XXUne dizaine de jours plus tard, Serena, convalescente, pouvait se promener dans les allées du parc au bras de son mari. Ralph l’avait entourée de soins et d’une sollicitude jamais démentis. De plus en plus, la jeune femme se sentait aimée, profondément aimée. Et, à son tour, elle montrait la vive tendresse qui remplissait son cœur. Émilienne avait aidé à soigner sa cousine. Aimante et dévouée, elle savait se montrer fort discrète, et Ralph appréciait mieux de jour en jour ses charmantes qualités. – Il faudra l’enlever tout à fait à la tyrannie de sa grand-mère et de sa sœur, disait-il à Serena. Nous ferons achever son éducation et nous assurerons largement son sort matériel. M. Beckford ne demandera pas mieux, certainement. Quant aux autres, elles seront furieuses ; mais peu importe !

