'air vraiment inquiète.
Blake : " J'ai vu des gens morts et il y avait du sang partout."
Marianne : " Qui était ces gens ?"
Je regarde rapidement mes frères avant de regarder à nouveau ma mère.
Blake : " Je crois que..."
Je me tais.
J'ai peur de lui dire ce que je sais.
Elle attrape délicatement mon menton entre ses doigts puis elle me fait la regarder.
Marianne : " Tu crois que quoi mon lapin ?"
Blake : " Je crois que c'était Bryan, Cayden et le bébé qui est dans ton ventre.
Mais je suis pas sûr, on était tous grands."
Elle me serre fort contre elle, je sens même le bébé me donner un coup de pied.
J'essaye de la rassurer.
Blake : " T'en fais pas maman c'était juste un cauchemar.
Promis, je le ferais plus."
Elle se recule légèrement, puis elle pose ses deux mains sur chacune de mes joues.
Marianne : " Tu es un garçon très spécial Blake."
Blake : " Je sais, l'alpha me le dit tout le temps."
Marianne : " Je ne te parle pas de cette façon.
Tu es encore plus spécial que tout ce que tu peux imaginer.
Ces images que tu vois tout le temps, c'est l'avenir."
Blake : " L'avenir ?
Qu'est-ce que tu racontes ?"
Marianne : " Toutes ces images dont tu m'as déjà parlé et que tu vois dans ta tête, tous ces cauchemars, ce sont des visions."
Cette fois, c'est moi qui fronce les sourcils
Blake : " Des vi... Des visions ?"
Marianne : " Oui, si tu peux voir toutes ces mauvaises choses qui vont arriver à tes frères, c'est pour te permettre de changer ce qui est censé se produire.
C'est un don précieux que peu d'hommes sur terre ont.
Il faut que tu en prennes soin."
Blake : " Tu veux dire que Bryan, Cayden et le bébé, ils vont vraiment mourir ?"
Marianne : " Pas si tu fais ce qu'il faut pour l'en empêcher."
Blake : " Et comment je dois faire ça ?"
Marianne : " Tu m'as dit que dans tes visions, tes frères sont grands n'est-ce pas ?"
J'hôche la tête.
Blake : " Oui, très grands."
Marianne : " Alors ça veut dire que tu seras grand toi aussi.
D'ici là, tu trouveras un moyen pour les protéger comme tu le fais depuis leurs naissances.
J'ai confiance en toi, je sais que tu en es capable."
Blake : " Pourquoi je vois tout ça ?
Toi aussi tu les vois ?"
Elle secoue négativement la tête.
Blake : " Et l'alpha, il les voit lui ?"
Nouvelle négation
Blake : " Bah alors, je l'ai pris de qui ce don ?"
Je suis pas bête...
Si j'ai un don, je l'ai forcément pris de maman ou de l'alpha, alors pourquoi ils l'ont pas eux aussi ?
Marianne : " Je t'expliquerai tout quand tu seras grand."
Je me redresse sur ses genoux.
Blake : " Je suis grand."
Marianne : " Et bien, quand tu seras encore plus grand alors."
Une larme coule sur sa joue.
Je l'essuie avec ma petite main
Blake : " Pourquoi tu pleures ?
T'es triste ?"
Marianne : " Non, au contraire, je suis heureuse.
Je suis très fière d'avoir un petit garçon comme toi."
Blake : " Parce que je suis beau ?"
Marianne : " Et parce que tu es très intelligent."
Elle embrasse mon front, tandis que moi, je tente de passer mes bras autour de sa taille.
Le bébé me donne un nouveau coup de pied
Blake : " Quand est-ce qu'il sort lui ?"
Marianne : " Bientôt."
Elle prend ma main, puis elle la pose sur son ventre, là ou j'ai senti le coup.
Aussitôt, je sens un nouveau coup de pied sous ma main.
Je regarde à nouveau ma mère en souriant
Marianne : " Tu l'as senti ?"
Blake : " Oui, c'est drôle."
Marianne : " Ton père, tes frères et toi, vous êtes les personnes les plus importantes de ma vie.
Je vous aime plus que tout."
Blake : " Et on t'aime aussi maman."
