La situation aurait pu être marrante.
À cet instant, j’avais l’impression de me retrouver dans une cour municipale.
D’un côté du bureau vaste, je me retrouvais assis sur une chaise, faisant face au proviseur. Derrière moi se trouvait mon père, ma mère et mon oncle, Mica, le premier lieutenant de la meute. De l’autre, Louis et ses deux acolytes, accompagnés de leurs parents nous jetaient des œillades noires.
Même s’ils essayaient de paraitre intimidant, leurs nervosités empestaient dans toute la pièce, me faisant froncer le nez. Exciter, mon loup battit de la queue, heureux que la présence de ses compagnons de meute leurs fasse cet effet.
-Bien, dit Coleman en nous observant chacun notre tour. Louis, ton père vas venir me voir demain, je l’ai eu au téléphone.
L’humain serra la mâchoire, observant un point devant lui.
-Je vais rencontrer les autres la semaine prochaine pour avoirs leurs versions avant de prendre une décision. Je sais que vous êtes un homme très occuper Monsieur Jones, dit-il en regardant mon père dans les yeux.
Je faillis pouffer de rire en le voyant détourner les yeux seulement un quart de seconde plus tard. Ouais bon, c’était l’effet que mon paternel faisait à la plupart des gens. Sauf ma mère, elle, elle pouvait lui rendre son regard et cela, cent fois plus effrayant.
-Je suis autant curieux que vous de savoir pourquoi on m’a téléphoné pour me dire que mon fils tenait ce jeune homme à la gorge.
Je ne sentis aucune trace de colère dans sa voix, seulement de la curiosité. Mais mon père était un homme qui ne laissait jamais ces émotions prendre le dessus, donc ses réactions pouvaient être très trompeuses.
-Je suis tout autant curieux que vous, dit le proviseur en m’observant. Ce n’est pas la première fois que Thunder et ses camarades se retrouvent impliquer avec Louis. Alors…
-Ce taré et sa meute de chiens nous ont attaquer, s’écria Louis en me pointant du doigt.
Je me figeai complétement. M’insulter et mentir était une chose que je pouvais laisser passer, mais attaquer ma meute me révoltait au plus haut point ! Je refusais de passer pour le méchant dans cette p****n d’histoire !
-Répété ça, dis-je entre mes dents.
Je tremblai de rage, voyant ses yeux fixés sur Mack tourner en boucle dans ma tête. Blaire n’aurait jamais eu de difficulté à maitriser tous ces enfoirés d’une seule main, mais ma petite sorcière elle, était totalement mise à nue. Et cela, je ne pouvais pas l’accepter même si on menaçait de me jeter hors de ce bahut !
Soudainement, deux mains se posèrent sur mes épaules. Une chaleur se propagea partout dans mon corps. Mes muscles se relâchèrent aussitôt. Ma bête se calma aussi, arrêtant de tourner en rond dans mon esprit pour enfin se poser, les oreilles bien droites.
Je levai les yeux, croisant le regard brillant de ma mère.
En tant qu’Oméga, une race très ancienne de loup-garou, elle avait la faculté d’apaiser ceux qui l’entouraient par un simple toucher. Mon père m’avait dit que le don d’un oméga était beaucoup plus sombre qu’on pouvait le croire, sans vraiment m’en donner plus de détail. La seule chose dont j’étais sûr, c’est que ma mère était très heureuse que j’ai hérité du don de mon père et non du sien.
Mon père haussa un sourcil dans ma direction.
-Thunder ?
La poigne de ma mère se fit plus forte, me poussant à répondre.
-Ils s’en sont pris à Blaire et Mackenzie.
Mica croisa les bras sur son torse, posant ses deux prunelles sur l’équipe adverse. Je ne savais pas pourquoi, mais mon oncle était très sensible quand cela concernait ma sorcière.
J’affrontai mon paternel du regard quelques seconde avant qu’il lève les yeux sur le principal.
