Chambardement

1419 Words
CHAPITRE 2 PRINCE "Prince ! Entendis-je derrière moi." Je reconnaîtrai cette voix parmi des milliers. C'est celle d'Adjarath. Je me détache de toutes mes forces des mains d'Isabelle. Avant que je ne me lève même, elle courait en sortant. Je la suis en courant également. Je vais tuer cette Isadiable aujourd'hui. ADJARATH Non non non ! Pas lui ! Mon prince ? En train d'embrasser une autre fille ? Je sors tout en courant. Prince : Adjara ! Ce n'est pas ce que tu penses dit-il en courant derrière moi. Moi (Intérieurement) : Sinon, qu'est-ce que je devrais croire ? Prince ! Tu n'as même aucun respect pour moi ! Je t'avais averti de mon arrivée pourtant (en pleure) ! Mes larmes coulaient à flots déjà. Prince : Adjara ! Attends-moi ! Je peux tout expliquer ! Je te jure que ce n'est pas ce que tu crois ! Je hèle un zémidjan (nom donné au taxi moto au Bénin) Moi : Kêkênon (zémidjan-man en fon) ! Akpakpa Yénanwa. Le zémidjan man : Deux cent francs. Je ne dis rien puis monte. L'autre imbécile se serait sûrement arrêté et allé rejoindre sa dulcinée. Je ne sais même pas ce qui m'a aveuglé depuis ce temps. Je dis au zém de s'arrêter devant la maison de mon oncle. Il faut que j'en parle à quelqu'un. Mounirath (ma cousine), elle est la seule qui me comprend un peu, même si elle aussi n'a jamais apprécié ma relation avec Prince,le s****d ! Je voulais dire... Je règle le zém, appuie la sonnerie. Le gardien m'ouvre : Le gardien : Bonne arrivée princesse dit-il en me m'offrant toutes ses dents. Je le dépasse sans rien dire. Je lui aurais rendu son sourire dans d'autres circonstances, mais là, je suis abattue. Jai le moral dans la boue. Je rentre sans même frapper et heureusement, c'est Mounirath seule qui est au salon : Mouni : Adjara ? AKÌN R'ÉWU LỌ̀SỌN (proverbe Yoruba pour signifier "quelle surprise !") Au lieu de répondre, j'éclate en sanglots en m'asseyant dans le divan près d'elle : Mouni : Tu as quoi chérie ? C'est mon oncle encore ou c'est ma tante ? Moi : C'est Prince. Mouni : Hum ! L'idiot là ? Il t'a fait quoi ? Moi : Je l'ai vu en train d'embrasser une autre fille chez lui. Mouni : On t'avait averti, dit-elle en éclatant de rire. Moi (Triste) : Tu te moques de moi ? Je me lève pour partir quand elle me tire par le bras pour me faire asseoir : Mouni : Ne te fâche pas chérie. Je ne peux pas me moquer de toi. Tu sais que je t'ai toujours soutenu non ? Je bouge la tête en signe d'approbation et la serre contre moi : Moi (Abattue) : Mouni ? Prince m'a trahi. Mouni : T'inquiète princesse. Allah a son plan ! Je m'appelle Adjarath Ewawunmi Balogun. J'ai vingt-trois ans et je suis l'aînée de ma famille. J'ai deux sœurs jumelles : Zeynab et Séidath. Coté frère, jen ai un. Il sappelle Amir et est notre cadet. Je suis étudiante en master en management des ressources humaines. Mais concomitamment, je bosse en qualité de consultante dans une société de la place. Et je dois avouer que cest une activité qui paie bien d'ailleurs. Je suis en couple. Malheureusement, je viens de surprendre mon amour en train de me cocufier. ISABELLE Moi : Bingo ! J'ai gagné ! Prince : Tu as gagné hein ? s'écrie-t-il en entrant dans la pièce. Tu as gagné quoi ? J'ai tellement sursauté que mon âme a failli me quitter : Moi : Rien, dis-je en tremblant. Il s'approche vers moi comme s'il va me dévorer : Moi : Prince pardon ! Ne me fais pas du mal. C'est l'amour, dis-je toujours tremblante. Prince : L'AMOUR ! Crie-t-il en me saisissant par le cou. Je respirais à peine. Je me battais comme je peux, mais c'est peine perdue. Il est plus fort que moi. J'essayais aussi de le supplier. Je ne sais pas ce qu'il a eu, peut-être quil a su qu'il va commettre un crime s'il ne me lâche pas. Il a donc fini par lâcher mon cou : Moi (Suffoquant) : De