-Ma mère : hey, mais chéri qu’est ce qui se passe encore ? Qu’est ce que tu fais ?
-Mon père : à partir d’aujourd’hui, tu n’habites plus dans cette maison ! Vas retrouver ton ou tes multiples amants, je ne sais même pas combien tu en as !
J’étais placée derrière mon père, il ne voulait même plus la laisser entrer dans la maison ; elle a compris que j’avais dû dire quelque chose à mon père
-Mon père : Alors comme ca la bonne dame me trompe même avec le voisin ! Tu veux mettre la honte même sur qui comme ca ?
Elle ne répondait plus rien, elle me regardait seulement avec un regard noir, parce que j’avais dû la dénoncer, ma propre mère, regardez dans quelle situation elle nous avait mise à cause de ses infidélités.
-Ma mère : Laisses moi au moins entrer dans la maison pour qu’on parle
-Mon père : Je dis madame, tu ne franchis plus le seuil de cette maison. Tout ce dont tu as besoin est là dehors devant toi. Pars !
-Ma mère : Laisses moi au moins entrer dire au revoir à notre fille
-Mon père : Notre fille ? C’est maintenant que tu l’aimes trop ? Tu veux que je dise ici devant elle que tu ne la voulais même pas ?
-Ma mère : Ne fais pas les choses comme ca devant l’enfant
-Mon père : Alors pars d’ici !
Et ma mère est partie, imaginez où ; sans vergogne, elle a pris ses effets et elle est partie entrer chez le voisin ; je voyais comment mon père avait mal, mais il avait déjà pris sa décision et il devait s’y tenir, oui, c’est ca être un homme.
Le lendemain on l’a vu partir de chez le voisin, je suppose qu’elle était partie chez le voisin juste pour la nuit, elle est partie de chez le voisin et tel je la voyais partir, je n’ai plus jamais revu ma mère jusqu’à ce jour…
-Prêtre Dimitri : Ca alors, elle ne t’a plus jamais cherché ?
Jamais mon père, et mon père était finalement resté m’expliquer. J’étais une grossesse non désirée pour ma mère, je veux dire ma grossesse n’avait pas été planifiée, je n’avais pas été voulue.
Comme ma mère se jouait vraiment les >, ou encore reine de beauté à cette époque elle ne voulait pas de grossesse, comme quoi elle ne voulait pas abimer sa silhouette.
Ils avaient juste eu une fois où ils n’ont pas pris les précautions et hop, je suis sortie, mais elle n’était pas contente.
Et pour moi-même tout s’expliquait maintenant, je comprenais pourquoi jamais je n’avais vraiment vu chez ma mère cet amour particulier là qu’une mère porte à son enfant, son enfant unique en plus. Bref elle est partie et comme je vous l’ai dit, je ne l’ai plus jamais revu, ni eu aucune nouvelle d’elle jusqu’à ce jour.
Mon père, ce que je ne savais pas, c’est que ces agissements de ma mère s’étaient ancrés dans ma mémoire, et plupart dans ma vie j’allais reproduire les mêmes choses et même pire. Le problème dans l’éducation des enfants vous savez, c’est que c’est très sensible.
Les enfants retiennent ce qu’ils ont vu leurs parents faire, ils retiennent ce qu’ils ont vu, pas ce qu’on leur a dit, et malheureusement ce que moi j’avais vu de ma mère… ah c’était déplorable.
Le pire encore dans tout ca, c’est qu’on ne me parlait même pas de DIEU dans mon enfance, et c’est très regrettable, car maintenant je suis sûre que ca aurait pu m’éviter de devenir ce que je suis devenue.
-Prêtre Dimitri : Effectivement ma fille, tout parent devrait éduquer son enfant selon les voies de DIEU, car c’est la droiture, c’est la bonté, c’est la justice, c’est la vérité.
Comme vous le dîtes mon père, mais malheureusement ca n’a pas été le cas pour moi. Mon père pour sa part n’a plus jamais eu confiance en une femme, et il est resté célibataire jusqu’à sa mort. Et svp quand je dis qu’il n’a plus jamais eu confiance en une femme, je parle de toutes les femmes sans exception, y compris moi-même sa propre fille ;
regardez à quel point ma mère l’avait traumatisé. Et c’est là un conseil que j’aimerais donner à tout le monde, car moi même j'aurais aimé le suivre et ca m’aurait aidée. Ne vous laissez jamais traumatiser par un évènement au point de vous dire « plus jamais » ;
ne généralisez pas les gens, ne généralisez pas la vie ; si avec une personne ca n’a pas marché, ne vous dites pas « je n’aimerai plus jamais » car un jour la bonne personne arrivera devant vous, la personne qui méritera que vous l’aimiez, et vous allez tout gâcher parce que justement vous serez en mode « je n’aimerai plus jamais », c’était juste une parenthèse.