-Ça répond à la question.
Monsieur Coleman ferma brièvement les yeux, poussant un gros soupir.
-Pardon, s’écria une femme en tailleur. Mon fils à le poignet tout enfler…
-Vous avez entendu mon fils, la coupa ma mère. Il la chercher.
Outrée, elle eut un geste de recul.
-Il à tenter de frapper Blaire, continuais-je.
Ces yeux s’écarquillèrent, les baissants sur son fils.
-Philipe ?
Le concerner détournas le regard, serrant les poings.
Enculé.
-Écouter, reprit ma mère, le regard dur. Mon fils à protéger ses camarades, sans plus. Je suis vraiment curieuse de savoir la raison derrière cet acte de violence envers Mackenzie et Blaire, dit-elle en posant ses yeux sur les trois crétins. Alors ?
Tout comme elle, le directeur les observa à son tour, croisant les bras. La seule chose qui répondit à la question fut le silence de plomb qui s’abbatit sur nous. Pourtant, la réponse état très simple. Louis et ses potes faisaient partie de ceux qui ne voulaient pas nous avoirs dans les pattes. Ceux qui avaient peur de la différence.
Je ne fus pas surpris de voir mon père réagir. Très peu patient, il posa une main sur ma tête.
-Lève-toi. Tu n’as rien fait de mal.
Je ne me fis pas prier.
J’attrapai mon sac au sol et me mit rapidement sur mes pieds. Plus loin que j’allais me retrouver d’eux, mieux j’allais me porter.
-Contactez-nous pour la suite des événements, dit ma mère en adressant un mince sourire à Coleman.
-Cela va de soi, dit-il en hochant la tête.
Elle posa une main sur mon épaule, me poussant à sortir.
-Quoi, s’exclama Louis. Ce ne sont que des putains d’animaux, vous devriez les mettre en cage !
Je m’arrêtai brusquement, tournant la tête dans sa direction. Je serrai les dents, voulant lui sauter au visage. Enfoiré !
-Ça ne vaut pas la peine, dit mon père en nous poussant tous les deux hors de la pièce.
Je me permis de me détendre un peu quand nous fumes enfin dans le couloir menant à l’extérieur.
-Tu aurais dû lui arracher la langue à ce morveux, dit ma mère en jetant un regard noir par-dessus son épaule. J’aurais adoré confronter ses parents ! Non mais sérieusement, qui peux élever son enfant de cette façon !
Mon père passa son bras autours de ses épaules, la collant contre son torse.
-C’était une perte de temps, dit Mica en soupirant.
Ouais, je le savais. Je détestai emmener mes parents dans mes problèmes, encore moins ceux qui concernait l’école.
-C’est quoi le nom de famille au gamin, demanda mon paternel en m’observant.
-Buck, lui répondis-je sans le regarder.
Du coin de l’œil, je vis mes parents échanger un regard. Je fronçai les sourcils.
-Quoi ?
-Tu m’a dit que Aloïs devait passer chercher Jazz pas vrai ? (Ma mère hocha la tête) Mica, emmène-les à la maison. Je vous rejoins.
Avant que je puisse demander quoi que ce soit, il posa un b****r sonore sur les lèvres de ma mère et tourna les talons.
-Papa ! (Il m’ignora) C’est quoi le problème…
-Tout le monde est déjà rentrer, me coupa Mica. Allons-y.
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******
J’étais furax.
Les yeux fixés sur les arbres qui passèrent alors que nous arrivions sur le territoire, je tentai de calmer ma bête, en colère d’avoir été mise de côté. Je comprenais qu’il y avait des choses que mon père préférait garder cela entre lui et les autres membres de la meutes plus anciens, mais au fond de moi, j’étais blesser et extrêmement irrité d’être sans cesse pousser des problèmes de la meute.
J’avais dix-huit ans bordel, je savais encaisser !
