XIIIDeux ans auparavant, Henri III avait donné au duc de Rochelyse le droit de chasse sur les domaines royaux, à quelque moment que ce fût, privilège rarement octroyé, même à des princes de sang. Il était d’ailleurs acquis, dans l’entourage du souverain, que le duc, s’il lui avait plu de le vouloir, aurait pu prétendre aux premières dignités du royaume et à la domination complète du roi. Celui-ci, pourtant, – il lui avait échappé de le manifester devant ses intimes, – le haïssait ; mais il n’était pas de faveur qu’il ne fût prêt à lui accorder, pas de prévenances qu’il ne lui prodiguât. Et l’on chuchotait, à la cour, que le roi de France – comme bien d’autres – avait peur de ce mystérieux Rochelyse qui semblait toujours fouiller jusqu’au fond de l’âme des gens sur qui s’arrêtait son énigma

