Le lendemain Point de vue : Don Ernesto Fosto m’a rapporté tous leurs moindres faits et gestes de la nuit. Aucun d’eux n’a osé tenter quoi que ce soit. C’est mieux ainsi. Il y a des silences qui valent plus que mille menaces. Dans cette pièce, ils sont comme un tissu invisible qui m’enveloppe, un voile que je peux déchirer d’un simple mot. Et j’adore ça. Ils sont tous là, alignés, ligotés. Les hommes, crispés. Les femmes, sur leurs gardes. Les enfants, serrés contre leurs mères chacune. Les cordes grincent à chaque mouvement, comme si nous gémissions sous la tension. L’air sent la sueur, le cuir et la peur. Je marche lentement, mes pas résonnant sur le parquet. J’ai toujours aimé cette démarche calme. Les gens s’attendent toujours à ce que la violence arrive vite. Moi, je la fais at

