Point de vue : Caleb
Je sens le métal froid du canon vibrer contre ma paume. Ma main est ferme, mais mon cœur cogne si fort que j’ai peur que tout le monde l’entende. Ernesto..mon oncle. Cet homme que j’ai admiré, redouté, imité..et que je tiens maintenant en joug.
Il ne bouge pas. Il ne cille pas. Et pourtant, je sais qu’il calcule, qu’il cherche la faille.
-Alors, c’est ça, Caleb ? Tu te tiens là, à me viser comme si j’étais un chien malade ?
Sa voix est basse, presque douce. Je serre un peu plus la crosse.
-C’est exactement ça. Parce qu’un chien malade, on l’abat.
Un murmure d’étonnement traverse la pièce. Ernesto ne bronche pas, mais je vois dans ses yeux que mes mots l’ont piqué.
-Et tu crois que tu peux vivre avec ça, hein ? Tuer ton propre sang ?
Je ris, un rire sec.
-Mon