Je fus tiré de mes pensé quand la voiture s’arrêta près de la guérite de sécurité. James en sortit, un gâteau à la main. Ma mère abaissa la vitre, laissant la tête du loup pénétrer dans la voiture.
-Hayden n’est pas avec vous, demanda-t-il en fronçant les sourcils.
Mica hocha négativement la tête. Un sourire amusé vint alors prendre possession de ses lèvres.
-C’est notre moment Ali, dit-il en se penchant vers ma mère.
Elle gronda, posant sa main sur son visage afin de lui écraser contre la porte. James éclata de rire, ramenant son attention sur nous.
-Hey, m’interpella-t-il. (Je levai les yeux) Gabe m’a raconté ce qui s’est passé. Tu as bien fait le jeune.
Je hochai la tête pour simple réponse.
Semblant satisfait, James me fit un clin d’œil avant de quitter l’habitacle, retournant à l’extérieur. Il leva la main devant les caméras, tournant son doigt en cercle alors que de l’autre, il enfonça sa nourriture dans sa bouche. Aussitôt, la grille s’ouvrit, permettant à Mica d’engager la voiture dans l’allé.
Nous fumes quelque mètre encore avant qu’il ne s’arrête complétement dans le gravier.
-Laisses tes choses dans la voiture, je vais les ramenée à la maison.
Surpris, je l’observai.
-Pourquoi ?
Elle fit un sourire en coin, étirant son bras afin de poser son doigt sur mon nez.
-Tu es tendu, et je sens que ton loup veut émerger. Va courir un peu, et ensuite, tu iras rejoindre Alex dans la cour. Ça te va ?
Elle avait raison. Mon loup était à cran depuis ce midi, frustré de ne pas avoir eu l’occasion d’affronter proprement l’humain. Il avait l’impression qu’on lui avait interdit quelque chose qui lui était dus.
Mais le pire ?
Mackenzie Woodbanes.
J’avais encore le son de sa voix qui résonnait dans mes oreilles. Si je fermai les yeux, je pouvais encore sentir ses longs doigts fins sur ma peau, la rendant encore plus sensible qu’elle ne l’était déjà. Un simple petit geste, et mon loup voulait la prendre, montrer à tout le monde que cette sorcière était sienne.
Je fermai les yeux, tentant d’ignorer l’électricité qui parcourait ma peau. C’était exactement la raison pour lequel je ne pouvais pas laisser mes émotions prendront le dessus. Surtout pas avec elle.
-Je ne serai pas long, dis-je en ouvrant rapidement la portière.
Je retirai mes vêtements à la hâte, ignorant les craquements qu’ils firent. Je n’eus même pas terminé de retirer mes sous-vêtements que je me retrouvais à quatre pattes, laissant ma bête prendre le dessus.
Après m’avoir dégourdi les pattes une bonne heure, j’obligeai mon loup à me rendre le contrôle à nouveau. Je passai par ma chambre qui se situait au deuxième étage et enfila seulement un pantalon ample.
Quand je descendis au salon, je ne fus pas surpris de le retrouver vide. Par exemple, une odeur agréable de lasagne m’obligea à me rendre à la cuisine. J’y trouvais ma tante Élie, des gants de fourneau dans chaque main.
-Salut toi !
Un grand sourire aux lèvres, elle avait ramené ses cheveux pâles dans un chignon en haut de sa tête, laissant voir son visage aux traits délicats. Je voyais rarement Élie de mauvaise humeur, elle dégageait de la positivité partout où elle passait ! J’aimais ça.
-Salut.
Je déposai un b****r rapide sur la joue qu’elle me tendait.
-Alex t’attend à l’extérieur.
Je hochai la tête, dépassant la grande table pour me rendre dans le fond de la pièce ou la porte patio était déjà ouvert. Dès que je fis un pas hors de la maison, la chaleur de chaque membre de la meute vint s’enrouler autour de moi, m’apaisant.