Marianne : " Pour toujours..."
Blake : " Et à jamais."
Je me réveille en sursaut, le corps en sueur.
Régulièrement, je rêve de mon enfance et à chaque fois, je me réveille encore plus malheureux que la fois d'avant.
Je me souviens de ce jour...
C'est la dernière fois ou j'ai pu parler à ma mère.
Le soir même, les premières contractions ont commencés, et quelques heures plus tard, elle mourrait en mettant Alec au monde.
Je l'ai revu deux jours plus tard, allongé dans son cercueil, plus pâle que jamais et encore quelques heures plus tard, j'apprenais que celui que je croyais être mon père, ne l'était finalement pas.
Sachant pertinemment que je ne parviendrai plus à retrouver le sommeil, je repousse la couverture, puis je me lève.
J'enfile un jogging, que j'ai déposé hier soir un peu plus loin, puis je vais directement dans la salle de bain.
Je me passe plusieurs fois de l'eau fraîche sur le visage avant de me regarder fixement dans le miroir.
J'ai une gueule de déterré...
Mes cheveux noirs sont en bataille...
Mes yeux bleus nuit sont plus triste que jamais...
J'ai des cernes énormes qui me bouffe la moitié du visage...
La seule chose dont je sois encore à peu près fier actuellement sur mon corps, c'est mon torse.
J'ai un torse bien dessiné, commun à tous les alphas, et des pecs parfaitement sculptés.
Je sors de la salle de bain, puis je me dirige vers la cuisine.
Je fais quelques pas quand j'entends du bruit provenant du salon.
Si quelqu'un est venu pour m'agresser, il est plutôt mal tombé avec moi !
Je concentre une infime parti de mon pouvoir au bout de mes doigts, puis j'avance à pas lents jusqu'à la source du bruit.
Je m'apprête à envoyer ma décharge quand la personne responsable de tout ce foutoir se retourne rapidement afin d'être face à moi.
Ses yeux, vont de mes doigts qui crépitent, à mon visage.
Il lève aussitôt ses mains devant lui
Jack : " p****n Blake, tu ne vas pas me flinguer quand même si ?!"
Mon pouvoir cesse aussitôt quand je réalise qui est la personne qui se tient en face de moi.
Blake : " Merde vieux Jack !
Tu sais que j'aurai pu te tuer ?!"
Jack : " Désolé, désolé."
Il a de la chance que je l'apprécie, d'autre serait mort pour moins que ça.
Je pars enfin vers la cuisine, vieux Jack sur mes talons.
J'ouvre mon frigo et je me sers un verre d'eau.
Je le bois d'une traite, puis je lui demande
Blake : " Qu'est-ce que tu fous là ?"
Jack : " Il y avait quelques personnes qui m'attendais devant la baraque que tu m'as loué, alors j'ai dû me barrer."
Je pose sèchement mon verre sur le comptoir
Blake : " Qui c'était ?!"
Jack : " Je ne sais pas, c'était des mecs."
Blake : " Ça ne fait qu'une semaine que nous sommes là, qu'est-ce que tu as encore foutu pour avoir déjà des mecs au cul ?!"
Ce gars, je ne l'ai pas vu depuis trois jours, et il faut qu'il en profite pour se faire remarquer !
Il a peut-être soixante huit ans, mais clairement, il a tout le comportement d'un ado attardé !
Il s'installe autour de la table
Jack : " Crois le ou non, mais je n'ai rien fait."
J'hausse un sourcil dans sa direction.
Blake : " Vieux Jack, je te connais mieux que moi même, donc qu'est-ce que tu as foutu pour qu'ils veuillent te faire la peau ?"
Il souffle en baissant la tête
Jack : " Y'a trois jours je me suis battu avec des types."
Blake : " Et ?"
Jack : " Et, c'était des chasseurs."
Ils ne nous foutront jamais la paix ces connards de chasseurs !
Ces mecs, ils sont absolument partout !
L'organisation de chasseuses n'est rien comparé à celle de ces types.
Il continue
Jack : " Et vu qu'ils commençaient à avoir le dessus, et bien, j'ai dû me transformer."
Blake : " Je t'ai déjà dit de ne pas te transformer en ville !
