Chapitre 01 :
Point de vue de Ndoumbé :
Maax était la définition complète du mot traître. En fait tout ce qu'il m'a dit n'était que mascarade. Quand je suis arrivée à l'adresse évoquée, les lieux étaient entièrement vides, j'allais l'appeler au téléphone pour lui dire que j'étais sur place lorsqu'il me surprit de derrière et me prit en clé de bras avant de me coller violemment contre la portière de la voiture. Je ne pouvais donc pas bouger.
-Qu'est ce que tu fais ? Mais qu'est ce qui t'arrives ? Demandais je sous le choc.
-Je suis désolé Ndoumbé mais j'ai besoin de cet argent.
-Mais enfin de quoi tu parles ? Maax lâche moi tu me fais mal ! Rétorquais je en essayant de me débattre
-Je suis désolé ! Ajoute t'il avant d'échanger sa place avec un autre gars qui avait son torse contre mon dos.
-Tu restes tranquille ! Dit le gars d'un ton menaçant pendant que Maax entra dans sa voiture pour s'en aller.
Sa voix tremblait tellement de rage que je me suis radicalement plier sous son ordre.
Nous restions donc dans cette position jusqu'à ce qu'un fourgon se gare devant nous.
-Monte ! Me dit le gars cagoulé en tenant une arme en ma direction.
En un silence résolu, je montais à l'arrière du fourgon et ils fermèrent aussitôt les portes.
Qu'est ce qu'ils peuvent bien faire de moi ? Me demandais je à moi même.
J'étais vraiment dans la m***e non seulement parce que je n'ai rien dit à Rachid mais aussi parce que Fanta ne pourra pas remarquer mon absence de si tôt étant donné qu'elle devait jouer un théâtre ce soir où je l'ai aidé à faire son rôle en jouant à la femme qui la menace parce qu'elle ne veut pas perdre son mari. Mais je crois que comme elle a utilisé un appareil vidéo pour notre enregistrement, elle devrait alors être en mesure de rentrer très tôt à la maison.
Je me tenais soudainement la tête en me rappelant que le problème était comment pourront ils me retrouvaient et non pas quand ils remarqueront mon absence.
Qu'est ce que je peux bien faire ? Si ça se trouve, ils vont me tuer ou tout simplement me kidnapper pour demander à mon père une rançon.
J'espère vivement que c'est juste le k********g ! Dans la situation où je me trouve, c'est la meilleure chose à espérer.
Au bout de quelques minutes qui me paraissaient être l'équivalent d'une éternité, la voiture s'arrêta enfin. J'entendis les portes claquaient et le bruit des pas semblait s'approcher de plus en plus de moi. J'avais vu juste parce que les portes se sont ouvérent et la lumière du soleil fut la première chose qui me nargua les yeux.
Sans aucune parole, le gars cagoulé me prit violemment le bras et me tira fortement de façon à ce que je sorte hors du fourgon.
Je scrutais attentivement les lieux et la peur m'habita quand je remarquais que je n'avais aucune idée d'où on peut se trouver actuellement. Il n'y avait rien ici si ce n'est cette grande maison qui surplombait au milieu des arbres et qui n'avait aucune autre habitation à côté. Ça avait l'air d'être un endroit désertique car même l'ombre d'un oiseau ne planait le ciel.
-Où est ce que vous m'amenez ? Dites moi qui vous a envoyé ? Je peux vous payez bien plus ! Dis je peureuse de ce qui m'attendait.
-FERME LÀ ! Cria mon deuxième bourreau pendant que l'autre marchait derrière nous.
Il me prit encore plus fortement par le bras et m'amena jusqu'à la devanture de la maison. Nous avons au moins dû attendre une dizaine de minutes pour qu'un homme à la taille imposante fit irruption vers nous. Plus il arrivait plus je le reconnaissais. Ce regard froid, ce sourire malicieux, ce corps athlétique....
Quand il arriva enfin à ma hauteur, je fus choquée, chamboulée, consternée....
-C'est pas possible ! Prononçais je.
C'est le fameux Monsieur Diallo, le dirigeant du plus grand empire industriel et commercial.
-L'apparence est souvent trompeuse Ndoumbé ! Sourit il.
-Comment connaissez vous mon nom ?
-Ton nom ! Il rigole. Je connais tellement de chose sur toi que ton nom ne compte pas pour beaucoup. Dit il en se mettant devant la caméra comme pour enregistrer son identité.
Ceci étant fait, il fit un signe de tête aux deux hommes qui s'en allèrent aussitôt me laissant seul avec lui et d'un geste brusque, il me saisit le bras et m'entraîne à l'intérieur de cette grande maison.
-Tu ne me demandes pas pourquoi on ne t'a pas bandé le visage ? C'est pas mauvais signe ça ?