Jaxon et Demi, les deux bêtas de la meute, se prélassait ensemble sur une chaise longue, profitant du soleil. Aileen était assise à même le sol, appuyer sur un tronc d’arbre, un livre à la main. À ses coté, un loup gris et noir-Rayan- était couché à ses côtés, les yeux fermés, profitant des caresses de sa compagne entre ses oreilles.
Un peu plus loin, Ella, la compagne de James arrosait les fleurs tout en discutant avec ma mère à ses coté. Je pris une grande respiration, appréciant d’être à nouveau entourer des gens que j’appréciai le plus.
Même s’il en manquer une.
J’ignorai la petite vois dans ma tête, la chassant du revers de la main.
-Hey mec !
Je tournai la tête, observant Daël, Théo, Gabe et Blaire positionner en ligne, côte à côte, faisant face à Alex.
Toujours habillé de son uniforme, le loup avait retiré sa veste qui l’avait posé sur le sol un peu plus loin. Le regard dur, il m’observa, les bras croisés.
-Grouille toi, cria Gabe. Un peu plus et il nous faisait un caca nerveux !
Ella se retourna brusquement, stoppant net sa conversation avec ma mère. Elle plissa les yeux dans la direction du grand brun.
-Gabe Williams ! Arrête de parler comme ton père !
Gabe fronça les sourcils, ne semblant pas comprendre ce qu’elle insinuait. Jaxon pouffa, bientôt suivit des autres.
Je sentis soudainement une présence derrière moi, me faisant tourner la tête. Mica c’était appuyer contre la porte l’embrassure de la porte coulissante, les bras repliés contre son torse.
-Après ton entrainement avec Alex, ton père voudrait te parler.
J’haussai un sourcil dans sa direction. Une pointe d’énervement fit son apparition, me faisant serrer les dents.
-Il ne pouvait pas me le dire lui-même ?
Mica plissa les yeux, peu impressionner par le ton de ma voix.
-Ton père est en route avec Jazz et Aloïs. Il voulait juste s’assurer que tu ne fasses pas d’autre plan…
-Il refuse qu’on sorte du territoire sauf pour aller au lycée, le coupai-je. Je ne vois pas de quel plan tu veux parler.
Je n’entendis pas qu’il me réponde, rejoignant rapidement le petit groupe.
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-Qu’est-ce que tu as ?
Couché de tout mon long sur le gazon, je pris de grande respiration, tentant de calmer les battements affolés de mon cœur. J’avais chaud, la sueur faisait luire ma peau. Chaque membre de mon corps me faisait souffrir, les hématomes qui me recouvrait avait déjà commencer à guérir.
Je posai mon bras devant mes yeux, empêchant le soleil de m’agresser.
-De quoi est-ce que tu parles ?
Le souffle court, j’entendis Daël pousser un rire sec à mes côtés.
-De quoi est-ce que je parle ? Tu m’as déboité l’épaule trois fois mec ! Si je n’avais pas pris la place de Théo, tu l’aurais défiguré.
Je grognai, laissant mon bras tomber sur mon ventre. Un craquement retentit alors que Daël remit son épaule en place, se mettant sur ses pieds. Je ne répondis rien, ignorant les picotements désagréables qui me parcourut quand je me levai à mon tour.
Près de notre position, Blaire et Gabe s’affrontait eux aussi en duel. Les deux loups échangèrent des coups brutaux sous la supervision d’Alex. Un peu plus loin, Théo poussa un juron quand Mica le mit au sol, un genou dans le creux de son dos.
Le premier lieutenant l’aida à se relever, posant une main sur son épaule. Mon ami grimaça sous la poigne de Mica, mais ne dit rien.
-Ce mec est un monstre, dit-il en venant nous rejoindre.
Daël eut un sourire en coin.
-Tu veux essayer contre mon père ?
Je souris en voyant Théo réprimer un frisson.
-Non merci ! La dernière fois que je l’ai affronté, j’ai cru perdre mes deux bras ! C’est quoi cet angle, dit-il en pointant le bras de Daël.