-Prêtre Dimitri : Et une parenthèse très importante sur laquelle je voudrais même d’ailleurs rebondir ma fille. Tu sais, dans la vie il y’a le bien et il y’a le mal. Quand du bien nous arrive nous sommes contents, mais quand le mal arrive, il ne faut pas se laisser contaminer ou traumatiser par le mal comme tu dis, il faut juste tirer la leçon, car forcément vous avez dû faire une erreur, et vous arranger à ne plus la faire. Je vous vois venir les gens qui diront « oui, moi mon erreur a été d’aimer », non c’est faux, votre erreur a été d’avoir aimé la mauvaise personne, votre erreur a été de ne pas avoir bien pris le temps de cerner et de bien étudier la personne, en gros votre erreur a été d’avoir aimé trop vite, et non d’avoir aimé.
C’est très clair Cher prêtre, et ce n’est pas moi qui vais vous contredire. Mon père aurait peut-être eu plus de chance s’il vous avait rencontré un jour pour que vous lui donniez ces conseils, car malheureusement pour lui, pour avoir été trahi de la sorte, il est tombé dans la dépression et la méfiance à l’excès, même envers moi sa propre fille.
-Prêtre Dimitri : Mais quel dommage ! Et quand tu dis que même toi il ne te faisait pas confiance, c’était en quel sens ?
Dans le sens général cher prêtre, des plus petites aux plus grandes choses, je vous explique, car son traumatisme avait vraiment été profond, et c’était tellement dommage qu’un homme comme mon père s’était laissée détruire moralement comme ca à cause d’une… d’une… ah que DIEU me pardonne mais d’une moins que rien comme ma mère.
Ecoutez ca ne vaut pas la peine de souffrir ou de changer négativement à cause de quelqu’un ou à cause de ce que vous pensez que la personne vous a fait, vous gâchez ainsi votre vie, et souvent même pour quelqu’un qui n’en vaut pas la peine.
Mon père était devenu comme ca, quand je dis qu’il ne me faisait plus confiance, c’est que son traumatisme était tel que pour lui, tout ce qui pouvait sortir de la bouche d’une femme était un mensonge, oui.
Ce qui fait que parfois quand je lui demandais l’argent pour des trucs de l’école, hum, il va d’abord appelé l’école pour se rassurer que c’est bien vrai ; quand je disais que je devais sortir avec des amis, il faisait d’abord venir les amis en question à la maison, pour lui expliquer le comment du pourquoi de la sortie, et s’il n’était pas convaincu, il appelait même les parents de mes amis ;
si je lui demandais l’argent pour faire le marché, il vérifiait d’abord la liste du marché pour savoir si ca donnait raiment la somme que j’avais demandé ; quand je ramenais le bulletin de note à la maison, il appelait l’école pour se rassurer que c’était un vrai bulletin et non un faux que j’avais fabriqué moi-même ; je ne sais pas si vous voyez un peu, son traumatisme était très grave
-Prêtre Dimitri : Vraiment grave !
Sauf que moi, avec le mauvais sang que j’avais dans les veines, je parle de celui de ma mère, la méfiance de mon père m’a plutôt poussée à aller vers ce que mon père craignais, voilà un peu le côté négatif de la chose, c’est qu’à force de trop se méfier de quelqu’un, il finit souvent par devenir ce qu’on craint ; mais pour vous dire vrai je pense que c’est plutôt l’inverse ;
si vous en arrivez déjà au niveau où vous vous méfiez, sachez que vos craintes sont peut-être fondées ; ca s’est vérifié avec moi et mon père, il craignais que je devienne comme ma mère, et au fond je l’étais déjà, malheureusement.
Alors puisqu’il se méfiait de moi, j’ai aussi dû apprendre à développer des ruses et des stratégies pour le tromper et ainsi obtenir des fois de lui ce que je voulais.
Mon père, voilà donc en résumé l’environnement dans lequel j’avais grandie, histoire de vous planter un peu le décor, un environnement dans lequel on se méfiait de moi, et où j’ai dû appendre à mentir, ruser, et tromper.
-Prêtre Dimitri : Ahlala ma fille, quand tu le dis comme ca je sens déjà que ton histoire ne sera pas du tout jolie à entendre.
Comme vous le dites bien mon père, elle ne sera vraiment pas jolie à entendre…
J’avais grandie, j’avais désormais 17 ans, et j’étais en classe de terminale, jusqu’ici je n’avais pas connu d’histoires de garçon, d’histoire de flirts, etc… La seule idée que j’avais de ces choses là c’était ce que j’avais vu dans les séries Novelas et dans les films pornographiques, et ca vous devez bien vous en douter, c’est pas du joli.