Merde vieux Jack, tu n'es plus tout jeune !"
Jack : " Je sais, mais je n'ai pas eu le choix cette fois !"
Je reprends d'un ton à peine plus calme.
Blake : " Laisse moi deviner...
Tu en as tué un c'est ça ?"
Jack : " Deux."
Blake : " Et après ?"
Jack : " Après, je me suis tiré, mais ils ont dû me suivre sans que je ne m'en aperçoive.
Et ils sont revenus ce soir pour me faire la peau.
Mais je les ai sentis et je suis parti."
Blake : " Et du coup, tu t'es dis, je vais aller squatter chez ce bon vieux Blake c'est ça ?"
Jack : " En même temps, ici je ne connais personne d'autre que toi."
Et même dans sa vie, il ne connaît plus que moi.
Blake : " J'imagine que tu as déjà des infos à me donner sur ces mecs."
Comme je m'en doutais, il me tend sans attendre une feuille de papier.
Jack : " J'ai fais deux ou trois recherches sur eux en attendant que tu te réveilles."
Je prends la feuille, puis je la regarde brièvement.
Blake : " Je m'en occuperai demain."
Je contourne le comptoir, puis je pars m'installer sur le canapé.
J'attrape la télécommande et je commence à zapper sur les différentes chaînes russe.
Finalement, je m'arrête sur un vieux film de cowboys.
Vieux Jack, qui visiblement a envie de discuter ce soir, vient s'asseoir à côté de moi.
Jack : " Pourquoi t'es déjà réveillé ?"
Blake : " J'avais plus sommeil."
Jack : " Il est trois heures du mat."
Blake : " Et alors ?"
Jack : " Tu comptes rester à regarder ton vieux film tout le restant de la nuit ?"
Je tourne brièvement la tête dans sa direction.
Blake : " Pourquoi ?
Tu as besoin que je te bordes ?"
Jack : " Ah ah très drôle."
Je regarde à nouveau l'écran de la télévision.
Jack : " Je peux squatter ta chambre d'amis ?"
Blake : " Fais toi plaisir."
Il ne dit plus rien pendant quelques secondes, mais malheureusement, le silence de mon ami ne dure pas longtemps.
Jack : " T'as des nouvelles ?"
Je grimace, mais je ne réponds pas, et bien entendu, il insiste.
Jack : " Eh, je t'ai posé une question !"
Il le sait pourtant qu'il y a certains sujets qui fâche, mais malgré tout, il faut quand même qu'il en remette une couche !
Blake : " Non, je n'ai pas de nouvelles !
Pourquoi j'en aurai ?!"
Jack : " Parce qu'ils ont dû arriver en Russie depuis le temps.
Ça ne t'intéresse pas de savoir ?"
Blake : " Non, ça ne m'intéresse pas !"
Léger silence, puis
Jack : " Tu penses qu'ils te cherchent ?"
Cette fois, je tourne méchamment la tête dans sa direction.
Blake : " Merde vieux Jack, pourquoi voudrais-tu qu'ils me cherchent ?!
Ils me croient mort !"
Jack : " Pour ça, je persiste à dire que tu te trompes.
Et puis, ils tiennent à toi tu sais."
Je me lève d'un bond
Blake : " Non je ne le sais pas merde !
J'ai pourri leurs enfances !
Ils me détestent, et ils ont raison, alors fout moi la paix avec ça !"
Je quitte la maison en claquant la porte derrière moi.
Il a intérêt à ne pas me suivre cette fois, sinon je l'étripe !
Si il tient à sa vie, il restera à sa place.
Je marche un long moment dans la neige avant de m'asseoir au pied d'un arbre.
Je suis toujours torse nu, et pourtant, je n'ai pas froid.
Ça a du bon d'être à moitié loup finalement
...... : " Content de te l'entendre dire.
Il y a des années que tu n'avais pas dit une chose sympa sur les loups garous."
Je redresse d'un coup la tête quand j'entends sa voix.
Il y avait des années que ça n'étais pas arrivé ça aussi.
Blake : " Dwight ?"
Dwight : " En personne, si je puis dire.
Content de parler avec toi.
Ça faisait longtemps."
Je ne sais pas si je suis content de l'entendre ou non.
