Instinct primitif

!!! Si des mots disparaît durant ta lecture, tu n'a qu'a diminuer la calligraphie dans tes paramètres afin de retrouver les mots manquants. Sur ce, bonne lecture !!!!!! --------------------------------------------------------------------------------------------------------- -Je vais lui arracher les couilles avec mes dents et lui enfoncer dans la gorge jusqu’à ce qu’il s’étouffe avec !  Daël.  Je levai les yeux de mon plateau posé devant moi, observant mon cousin s’asseoir sur le banc, plaquant son plateau de nourriture dans un énorme fracas sur la table. Je soupirai, observant les gens qui nous entouraient nous fusiller du regard.  Pour simple réponse, il montra les crocs, faisant brièvement apparaître ses yeux de loup.    -Daël, dis-je en haussant un sourcil dans sa direction.    Le concerné se posa enfin devant moi, ses yeux brillants de colère. Théo qui était plongé dans un livre à mes côtés soupira, poussant son bouquin de la main.    -De qui est-ce que tu parles ?    Théo passa une main dans ses cheveux bruns, posant ses yeux bleus perçants sur notre ami. Daël leva sa lèvre inférieure, dévoilant ses dents. Même s’il avait un pur visage d’ange, ce mec était autant un psychopathe que son père, mon oncle Alex. J’étais très proche de ma tante, et elle me disait sans cesse quel était exaspéré que son fils ressemble autant à son compagnon. Même s’il avait hérité de ses grands yeux et de ses lèvres charnues, Daël ressemblait beaucoup plus à Alex qu’Élie. Mais tout comme elle, la meute affectionnait ces deux grands névrosés.    -Laisse-moi deviner, dis-je en croisant les bras sur la table. Est-ce que cela aurait un rapport avec un humain baraqué aux cheveux blonds ?    L’asiatique serra les poings sur la table, les narines frémissantes. Un grognement rauque me passa dans la gorge. Irrité, mon loup montra le bout de son nez en tournant en rond dans mon esprit.    Louis Buck. L’humain qui avait une dent contre les espèces surnaturelles. En particulier contre les loups-garous. Et je ne savais pas pourquoi, mais il s’entêtait à prendre Daël pour cible. Ce type devait être suicidaire, c’était la seule option possible.    Charlestone était la seule école qui avait accepté d’accueillir toutes les types de créatures après la mise en place du projet Phoenix. Bien avant ma naissance, les loups-garous et les sorciers avaient été les seuls à accepter les termes liés à notre cohabitation. Les humains s’entêtaient à croire que les vampires, les anges, les démons et les elfes n’étaient pas des créatures assez civilisées.    Pourtant, ma mère a prouvé au conseil des loups-garous ainsi qu’aux autres créatures que le seul moyen de protéger leur descendants était de travailler ensemble et non en les écartant du monde. Mon père m’a expliqué qu’un marché noir avait été ouvert. Sur ce site, tu pouvais acheter n’importe quelle créature, allant du simple humain à un vampire. C’est grâce à Aloïs, le prince des vampires et accessoirement mon parrain, ainsi que la maison des Woodbanes, une puissante lignée de sorcière, qu’ils avaient réussi à faire condamner le principal bras droit du créateur du site. Il s'était en fait retrouvé à être Charles Smith, un des membres du conseil des loups-garous.    Depuis, tous les chefs des différents clans avaient accepté de participer au projet Phoenix, une bâtisse qui regroupait les créatures qui s'étaient fait secourir et retirer des mains de leurs malfrats. L’unité spéciale « Lune Rouge » était une équipe complètement constituée d’êtres surnaturels. Ils étaient comme la S.W.A.T pour nous. Alex était le commandant en chef de l’unité. Rayan, le père de Théo, faisait aussi parti de la troupe, étant un guérisseur très puissant.    -Je vais lui déchiqueter la gorge, dit-il en grondant, attirant l’attention des humains derrière nous.    Et il était très sérieux.    -Daël, demanda Théo en croisant les bras sur la table. Tu sais que…   -Oui je le sais, dit-il en coupant le loup. On ne peut pas utiliser nos dons ou bien notre capacité à nous transformer dans le lycée. Mais bordel (Il hocha doucement la tête de gauche à droite) je suis à deux doigts de lui enfoncer mon poing dans la gorge !    