L’asiatique haussa les épaules.
-Emmène toi, dit Théo en lui faisant signe. J’ai l’impression que ton bras est cassé.
Daël me lança un regard noir alors qu’il me contourna pour rejoindre le loup. Théo avait hérité du don de son paternel ainsi que celui de sa mère, faisant de lui le seul loup de la meute à avoir plusieurs facultés. Tout comme Rayan, il avait un puissant don de guérison. Contrairement à Aileen qui pouvait se téléporter elle-même, Théo pouvait le faire seulement avec des objets solides, et non avec lui-même.
Il n’était pas le seul à avoir reçus un cadeau de la nature. Tout comme Alex, Daël pouvait faire bouger, ou déplacer des choses sans aucun contact, allant même jusqu’à pouvoir utiliser sa faculté sur les gens.
Gabe, lui, avait eu beaucoup plus de difficulté à accepter qu’il pût voir les morts et leurs parler. Son père, James, avait été un très grand soutien pour lui, l’aidant à contrôler son don ainsi que lui faire comprendre que ce n’étais pas une malédiction, au contraire.
-Merde !
Je levai les yeux, observant Blaire esquiver agilement les coups de Gabe. Un sourire en coin la traversa quand elle attrapa son poing avant même qu’il ne le dirige vers son visage. La louve se pencha soudainement, tournant sur elle-même afin de balayer ses pied dans ceux de Gabe.
Le loup s’apprêtai à tomber au sol, mais Blaire se retrouva derrière lui, utilisant le bras qu’elle avait toujours dans sa main pour le redresser en tirant dessus.
-Fais chier Blaire, dit-il alors qu’il se releva. Tu lis dans mes pensées, c’est complétement de la triche !
Amusée, elle haussa les épaules.
-Ça c’est ma fille, s’exclama Jax en souriant.
Notre petite télépathe. Sous ces aires de fille sage, Blaire était une vraie combattante, allant même jusqu’à pouvoir confronter Daël. Même si nous savions qu’elle était très apte à se défendre, nous étions toujours là, prêt à trancher la gorge à la personne qui oserait s’en prendre à la jeune femme. Et cela, même si ça l’irritait au plus haut point !
-Ce n’est pas de la triche, dit Alex en croisant les bras. Elle utilise toute ses capacités afin de gagner Gabe.
Le concerner gronda, levant les yeux au ciel.
-Vous savez quoi ? J’ai été distrais par ces jolies sei..
-Venez manger !
Gabe leva les bras dans les airs, poussant un cri de victoire.
-Ça, mes amis, c’est la voix des cieux qui m’appelle !
Je souris, m’apprêtant à suivre la troupe quand soudainement, mon père apparut de derrière les arbres. Daël suivit mon regard, fronçant les sourcils en voyant Jazz et Aloïs à ses côtés.
Mon paternel leva la tête, me faisant signe de les rejoindre.
-Vas-y, dit Alex en posant sa main sur l’épaule de son fils. Toi viens avec moi.
Daël hésita malgré le grondement que mon oncle poussa.
-Ça vas aller mec, dis-je en lui donnant un coup de coude.
Il soupira, chassant la main d’Alex d’un coup d’épaule, se mettant en marche.
Jazz me fit une tape dans le dos quand je fus à sa hauteur, me saluant. Son père, le chef des vampires, hocha la tête dans ma direction.
-Qu’est-ce qui se passe ?
Mon père croisa les bras.
-J’aimerai que tu nous dises tout ce que tu sais à propos de Louis Buck, Thunder.
Je fronçai les sourcils, pas sur de comprendre vers quoi la conversation convergeait.
-Pourquoi ?
-Thunder, commença mon père en m’observant dans les yeux. Les Buck sont une famille de chasseur.
J’eus un geste de recul.
Les chasseurs étaient des humains anti-créatures surnaturels. Ils se proclamaient eux-mêmes comme des libérateurs de dieu, spéculant que les différentes créatures étaient des abominations. Plusieurs familles se sont transformées en chasseur, décimant tout ce qui n’était pas humain.