leau ! Prince pardon ! Donne-moi de leau à boire. Prince (Nerveux) : Sors d'ici avant que je ne te tue sorcière ! Je me range puis ramasse mon sac. Jai failli même tomber en sortant à la hâte : Moi : Je t'aime ! Il a commencé par rire sarcastiquement, ce qui m'a le plus effrayé. Mais je l'aime mon Prince et je ferai tout pour l'avoir. Une fois à lextérieur, je prends mon portable puis j'appelle mon asso : Moi (Entre deux respirations) : Allô ! Elle : Tu as quoi ? Pourquoi tu respires de la sorte ? Moi : Ne toccupe pas de ça. Devine quoi ! Elle : Eh parle ! Ne me tourne pas en rond. Moi : Elle est avec toi ? Elle : Oui ! Moi (Joyeuse) : On a gagné ! Elle : Je le sais déjà. Moi : Bravo ! Mais sache qu'on vient juste de gagner une bataille. Pas la guerre hein ? Elle : Si tu n'oublies pas ma commission, la guerre est déjà gagnée d'avance. Moi : Tu ne me fais pas confiance ? Elle : On ne sait jamais ! Moi (Émue) : On se rencontre au lieu habituel pour fêter ça. Elle : Ok. Moi c'est Isabelle Sêdodé DOSSOU. Je suis âgée de vingt-trois ans. Dans notre arbre généalogique, je suis la cadette d'une fratrie de sept enfants. J'ai quatre frères et deux sœurs. Je suis l'Assistante d'une grande femme d'affaire qui détient l'une des plus grandes firmes de Cotonou. Elle est dailleurs amie à ma mère; cependant je vis dans le centre ville loin des parents,je les rends visite rarement. J'ai fréquenté avec Prince. Nous avions loué dans une même maison. Elias et lui dormaient dans la même chambre et moi juste à côté d'eux. C'est en ce moment-là même que je les ai connus. On faisait presque tout ensemble. Nonobstant, j'avais toujours les yeux pour Prince. Je n'étais d'ailleurs pas seule. Toutes les filles le voulaient. Malgré toutes mes tentatives pour qu'il me remarque, il ne me calculait même pas. Et cétait pareil avec les autres filles jusqu'à ils ont commencé par dire partout qu'il est impuissant. Après la troisième année, j'ai dû aller au Canada pour avoir mon master. C'était donc à cause de mon voyage qu'on s'était perdu de vue. Mais grâce aux téléphones et lavènement des réseaux sociaux, on a su toujours garder contact. Mais Elias lui par contre a disparu complètement des réseaux depuis quelques temps. Une fois au pays, j'ai tout fait pour connaître là où vit Prince, puisque comme le dit si bien ladage ‟Fon” "Ye mɔn nɔn yi tché wɛ zɔn yɔkpɔvu sí"(On ne saisit pas le jouet d'un bébé), et mon jouet ici, c’est bien Prince ! ADJARATH Comme je pleurais de trop, Mounirath m'a conduit dans sa chambre pour que les parents ne viennent pas me trouver là et nous bombarder de questions de tous genres. Cest alors que j'ai fini par m'endormir dans les bras de Mouni. ******************** J'ouvre les yeux et je la vois en pleine conversation au téléphone. Dès quelle a fini, je laborde aussitôt : Moi : C'était qui ? Face à ma question, elle sursaute brusquement. Mouni : Tu es réveillée ? Moi : Tu parlais avec qui au téléphone ? Insistais-je. Mouni : Une amie. Moi : Et vous avez gagné quoi ? Mouni : C'est personnel. Moi : Hum ! Tu me caches des choses maintenant ? Mouni : Non ! Jamais ! Je t'en parlerai après. Comment ça va maintenant ? Me dit-elle en changeant de sujet. Moi (Pas rassurée) : Ça va. J'ai dormi combien de temps ? Elle regarde l'horloge accrochée au mur et dit : Mouni : Environ trente minutes. Moi (Triste) : Je vais rentrer maintenant. Mouni : Ok. Ma tête est tellement lourde. On dirait qu'on m'a assommé. Mouni m'accompagne vers la sortie. Au salon, mon oncle et ma tante y sont : Moi : Salam tante ! Salam oncle ! Mon oncle : Salam ma chérie, comment tu vas ? Moi : Bien. Mon oncle : Et tes parents ? Moi : Ils vont bien. Je me précipitais pour sortir dans le but d'éviter ...
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