La colère de Daël m’atteignit en pleine poitrine comme si c’était la mienne. Je savais que je devais veiller sur eux, les tenir loin des problèmes. Mais si mon meilleur ami décidait que cet enfoiré avait dépassé les limites, je n’allais pas l’empêcher de faire quoi que ce soit. Au contraire, j’allais me tenir à ses côtés.    -Ne fais pas l’idiot, dis-je tout de même. C’est notre dernière année.    Daël ferma les yeux, prenant plusieurs respirations.    -Tu ne nous as toujours pas dit ce qu’il avait fait, fit remarquer Théo en prenant une bouchée de sa pomme.    Je grimaçai en voyant mon ami ouvrir brusquement les yeux, une étincelle de rage encore présente dans ses prunelles.    -Il n’a que deux choses qui peuvent m’atteindre, dit-il en montrant deux doigts. Quand on s’attaque à ma meute, et quand on veut prendre ce qui m'appartient. Ça me donne des vraies envies de meurtre !    Théo cligna plusieurs fois des paupières, observant Daël.    -Mec, tu crois que je ne le savais pas ? Je te rappelle qu’on a grandis ensemble ! Mais je ne vois toujours pas… (Il fit une pause) Ah.    J’eus un sourire en coin en voyant ses yeux briller de compréhension. Très intelligent, à la limite d’un surdoué, Théo était un loup qui avait une très grande facilité avec les études. Mon père l’avait même fait travailler avec Jaxon, notre bêta, sur certains plans tactiques. Mais quand cela concernait les interactions humaines, il était beaucoup moins rapide.    -Il a essayé de coucher avec Riley.    Je sifflai, me mordant la lèvre pour m’empêcher de rire. Le « essayer » était très important. Connaissant la belle elfe depuis l’école primaire, je ne doutais pas une seule seconde qu’elle devait lui avoir mis soit un coup de boule, ou se serait seulement contentée de lui rire au nez.    Théo eut un sourire en coin en dérivant ses prunelles bleues derrière Daël.    -En parlant du loup.    Aussitôt, mon ami tourna la tête par-dessus son épaule, posant ses yeux sur Riley qui entrait dans la cafétéria. Contrairement aux loups-garous qui étaient connus pour leurs traits bruts, les elfes étaient très délicats. Même si elle était tout de même extrêmement prononcée, leur beauté était sans aucun doute frappante. Personnellement, je trouvais qu’ils semblaient trop fragiles, faibles. Mais je ne pouvais pas nier que Riley était une belle créature.    Ses longs cheveux roses pâles lui arrivaient en bas des hanches, encadrant son visage féerique. Elle avait de hautes pommettes mises en évidence, des lèvres charnues et de grands yeux gris. Les elfes ressemblaient beaucoup aux humains, si on oubliait leurs oreilles pointues et bien-sûr, le fait qu’ils étaient des créatures grandes, minces, élancées et très gracieuses. Tout le contraire de l’humain.    À ses côtés, son frère jumeau avaient les yeux plongés sur l’écran de son téléphone. Stanley ressemblait beaucoup à Riley. Il avait des cheveux un peu plus foncés que sa sœur ainsi que des cheveux frisés, un front plus large et si je me souvenais bien, il avait les yeux noisettes.    Se sentant observés, les jumeaux posèrent leur regard sur notre table. Stanley se contenta de froncer le nez avant de se plonger à nouveau sur son portable, alors que la belle elfe fit un sourire en coin dans la direction de mon meilleur ami.    -Je la veux, s’exclama-t-il en ne la lâchant pas du regard.    -Non tu ne la veux pas, dis-je en soupirant.    Daël fronça un sourcil dans ma direction, dérivant enfin son attention sur moi.    -Comment ça je ne la veux pas ? Je peux te dire à cent pour cent que mes couilles et mon loup veulent l’elfe.    Théo grimaça à mes côtés, secouant la tête de gauche à droite. Je serrai la mâchoire, me penchant dans sa direction.    -Riley est la future chef de son clan Daël. Cette fille est condamnée à marier un petit prince aux grands airs. Pas un loup-garou.    Je ne fus pas surpris de le voir serrer les poings à nouveau, me fusillant du regard.    -Je vais tuer son prétendant et me rouler dans son sang, dit-il en penchant légèrement la tête sur le côté.    Je plissai les yeux dans sa direction.    -Très intelligent mec, vraiment.    Il haussa les épaules.    -Tu n’as pas de conseil à me faire sur quoi que ce soit en ce qui concerne les relations amoureuses Thunder, dit-il en me jetant un regard en coin.    Je lui lançai un regard noir, l’avertissant de ne pas aller jouer sur ce terrain-là. Mais bien-sûr, ce petit emmerdeur n’en fit qu’à sa tête.    -Peut-être que toi tu acceptes que ta compagne couche avec n’importe qui, mais moi, je déteste partager ce qui m’appartient.    Théo siffla, lançant un regard désapprobateur à Daël.    -Ce n’est pas cool ça !    Je grognai, grinçant des dents tellement fort que j’avais l’impression qu’elles allaient tomber. Cette discussion prenait une tournure que je détestais !  J’avais beaucoup de patience vis-à-vis les garçons. Je connaissais leur personnalité sur le bout de mes doigts, principalement celle de Daël. Tout ce que je voulais, c’était le protégé.    Les loups étaient des animaux loyaux, principalement envers leur compagne. Je ne doutais pas une seule seconde que mon meilleur ami n’allait jamais faire quelque chose qui pouvait faire du mal à Riley. Mais même si j’avais beaucoup de respect pour l’elfe, ils n’avaient pas les mêmes besoins que nous. Je ne voulais pas que Daël finisse blessé en sachant que Riley s’était mariée avec un autre homme que lui.    -N’oublie pas que mon rôle est de te protéger, dis-je entre mes dents. Je n’en ai rien à foutre de ce que tu peux me jeter à la gueule Daël, je ne changerai pas d’avis.    -Tu n’es pas mon alpha Thunder ! Alors arrête d’essayer d’agir comme tel.    -Ça suffit les gars, intervient Théo en me voyant sur le bord de lui sauter à la gorge. Thunder, cet abruti à raison sur un point. Tu ne peux pas l’empêcher d’aimer quelqu’un, c’est tout bonnement contre nature. Contente-toi de le supporter en tant qu’ami d’accord ? Et toi l’imbécile à deux pattes, Thunder n’est peut-être pas notre alpha, mais nous savons tous les deux que s’il décide de créer sa propre meute, tu vas être le premier à le suivre. Est-ce que j’ai raison ?    Daël ne dit rien, se contentant de croiser les bras sur son torse. La colère qui m’avait animée un peu plus tôt disparut rapidement pour faire place à de l’amusement. J’observai Théo hausser un sourcil dans sa direction, attendant toujours une réponse.    -Je n’entends rien Daël.    L’asiatique lui rendit son regard.    -Ah bon. Peut-être que tu es devenu sourd ?    Théo leva les yeux au ciel.    -Au fait, est-ce que vous avez vu Gabe, demandais-je en voulant changer de sujet.    Mes deux amis échangèrent un regard.    -La dernière fois que je l’ai vu, il s'était sauvé avec deux plateaux de nourriture.    J’eus un sourire en coin.    Tout comme son père, James, Gabe avait un amour incroyable pour la nourriture. Je n’avais jamais vu deux personnes avec une personnalité aussi similaire que ces deux-là. Même s’il était le plus jeune de nous trois, physiquement, c’était tout le contraire ! Daël et moi, nous faisions pas loin de 182 centimètres, alors que Gabe lui, tapait le 187 centimètres ! Même s’il avait un visage de gamin comme son père, le loup était très intimidant seulement avec sa grandeur !    -Oh, s’exclama Théo. Hey Gabe…   Il s’arrêta brusquement en voyant le concerné se diriger en course dans notre direction, le visage paniqué.    Les sens en alerte, je me levai d’un bond, faisant tomber ma chaise sur le sol. Ma bête leva les oreilles bien hautes sur son crâne, sentant le désarroi de son compagnon de meute.    Il faillit tomber sur le sol quand il fut à notre hauteur, le souffle court. Daël posa sa main sur son épaule pour le stabiliser.    -Blaire et Mack, dit-il entre deux souffles.    À la simple prononciation de son surnom, mon loup réagit, montrant les crocs. Mes muscles se tendirent d’eux même, sentant déjà ce que Gabe allait annoncer.    -Elles ont des problèmes.    *** ***** *******   Eh bien merde.    J’échangeai un regard avec Blaire à mes côtés.    Comment se faisait-il qu’on ne pouvait même pas manger tranquillement ? Et pourquoi ce crétin d’humain faisait tout pour nous mener la vie dure ?    Je soupirai, poussant du pied mon repas maintenant étendu partout sur le gazon. C’était vraiment, mais vraiment pas cool.    --Mais qui est-ce que nous avons là ! La tarée et poil de carotte, j’ai de la chance, s’exclama Louis, l’humain le plus étrange sur la planète.    La louve leva les yeux au ciel, passant une main dans ses cheveux blond-roux.    -Tu as quel âge mec, demanda-t-elle. T’es le seul dans cette école qui s’amuse à nous faire chier sans arrêt ! Tu n’as pas d’autres choses à faire ? Comme te shooter aux stéroïdes ou quelque chose comme ça ?    Louis serra la mâchoire, ses muscles se contractèrent.    Ce n'était pas un secret pour personne. Ce type avait beau être très costaud, il ne pouvait pas nier le fait que c’était impossible d’avoir sa musculature avec seulement de l'entraînement et une bonne diète.    -Okay, interviens-je en me rapprochant de la louve. C’est quoi le problème maintenant ?    Louis fourra ses mains dans ses poches, nous adressant un sourire mauvais.    -Je m’amuse avec deux bêtes de foire, c’est tout !    Blaire grimaça, levant les yeux au ciel.    -Tu t’amuses, demandais-je.    -Toi, dit-il en me pointant du menton. Tu ne peux pas utiliser tes pouvoirs et elle, ne peut pas se transformer en chien ! J’adore les voir essayer de contenir leur colère, c’est comment dire ? Satisfaisant.    Deux types arrivèrent soudainement derrière nous, croisant les bras. Je jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule, grinçant des dents. Ce mec était complètement taré !    -Moi qui croyait que c’était Daël le psychopathe, lâcha Blaire en soupirant. Okay Louis. Tu as renversé notre nourriture, craché ta colère à la gueule, alors c’est bon, ok ? Sérieusement, insista-t-elle. Ça ne va rien apporter de bon pour toi si tu continues.    Il fronça les sourcils, ne semblant pas du tout comprendre l’avertissement que Blaire lui lançait. Ou il préférait l’ignorer. Dans les deux cas, ce n’était pas très intelligent de sa part.    Blaire poussa un profond soupire en voyant les deux humains s’avancer vers nous.    -Ce n’est vraiment pas une bonne idée…   Elle s’interrompit alors que le type lui lança son poing au visage. Je l’entendis jurer quand elle attrapa son poignet d’une main, le stoppa net dans sa course.    Mettons tout de suite une chose au claire. Je n’étais pas aussi forte et je n’avais jamais reçu d'entraînement de combat comme Blaire. Étant donné qu’il était interdit d’utiliser ses dons dans l’entièreté du lycée, j’étais... Comment dire ? Complètement vulnérable.    Je me retournai à temps pour apercevoir le blond tenter de m’attraper par les cheveux. J’eus un geste de recul, tentant d’éviter sa grande main. Je fis une rapide prière et me préparai à l’impact, mais il ne se rendit jamais.    Une ombre passa près de moi, faisant virevolter une mèche de mes cheveux. J’entrouvris un œil, observant le type se figer de tout son corps.    -Les demoiselles ont été claires non ? Elles ne veulent pas d’emmerdes.    Jazz.    Le demi-vampire avait enroulé son bras autour de son cou, une main sous son menton. Faisant une tête de plus que l’humain, je pouvais apercevoir ses cheveux noirs lissés vers l’arrière et ses yeux verts qui brillaient.    Je lui fis un sourire en coin en observant Jazz me faire un rapide clin d’œil.    Louis serra les poings contre son corps, observant ses deux acolytes totalement à la merci de mes deux amis.    -Je vais te lâcher maintenant, dit Jazz. Ne fais rien de stupide ou je te casse le cou, compris ? (Il hocha la tête) Bien.    Jazz lâcha le grand blond, le poussant sur le côté. Blaire fronça les sourcils en voyant sa victime tenter de se défaire de sa prise. Elle serra sa main autour de son poignet, le faisant tomber à genoux de douleur. Il gémit.    -Est-ce que je devrais lui casser le poignet ?    Je voulus lui dire de laisser faire, que ça ne valait pas la peine. Mais quelqu’un fut beaucoup plus rapide que moi.    -C’est sa tête que je casserais si j’étais toi, Chantilly.    Nous retournâmes la tête en même temps sur les nouveaux arrivants. Malgré moi, mon cœur manqua un bond.    -Là, dit Jazz en souriant. Vous êtes plus que dans la merde.    Oh oui, il avait raison.    