-Prêtre Dimitri : Avec toute la méfiance de ton père, comment tu as fait pour avoir accès à la pornographie ?
Les mauvaises compagnies mon père ; mon père avait beau être méfiant, il ne pouvait pas être partout avec moi tout le temps ; j’avais des copines qui venaient souvent en classe avec leurs téléphones et on regardait ca pendant les pauses
-Prêtre Dimitri : Des filles qui regardent le porno ?
Ha ha ha mon père ! Ne me dites pas que vous êtes de ceux là qui prennent les filles pour des petites gentilles fées ! Détrompez vous mon père ; dans ces films porno on montre bien des hommes et des femmes non ? Alors oui les femmes regardent aussi ces films, et même peut-être plus que les hommes !
-Prêtre Dimitri : Eh bien ca ! Vos choses du monde là…
Ha ha ha mon père, « le monde » comme vous dites, il vaut mieux rester en dehors. Alors comme je le disais j’étais en terminale et je n’avais pas encore connu de garçon, pourtant c’est pas l’envie qui manquait, honnêtement. Tous ces films pornos qui étaient remplis dans ma tête là, j’avais envie de les reproduire.
-Prêtre Dimitri : Et voilà ! Quand on vous dit de ne pas regarder ces films ! C’est parce que ca vous prédispose à l’impudicité et à la fornication ! C’est pour ca que le diable a crée ces choses, c’était pour banaliser, pervertir le sexe et lui enlever son caractère sacré. Ce qui fait que maintenant le sexe est devenu comme un jeu, tout le monde couche avec tout le monde et n’importe qui, comme et quand on en a envie, mais c’est juste scandaleux ! Vous croyez que le sexe est banal ? C’est quelque chose de très sérieux, autant sur le plan physique que spirituel, c’est un mélange de deux personnes qui doivent rester unies, et c’est pour ca qu’il n’est normalement réservé qu’aux personnes mariées ! Mais vous aujourd’hui, vous couchez avec tel, vous couchez avec un autre, vous allez de partenaires en partenaires et vous ne vous rendez même pas compte que c’est justement parce que vous pratiquez le sexe, alors qu’il ne vous l’est pas permis, que vos relations ne vont pas loin ! Et pour ceux qui font même l’exploit malgré tout d’arriver jusqu’au mariage, leurs mariages sont tout le temps secoués, parce que chacun dans sa tête a encore les traces de ses anciens partenaires sexuels, ce qui emmène justement l’infidélité et détruit les mariages. Et quand les mariages sont détruits, c’est l’éducation des enfants, et donc de la génération future qui est détruite ; on a donc des enfants, la société de demain, qui grandissent déséquilibrés, sans bonne éducation, sans mœurs, et qui constitueront une société hautement dépravée. Le plan du diable pour rendre le monde de pire en pire est en marche, et vous vous y prenez part ; et sans le savoir, vous contribuez à gâcher le monde. Écoutez, le monde, la vie, c’est DIEU qui a créé ca ; et donc au même titre que vous respectez la notice qu’un inventeur vous donne sur la machine qu’il a fabriqué, vous devez aussi respecter les règles à suivre que DIEU a donné sur la vie, car c’est lui qui a créé la vie et l’existence, et donc il sait mieux que quiconque comment vous devez marcher pour bien vivre ici bas. Mais comme les hommes ont décidé de ne faire qu’à leur tête et de suivre le diable, voilà, ca a donné le monde qu’on a aujourd’hui, un monde de menteurs, de trompeurs, de tueurs, de voleurs, un monde de « bilingues », ou « d’amoussigoulé », bref un monde véreux. Mais je vous le dis, c’est encore possible d’arranger les choses, c’est encore possible de revenir à DIEU et sur le droit chemin, il n’attend que nous, et il nous attends les bras ouverts, alors revenons à lui, revenons à lui.
Ah mon père (en pleurant), mais pourquoi ne vous ai-je pas connu plus tôt pour que vous m’enseigniez toutes ces choses, je comprends maintenant pourquoi ma vie n’a été que désordre et instabilité, si vous savez comme je regrette.
-Prêtre Dimitri : Il n’est pas tard ma fille ; tant que tu es en vie, DIEU t’attend, mais saches que le temps passe, et nul ne connait son heure. Alors revenons maintenant à ton histoire, tu étais en classe de terminale…
Ah oui mon père, j’étais en terminale, rongée par l’envie d’expérimenter la chair, même si je ne le montrais pas. Je restais tout de même objective avec l’école, et dans ma tête je me disais que je voulais d’abord avoir le bac avant de connaître les garçons.
Cependant il y’a eu un gars qui m’a fait flancher avant la fin, ah ce gars, il a été le début de tout, oui mon père, de tout le désordre qui a suivi…