-Justement c'est ce que j'allais vous demandez ?
-Parce que à moins que tu ne me dises pour qui ton père travaille, tu ne ressortiras pas d'ici. Sur ce tu peux alors me tutoyer.
-Mon père ne travaille pour personne. C'est un président et un président ne travaille que pour son peuple.
Il sourit avant de mettre mes mains derrière mon dos pour les attacher et me fit asseoir de force sur une chaise sans que je n'essaie de me débattre. Je ne voyais pas une raison de le faire, il était beaucoup plus fort que moi et j'étais seule avec lui.
J'étais pas sereine et je me demandais ce qu'il pouvait bien faire de moi.
Mon corps commença à trembler quand je le vis remplir une grande bassine d'eau bouillante dans la cave où j'étais. Il faisait des vas et viens jusqu'à ce que la bassine soit pleine ensuite il en ramène une autre qu'il remplit d'eau froide avec des glaçons.
Quand il finit son travail, il s'approche de moi avec un sourire narquois.
-Alors tu es prêtes pour me dire les secrets de ton père ou tu préfères un petit châtiment de ma part ? Demande t'il en me caressant les cheveux.
-Je t'ai déjà dit que je ne savais rien. Je te jure que je n'en sais rien. Mon père ne....
Il mit fin à mon monologue en me soulevant de la chaise pour me placer à genou entre les deux bassines.
-Tu commences par la bassine chaude ou froide ?
-Vas tu vraiment me faire subir ces choses pour ce que je ne sais pas ?
Pour toute réponse il me tint par la nuque avant de plonger ma tête dans l'eau bouillante pendant au moins 5 minutes, je sentais la peau de mon visage se contracter tandis que j'essayais de retenir ma respiration mais au final j'ai pas pu m'empêcher d'inspirer l'eau chaude au même moment où sa main qui me maintenait sous l'eau m'agripper dangereusement mon cou pour me sortir la tête hors de l'eau. À peine que j'ai eu le temps de tousser qu'il mit ma tête cette fois ci dans l'eau glaciale. La concordence de ces deux opposés me fit crier de douleur faisant par la même occasion entrer de l'eau dans mes poumons. L'eau bouillante et l'eau glaciale ! Cette douleur dura plus de 10 minutes, à force de retenir ma respiration, mes forces diminuèrent et petit à petit je pouvais sentir mes poumons se remplir du liquide.
Comme s'il venait de s'en rendre compte, il m'attrapa violemment par les cheveux afin de me sortir hors de l'eau. Par réflexe je recrachais aussitôt l'eau de mes poumons en toussant. Ma vision était flou, j'essayais difficilement de reprendre ma respiration et mes genoux accroupis au sol dur me faisait très mal. Ma poitrine se soulevait et s'abaissait furtivement à cause de ma respiration saccadée.
Je me demande encore comment un homme aussi remarquable que lui peut-il être le dirigeant d'une telle situation. À la télé il est si exemplaire qu'il donne à tout le monde l'envie d'être comme lui.
-Alors tu ne sais toujours rien ? Demande t'il avec un sourire.
-No...non. Je te le jure. Prononçais je en remplissant mes poumons d'air au maximun afin de me préparer. S'..il...te..plaît.
-Aurais je dû laisser bouillonner encore plus ou aurais je dû congeler encore plus l'eau ?
-.....
-Bon admettons que tu ne connais pas grand chose de ton père alors.
-Je veux....rentrer, j'ai une famille et des jumeaux à peine âgée de 2 ans. S'il te plaît, laisse moi rentrer. Ne me fait pas de mal.Je t'en supplie ! Pleurais je en le regardant dans les yeux.
Mais son regard n'avait rien d'une personne saine. Il avait ce regard glacial qui me faisait frissonner. À le voir maintenant, il est tout le contraire de ce que nous montre la télé. On aurait dit qu'il était comme posséder: de la haine, de la colère et surtout de l'orgueil voilà ce que me communiquais ses yeux.
-Rentrer ? Haha laisse moi rire. Je crois bien qu'à partir d'aujourd'hui tu vivras ici jusqu'à ce que la mort nous sépare.
-Mais qu'....est ce que cela veut dire ?
-Que plus jamais tu ne sortiras de cette maison à moins qu'il y est un événement exceptionnel.
-Non ! C'est hors de question !
-Tu la fermes ! Me gifla t'il. À partir d'aujourd'hui tu ne sors plus d'ici. Bienvenue dans ta nouvelle maison. Sourit il avant de me détacher les poignets et de m'amener dans une chambre très belle et super spacieuse.
-Qu'est ce qu'on fait ici ?
-Notre chambre conjugal ! Dit il avec son sourire malicieux.
C'est pas vrai ! Mais pourquoi ai-je fait confiance à Maax ?