Chapitre 25 Draven. Pendant une seconde, j’ai envisagé de la laisser croire à son idée. L’illusion d’une belle-fille déifiée ne pouvait lui faire que du bien. Mais ma langue a trahi ma raison. « Elle n’a rien d’une déesse, Mère, » dis-je calmement. « Elle en porte la malédiction. » Son expression s’assombrit aussitôt, et ses doigts se crispèrent sur le tissu de sa robe. « Maudite ? » J’acquiesçai lentement. « Par la Déesse Lune elle-même. » Un pli se forma entre ses sourcils. « Et quelle faute mérite une telle condamnation ? » Je me laissai aller contre le dossier de la chaise, les bras croisés. « Seule la Déesse le sait. » À cet instant, la douceur qui habitait encore son visage se fendilla, remplacée par une colère brutale. « Randall était maudit, lui aussi ! » hurla-t-