Mon cerveau semblait s’être complètement déconnecté de la réalité, mes sens étaient tous complètement focalisés sur le plus beau spécimen sur deux jambes. Et cela, même s’il semblait très furieux.    Ses cheveux châtains où dansaient des mèches claires lui tombaient sur les yeux de la couleur d’un ciel orageux. Son visage aux traits durs lui donnait un air beaucoup plus vieux qu’il l’était réellement. Les loups-garous étaient de nature très baraqués, et lui, il n’en faisait pas exception. Bref, Thunder Jones dégageait la virilité, la sensualité et bien entendu, le respect.    Pour ça, tu n’étais pas obligé d’être un loup pour le voir.    C’était probablement une des raisons pour laquelle je m’étais accrochée à lui comme un chewing-gum toute mon enfance. Tu ne pouvais que te sentir en sécurité en sa présence, un sentiment qui était très agréable dans mon cas.    Bref, il était mon grand fantasme depuis que j’étais très jeune. Et celui qui partageait mes rêves les plus coquins aussi. Merde à moi !    Je me mordis la lèvre en observant les trois autres loups qui l’accompagnait. En fait, ils étaient tous de sublimes fantasmes.    -Arrête de m’appeler comme ça, dit Blaire en faisant la moue.    Sa voix me reconnecta à la réalité, me permettant enfin de cligner des paupières.    Daël ignora Blaire, posant un regard sombre sur l’humain à genoux devant elle.    -Il t'a touché ?    La louve haussa les épaules.    Le membre que je considérais comme le plus disjoncté de la meute poussa un grognement rauque, tournant la tête lentement dans la direction de Louis. Un frisson me parcourut l’échine.    J’aurais fait pipi dans ma culotte si j’étais lui !    -École ou pas, je vais te découper la peau avec mes dents !    Je déglutis, cherchant une trace de plaisanterie sur son visage. Une petite voix dans ma tête se fout complètement de ma gueule. Okay, elle avait raison. J’ai grandi avec l’asiatique, tout ce qu’il disait, il le pensait vraiment.    Et en ce moment, j’en étais sûre !    Je l’observai faire un pas dans sa direction, mais Thunder fut plus rapide à réagir, attirant toute l’attention sur lui. Mon cœur manqua de s’arrêter quand il se posta à mes côtés, son bras frôla le mien.    -Tu t’es amusé ?    Un nouveau frisson me parcourut, totalement différent du premier. Sa voix était rauque, puissante. Elle résonna dans chacun de mes muscles, me faisant grimacer.    Louis eut un geste de recul, mais se reprit rapidement en levant le menton, comme pour se donner du courage.    -Pas assez à mon goût…   Il s’interrompit quand Thunder fit un pas dans sa direction, le dominant de tout sa hauteur. Théo soupira, hochant doucement la tête de gauche à droite.    -Tu veux jouer avec moi ?    La tension monta d’un cran, me faisant grimacer.    J’échangeai un rapide coup d’œil avec Daël, le suppliant de mettre un terme à cette confrontation. Mais il m’ignora, croisant les bras. Je levai les yeux au ciel.    Super !    -Tu aimes bien t’amuser à courir après Daël, dit-il entre ses dents. Je peux laisser ça passer. Mais je ne croyais pas que tu allais être assez con pour t’en prendre aux filles. (Il prit une courte pause) Tu cherches quoi ? Me faire réagir ? C’est ça que tu veux ?    Thunder fit un autre pas, rompant la mince distance qui avait entre les deux.    La situation allait complètement dégénérer si personne ne faisait quoi que ce soit !    -Okay, dis-je en posant ma main sur son biceps. Je crois qu’il a compris.    Sous ma poigne, il tressaillit. Comme si on m’avait brûlée, ce qui était totalement impossible dans mon cas, je le lâchai. J’ignorai la petite douleur à ma poitrine, soupirant. Je ne savais pas que mon contact le répugnait autant, mais c’était quand même très douloureux de le voir de mes propres yeux.    À ma grande surprise, Louis baissa la tête vers moi. Je clignai plusieurs fois des paupières, observant Thunder lui agripper la mâchoire d’une main.    -Ne la regarde pas, gronda-t-il.    Et maintenant, c’était quoi ça ?    -Thunder, s’interposa Jazz. Il faut bouger…   -Mais qu’est-ce qui se passe ici !?    Eh merde, pensais-je en observant monsieur Coleman s’approcher de nous, la mine grave. Le directeur était accompagné de deux vigiles humains.    -Trop tard, dit Gabe en plissant les yeux.