Heureusement, le gouvernement humain les a arrêtés, prenant peur qu’à notre tour on se rebelle contre eux. Mais je savais qu’il y avait certaine famille qui était encore dans le business.
Je me rendais compte que Louis n’appréciait pas notre présence sur le territoire humain, mais je ne me doutais pas une seule seconde que en fait, c’était son instinct qui le poussait à nous haïr. Mais même si je détestais ce type de tout mon être, je ne croyais pas qu’il avait assez de force pour tuer qui que ce soit.
-À ma connaissance, dis-je en passant ma langue sur mes lèvres asséchées. Il n’a tué personne.
Jazz soupira, attirant mon attention.
-Pour l’instant.
Voyant mon air incrédule, Aloïs continua.
-Il y a quelque année, on a découvert que la famille Buck faisait partie des troupes de Trevor, ton grand-père.
Mon père serra les poings aussitôt.
Trevor était le paternel biologique de Mica, Élie et mon père, faisant de cet enflure mon grand-père. Ça n’avait jamais été un secret pour personne, Trevor était celui qui avait ouvert le marché noir afin d’utiliser les fonds pour subventionner son projet. Créer une cure afin d’éliminer la population des loup-garou. De plus, c’est l’homme qui avait tué sa propre femme et décimer sa meute.
Ce n’étais pas un homme, c’était une p****n d’ordure, tout simplement.
-C’est lui qui a tenté d’assassiner maman pas vraie ?
Ouais, et cet enfoiré avait une dent contre les omégas.
Mon père hocha la tête, un muscle de sa mâchoire tressaillit sous la colère.
-Le conseil nous a obliger de laisser tomber les charges appliquer contre eux, dit Aloïs en soupirant. Ont avaient pas assez de preuves qui les liaient à Trevor.
-C’est pour ça, continua mon père. Que je te demande de le surveiller d’accord ? Je ne sais pas qui est son père, mais je ne doute pas une seule seconde qu’il est dangereux. Ce n’est pas pour rien qu’il t’a toi et la meute dans son collimateur.
Cette fois-ci, une rage nouvelle s’empara de mon corps.
-Tu veux que j’essaie de découvrir qui est son père ? Je peux…
-Non, me coupa-t-il d’un ton sec. Ton rôle est de le surveiller de loin compris ? Continue à protéger la meute, tu t’en sors bien.
-Mais…
-J’ai dit non Thunder ! Ne te mêle pas de cette histoire. (Je serrai les poing) Je suis sérieux gamin, si j’apprends que tu t’es mis toi en danger ou qui que ce soit de la meute…
Je grondai, le coupant net dans son récit.
-Tu vas m’empêcher de sortir ? Change de disque le vieux, arrête d’essayer d’agir en père quand les autres regardent !
J’avais anticipé sa réaction, je connaissais mon père comme personne d’autre. Ces yeux changèrent de couleur, montrant que je l’avais mis en colère. Il fit un pas dans ma direction, tentant de m’intimider. Je répondis à son invitation, me retrouvant face à face avec lui.
-N’oublie pas que je suis ton père Thunder !
À mon tour, mon loup se montra dans mes prunelles.
-N’oublie pas que je suis ton fils, dis-je en l’imitant.
En gros, j’étais tout autant dominant que lui.
On s’affrontait du regard pendant plusieurs secondes qui se transformèrent en minutes. Aloïs intervient en posa une main sur mon épaule.
-Sa suffit, dit-il d’une voix ferme. Ton père a raison Thunder. Nous ne pouvons pas ignorer que ça peut être dangereux pour vous tous ! J’ai vu ce que cette famille peut faire, et je refuse que qui que ce soit de cette famille fasse partie de son tableau de chasse. C’est clair ?
Je serrai les poings encore plus fort.
-Oui, très clair.