Chapitre 26 Meredith. La fatigue me pesait comme un manteau humide. La visite du domaine s’était transformée en un labyrinthe interminable de corridors, de patios et de salles somptueuses qui, honnêtement, ne m’intéressaient guère. Dès que j’ai atteint ma chambre, mes membres réclamèrent le repos. Ma tête à peine posée sur l’oreiller, le sommeil m’engloutit sans prévenir, effaçant toute préoccupation. Quand j’ouvris les yeux près de deux heures plus tard, la lumière avait perdu de sa clarté et mon ventre protestait bruyamment. Le déjeuner m’attendait sur la table, mais la présence constante et pesante de Madame Béatrice avait réduit mon appétit à néant. Ses yeux perçaient mes gestes, analysaient chaque mouvement, comme si elle cherchait une faille. Une tension sourde m’oppressait

