— C’est très bon, ma tante, dit Pilar un peu plus tard, en s’essuyant la bouche avec sa serviette à carreaux. C’est quoi, au juste ? On ne connaît pas, hein Inma ? Ce n’est pas catalan, je suppose !
Rosario hocha la tête d’un air amusé.
— Non. Il y a longtemps que j’ai pris l’habitude de préparer plutôt les mets d’ici. D’ailleurs, lorsque je suis arrivée, il y a tant d’années, j’étais très jeune et je savais à peine cuisiner ! Mais, j’ai appris, pardi ! Tenez, reprenez-en encore un peu ! Il vous faut récupérer des forces, après vos longs périples !
À l’entendre, on aurait cru que les deux jeunes filles revenaient d’une ascension éreintante de quinze jours sur l’Annapurna et non pas d’un voyage de quarante-huit heures en train ! La brave femme fourragea dans la marmite à la recherche des