Au début, il essayait de me parler, mais je l'ignorais, et finalement, il a abandonné.
Blake : " Pourquoi tu viens me parler justement aujourd'hui ?"
Dwight : " J'ai jugé qu'il était temps."
Blake : " Si c'est pour me prendre la tête comme vieux Jack, je te le dis déjà, ce n'est pas la peine, j'ai eu mon compte avec ce vieux sénile !"
Dwight : " Ils vont te retrouver."
Blake : " C'est impossible, j'ai couvert mes traces."
Dwight : " Et alors ?
Tu les prends pour plus bêtes qu'ils ne le sont ?"
Blake : " Tu sais très bien tout comme moi, qu'ils seront en danger si jamais ils m'approchent !"
Dwight : " C'est ce que tu crois, mais moi, je pense au contraire qu'ils pourraient t'être d'un grand secours pour la suite."
Blake : " Parce que tu es devin maintenant ?!"
Dwight : " Tu as oublié que j'ai les mêmes aptitudes que toi ?
Je te rappelle que toi et moi, nous sommes un tout.
Je vois les mêmes choses que toi."
Blake : " Donc, tu as vu tout comme moi, qu'ils allaient mourir !"
Dwight : " Je te rappelle que tu as changé leurs avenirs."
Blake : " Je ne suis pas à l'abri de m'être trompé !"
Dwight : " C'est ce que tu te dis pour te rassurer, mais au final, ce n'est pas ça le véritable problème."
Blake : " Et quel est le problème selon toi ?!
Éclaire ma lanterne vu qu'apparament, tu le sais mieux que moi !"
Ce loup a toujours eu le don pour me faire sortir de mes gonds.
Vous comprenez maintenant pourquoi je l'ai mis en sourdine durant toutes ces années.
Dwight : " Tu as peur."
Blake : " Ne me fais pas rire Dwight.
Je n'ai peur de rien ni de personne, et tu le sais !"
Dwight : " Au contraire, tu as une trouille bleu de perdre nos frères !
Tu as peur de ne pas réussir à les protéger comme tu n'as pas pu protéger Raquel !"
Blake : " Raquel est morte de ma main !
C'est moi qui l'est tué !"
Dwight : " Jusqu'à quand comptes tu te le reprocher ?!
Ce qu'il s'est passé était un accident !
Un accident affreux certes, mais néanmoins un accident !"
Blake : " J'ai tué notre âme sœur !
J'ai tué la seule femme qui nous été destinés !
Tu devrais me haïr pour ça !
Pourquoi ne le fais-tu pas !?
Pourquoi ne t'es-tu pas laissé mourir ?!
Si tu l'avais fait, je serai mort moi aussi !"
Dwight : " C'est vraiment ce que tu aurais voulu ?!
Que je me laisse mourir ?!
Et notre mère...
Tu ne comptes plus la venger pour ce qu'elle a subi ?!
Tu ne comptes plus faire la peau à notre géniteur ?!"
Ma vengeance est la seule chose qui me permet d'être encore debout.
Lui plus que nul autre devrait savoir ça.
Blake : " Si je suis encore en vie, c'est uniquement dans ce but !
C'est ma vengeance qui me permet de tenir !
Il mourra de ma main et moi..."
Je me tais quelques secondes, avant de reprendre plus doucement
Blake : " Et moi, je pourrais enfin me laisser mourir après lui avoir ôter la vie."
Dwight : " Je ne laisserai pas ça se produire !"
Blake : " Pourtant, tu n'auras pas le choix."
Dwight : " Les choses vont changés mon ami, crois moi très bientôt, elles vont changés."
Sur ses paroles que je ne comprends pas, il se tait à nouveau.
Je me remets debout, puis je repars doucement vers la maison.
Avant que je ne passe la porte, je l'entends une nouvelle fois
Dwight : " Au faites, bon anniversaire."
Aujourd'hui, j'ai trente ans.
Je n'irai pas au delà, d'ici peu l'homme qui a tant fait souffrir ma mère, celui qui est mon géniteur, mourra, et moi je pourrais enfin rejoindre la femme que j'ai tué...
La seule qui m'étais destiné...
Et surtout, la seule que j'ai aimé à en crever...